mercredi 21 juin 2017

Les ministres MoDem démissionnent

Dans les projets que voulait porter Nathalie Audin au parlement il y a le renforcement des conséquences de dénonciations calomnieuses. En effet, vouloir promouvoir l'exemplarité en politique implique la contrepartie que toute fausse dénonciation doit coûter chers à celui qui la fait, car il est trop facile de balancer des accusations infondées pour casser une personnalité politique.

Il y a une volonté de lavage plus blanc que blanc. Une forme d'extrémisme au risque d'éliminer des gens d'une grande qualité qui ont vécu dans l'ancien monde et veulent bâtir le nouveau. N'y a-t-il donc aucun moyen de changer le système de l'intérieur ?

Ce que le MoDem a fait pour financer son fonctionnement, alors qu'il ne disposait de presque plus de financement publique, n'est plus souhaitable, mais correspondait aux bonnes pratiques de l'époque et était pratiqué par TOUS les partis politiques: les permanents du parti étaient à temps partiel au service des parlementaires de ce parti, puisque les missions d'un représentant du parti et d'un parlementaire se chevauchent. C'est encore aujourd'hui très, très largement pratiqué dans les collectivités territoriales, et avec beaucoup moins de respect de l'argent publique, pas plus loin que dans la 6ème circonscription pendant cette séquence électorale que nous venons de vivre.

Je vais donc attendre de savoir ce qui est réellement reproché aux parlementaires européen du MoDem, mais je m'attend à ce que ce soit insignifiant. En attendant, notre pays aura perdu pour de grand projet de reconstruction, deux très grandes personnalités que sont François Bayrou et Sylvie Goulard.

Je suis chagrin.

Partager Partager ce billet sur les réseaux sociaux

lundi 19 juin 2017

Législatives : les résultats du 2ème tour dans la 6ème circonscription des Alpes Maritimes

  • Laurence Trastour (LR) 57,35% (17051 voix)
  • Nathalie Audin (La République en Marche!) 42,65% (12680 voix)

Inscrits : 77999, Abstentions : 58,75% (45822 inscrits), Votants : 41,25% (32177 inscrits) dont exprimé : 38,12% (29731 votes) et blancs ou nuls : 7,60% (676 votes)

Partager Partager ce billet sur les réseaux sociaux

vendredi 16 juin 2017

Législatives, un dernier petit truc...

Chers lecteurs,

Dans la 6ème circonscription des Alpes Maritimes (St Laurent du Var, Cagnes, Villeneuve Loubet, St Paul de Vence et la Colle sur Loup), au premier tour, nous sommes arrivés près de 6 points devant la candidate LR et avons eut la très grande satisfaction d'éliminer le candidat FN. Ce résultat exceptionnel dans notre département a bien sûr été possible grâce au projet et à la dynamique autour d'Emmanuel Macron que nous sommes très fier de porter.

Je ne vous ferrais pas ici l'éloge de ce projet, ni vous dire que nous sommes des gens biens pour le porter. Je voudrais attirer votre attention sur la révolution de velours qui est en train de se dérouler sous vos yeux. Vous en avez certainement pris conscience au vu des sondages nationaux, mais cette vague, pour une fois, a dépassé l’Estérel, et vous avez dans vos mains, une arme de dynamitage du paysage politique local.

Dans la 6ème circonscription, mais aussi dans la 7e (Antibes à Bar sur Loup), la 8e (Cannes Mandelieu) et la 9e (Le Cannet à Grasse), la 1ère (cœur de Nice) les scores sont serrés et se joueront à quelques centaines de voix près.

Nous avons, vous avez, la possibilité de souffler un vent de renouveau politique dans ce département sclérosé par son absence de diversité ou d'alternance politique. Sortir des professionnels de la politique qui en vivent pour certain depuis près de 30 ans, et les remplacer par « de vrais gens » avec un vrai métier, une expérience de terrain et surtout, une envie de faire réussir un projet complet et ambitieux.

Si vous voulez que cette révolution dans le département des Alpes-Maritimes se concrétise, utilisez votre bulletin comme détonateur !

Cedric.

Partager Partager ce billet sur les réseaux sociaux

Chronique Législative: quelques trucs en vrac

Bon je vais essayé d’arrêter de m'excuser de ne pas publier plus, mais il y aurait tellement de trucs à vous raconter sur cette campagne. Alors, dans le sprint final, et avec la fatigue qui empêche d'écrire de choses riches, je vous met quelques trucs en vrac.

Lire la suite...

Partager Partager ce billet sur les réseaux sociaux

lundi 12 juin 2017

Législatives : les résultats du 1er tour dans la 6ème circonscription des Alpes Maritimes

Voici les résultats définitifs[1]. Le taux de participation est de 47.61%

  • Mme Nathalie AUDIN, La République en marche ! 33,04 %
  • Mme Laurence TRASTOUR-ISNART, Les Républicains 27,45 %
  • M. Yoann SALIBA, Front national 20,64 %
  • Mme Prune HELFTER-NOAH La France insoumise 6,63 %
  • M. Lionel DOLCIANI Debout la France 2,52 %
  • M. Antoine MARCHESE Europe Ecologie - Les Verts 1,88 %
  • M. Jean-François TÉALDI Parti communiste français 1,62 %
  • M. Michel GAILLARD Parti socialiste 1,56 %
  • M. Jérôme PARISE écologistes 1,54 %
  • Mme Frédérique SAJAN Parti animaliste 1,27 %
  • M. Gilles MARCEAU Union populaire républicaine 0,67 %
  • M. Cyril COUSINIÉ Divers 0,48 %
  • Mme Valérie SACHÉ GROUÈS Divers 0,33 %
  • Mme Danièle BARTOLI Lutte ouvrière 0,31 %
  • M. Patrick ROBBE Divers 0,07 %

Note

[1] Pour être au second tour il faut faire 12,5% des inscrits soit avec l'abstention, plus de 25%.

Partager Partager ce billet sur les réseaux sociaux

mardi 6 juin 2017

Chronique Législative: un petit récapitulatif des évènements

Quant j'ouvre mon blog et que je le vois sans mise à jour depuis si longtemps je suis honteux. Avec tout ce qui se passe en ce moment, il y aurait de quoi faire trois billets par jour. Oui, mais là j'ai une vrai excuse pour ne pas publier ici. Si, si, je suis en campagne et pas qu'un peu.

Alors il y a twitter qui a pris le relais qui me permet de capter mon actualité de cette campagne, mais je vais essayer de vous en parler un peu quand même ce matin, juste avant un nouveau rendez-vous de campagne dans 1h.

Une analyse de notre potentiel électoral

Cette étape se fait tranquilou le soir, une fois que tout le monde dors. Elle permet de définir les contours de l'électora et les chances de gagner. Je vous la mettrai en détail dans un billet dédié.

Des documents, rien que des documents

Avec Nathalie nous avons décider de faire une campagne au contact des gens. Nous prenons le temps de rencontrer, de parler, d'échanger. Mais pour pouvoir entamer une conversation lorsque l'on n'est pas très connu, il faut un bout de papier, un tract. Donc toute première étape, je me suis attelé à la réalisation d'un premier tract de campagne[1]:


Ceci fait, nous avons pu nous lancer sur le terrain[2] et commencer à découvrir le très bon accueil des électeurs d'Emmanuel Macron, ça on s'en doutait, mais aussi des gens d'autres sensibilités politiques. Premier choc positif.

Il y a des contraintes d'imprimeur, de la paperasse[3] qui ne nous ont pas laisser beaucoup de temps. Donc parallèlement, aux première rencontre sur le terrain, avec les média qui nous ont pris un peu à froid, il faut préparer le matériel électoral, l'affiche, la profession de foi et le bulletin de vote[4]:


Les média

Le monopole local papier a été d'une formidable continuité dans sa couverture de cette campagne. La tourmente politique de l'élection d'Emmanuel Macron semble s'être arrêté à l'Estérel et n'avoir pas effleurer nos journalistes des Alpes Maritimes qui continuent de regarder l'actualité politique avec toujours le même tropisme. Je n'en dirai pas plus car je vais être méchant et il parait qu'il ne faut jamais être méchant avec les journalistes...

France 3 Côte d'Azur a fait un reportage sur 2 des candidats en marche, quelques jours après notre investiture avec l'objectif de montrer que nous étions à la ramasse. Sympa comme approche ! Après nous avoir cuisiné pour savoir si nous savions combien coûte une campagne, comment ça marche ... et voyant son projet de nous faire passer pour de la bleusaille tomber à l'eau, le journaliste a finalement saisi la perche que nous lui tendions d'une campagne à petit budget[5].

Autre surprise, France 3 national est venu faire quelque images sur les candidats de la 6ème circonscription. On ne sait pas trop ce qu'ils garderont. Il semble que le thème soit les femmes en campagne.

Dernièrement, la télévision autrichienne est venue interviewer Nathalie, pour essayer de comprendre le phénomène En Marche. Et dans quelques minutes, le débat de NiceMatin. Ce sera la surprise sur ce qui en sortira.


La suite au prochain épisode.

Notes

[1] C'est moi qui ai créé ce tract, avec exclusivement du logiciel libre bien sûr !

[2] A l'exception de la candidate LR, nous étions les seuls sur le terrain.

[3] à laquelle Nathalie s'est attelé.

[4] Là aussi faite par votre serviteur avec du logiciel libre.

[5] Nous vous publierons tout, vous verrez, nous avons été sage avec l'argent public.

Partager Partager ce billet sur les réseaux sociaux

mardi 16 mai 2017

Chronique Législative: vite, vite

Comme le temps me manque pour vous parler des sujets de fond, je vais essayer de vous faire une petite chronique du truc que je vis en ce moment.

La tête dans le guidon

Je rappel à ceux qui n'auraient pas suivi que je suis le suppléant de Nathalie Audin pour les législatives des 11 et 18 juin (on a bien l'intention d'être au second tour), avec les couleur de La République En Marche!

Avec Nathalie Audin, nous bossons jour et nuit pour la campagne. La décision d'En Marche! de ne donner les investitures qu'une semaine après l'élection d'Emmanuel Macron, qui si elle est tout à fait légitime, pose des difficultés logistiques pour les candidats. Donc nous avons déjà répondu aux journalistes (je vous ferais une petite revue de presse), nous travaillons à nos supports de campagne (même chose, ils arrivent bientôt en ligne) et nous rencontrons les militants d'En Marche! de la circonscription que nous ne connaissons pas encore.

Le pied absolu

Je ne vous parle pas du bonheur pour un militant du MoDem comme moi de voir les murs exploser dans le paysage politique. Avec Nathalie qui était engagée au PS (courant Stroskanien si ça se dit comme ça) alors que moi j'étais en mode extrême centriste au MoDem, nous parlions depuis longtemps de nous retrouver pour faire des choses en commun. Autant vous dire que c'est pour nous un vrai plaisir de militer ensemble. Nos expériences différentes sont assez complémentaires.

Nous avons décidé de faire cette campagne en mode bonne humeur, et nous nous sommes déjà pris de bons fou-rires.

Pas facile d'être un citoyen engagé

Heureusement que mon épouse me soutien, car c'est quant même vachement prenant comme exercice d'être candidat. Par contre mon patron n'est pas super motivé, voir même, plutôt en mode ronchon de me voir candidat.

Et oui, contrairement aux professionnels de la politique, nous sommes Nathalie et moi des salariés, et la campagne nous coûte de l'argent sous la forme de congés payés (et je ne parle même pas du reste...). Raison de plus pour la faire dans la bonne humeur !

En bande

Une campagne ça se fait à plusieurs, en fait à plein de gens, c'est ça qui est génial. Petit à petit les gens s’agrègent autour de nous. Les Marcheurs bien sûr, certains super enthousiastes, d'autres dans l'expectative, certains même hostiles. Mais il y a aussi les potes du MoDem, les amis, la famille, les ex ou encore militants d'autres partis, ou tout simplement des gens qui veulent participer. Que nous aurions aimé avoir un peu plus de temps pour structurer tout ça. Mais c'est pas grave, cela ne sera peut être pas parfait, mais ce sera à l'image de ce que nous voulons, généreux, volubile et au contact.


Bon j'y retourne, les documents de campagne ne vont pas se faire tout seuls. En attendant la suite des aventures, quelques tweets de votre serviteur:

RTL France @RTLFrance    [Retweeted by CedricAugustin @CedricAugustin]
"Le PS et Les Républicains regardent leurs grilles d'analyse du monde d'avant pour penser le monde d'après",… twitter.com/i/web/status/8…

Cedric Augustin @CedricAugustin
Angela Merkel est pragmatique donc si l'Allemagne y trouve son compte aussi il n'y a pas de raison qu'elle rejette… twitter.com/i/web/status/8…

Cedric Augustin @CedricAugustin
Je vous raconte pas le pied que c'est pour un militant du MoDem d'assister à tout ça. 10ans que j'attends de dynami… twitter.com/i/web/status/8…

Cedric Augustin @CedricAugustin
Ne pas se moquer trop vite, pas sûr que les européens soit tellement meilleur :D twitter.com/KabirTaneja/st…

France 3 Côte d'Azur @F3cotedazur    [Retweeted by CedricAugustin @CedricAugustin]
#EdouardPhilippe à Matignon : #ChristianEstrosi appelle à "répondre à la main tendue"... Plus de réactions : france3-regions.francetvinfo.fr/provence-alpes…

Cedric Augustin @CedricAugustin
C'est tjs étrange de voir @cestrosi se positionner en homme de droite "modéré" et le supposé centriste du 06 s'affi… twitter.com/i/web/status/8…

Bob le Centriste @BobLeCentriste    [Retweeted by CedricAugustin @CedricAugustin]
Ça continue “Bouh il est de droite gnagnagna” “Bouh il est de gauche gnagnagna” twitter.com/luccarvounas/s…

Marielle de Sarnez @desarnez    [Retweeted by CedricAugustin @CedricAugustin]
Ce rassemblement n’est pas un vieux rêve, c’est un idéal pour ajd et demain, pour sortir de l’impuissance et redonner confiance. @franceinfo

Cedric Augustin @CedricAugustin
Et voilà, @EmmanuelMacron continue de dynamiter la politique française. Pas besoin de voter FN pour changer le syst… twitter.com/i/web/status/8…

Namias Robert @NamiasRobert    [Retweeted by CedricAugustin @CedricAugustin]
En gros pour Juppé, c'est d'accord mais pas tout de suite.

MI P. @Mipmip    [Retweeted by CedricAugustin @CedricAugustin]
La dernière et seule fois qu'une femme a été nommée première ministre en France, j'allais sur mes 10 ans.

airwone17 @airwone17    [Retweeted by CedricAugustin @CedricAugustin]
FLASH : En direct de l'Elysée, un forcené empêche la nomination du #PremierMinistre pic.twitter.com/5jId7cMOW8

Partager Partager ce billet sur les réseaux sociaux

vendredi 12 mai 2017

Et alors ?

Comment se fait-il qu'après une telle victoire d'Emmanuel Macron, tant attendue par le tenancier de ce blog, il n'y ai pas la moindre réaction, pas même les habituels résultats sur la commune de St Laurent du Var, qui avec le FN en tête devraient appeler un commentaire.

Je vous prie de m'excuser. Quelques explications.

Tout d'abord, le soir du second tour et le lendemain, j'étais en famille de l'autre côté du channel, chez la perfide Albion. J'ai donc fêté la victoire de notre nouveau président en famille dans un chouette restaurant british, pas trop le lieu pour réagir numériquement. Le lendemain nous étions au Warner Bross studio au nord de Londre pour nous immerger dans l'univers d'Harry Potter. Nous nous en sommes mis pleins les mirettes, et à Pouldlar ou dans le chemin de traverse, il n'y avait pas trop l'ambiance électorale.

Depuis le 7 mai, la séquence législatives est lancée. Comme militant j'ai commencé à filer un coup de main aux candidates portant les couleurs du MoDem dans les Alpes Maritimes (oui en théorie il y en a 2). Et puis j'ai fait un peu plus que d'être militant, puisque me voilà candidat suppléant avec Nathalie Audin dans la circonscription dans laquelle j'habite, la 6ème qui comporte 5 communes: St Laurent du Var, Cagnes sur mer, Villeneuve-Loubet, La colle sur Loup et St Paul de Vence.

Donc voilà, j'ai à nouveau la tête dans le guidon. Je tweet encore un peu mais pour l'instant, tant que la campagne n'est pas lancée, il y a un max de taf pour être prêt: analyse des forces en présence à maintenir, photos, tracts, profession de fois, documents officiels... sans compter les interview qui ont déjà commencées. Bref c'est un peu sur les chapeaux de roues tout ça et je ne trouve pas le temps de me poser devant mon clavier pour le blog.

Dès que possible je vous en dit plus.

Partager Partager ce billet sur les réseaux sociaux

vendredi 5 mai 2017

Voilà, nous y sommes

Un candidat qui porte un projet compatible avec mes engagements politique arrive au second tour en position de l'emporter. Il a construit un projet ambitieux et raisonnablement réaliste pour que les points essentiels puissent voir le jour, sans fracturer la société, sans monter les gens les uns contre les autres.

Enfin.

Il y aura du boulot, beaucoup, mais l'approche esquissée par Emmanuel Macron, laisse espérer que ces chantiers pourront être lancés AVEC les gens, AVEC les partenaires sociaux et associatif, AVEC les collectivités territoriales, AVEC nos partenaires européens. Voilà, c'est ça qui m'inspire le plus d'espoir, AVEC.

Je ne me fais aucune illusion sur le 3ème tour social que certaines organisations syndicales préparent en faisant semblant de ne pas participer à cette campagne, ou la complexité de construire une majorité législative. L'habitude du blocage est tellement ancrée dans les têtes de nos élus politiques ou syndicaux, que pour le moment ils n'envisagent pas de simplement parler de négociation, de compromis. Mais j'aime à penser, que le changement de paradigme introduit par Emmanuel Macron pourra chambouler les vielles habitudes, et faire entrer la culture de la concertation, de la négociation, du compromis dans les usages de notre démocratie malade.

En douceur, Emmanuel Macron fait une révolution démocratique. Il a déjà cassé le parti socialiste (avec un coup de main de Mélenchon et Hammon). La droite de LR est elle aussi en piteux état (grâce au brillantissime Fillon). Le débat de mercredi a permis de montrer l'inanité de l'extrême droite. Ceux qui voulaient faire péter le « système » ont pu le faire avec un bulletin Macron. Le grand ménage démocratique est en cours.

Enfin.

Cela ne fait que commencer, mais c'est déjà un bon début non ?

Partager Partager ce billet sur les réseaux sociaux

jeudi 27 avril 2017

Il va falloir voter et faire voter dimanche 7 mai

Les sondages qui donnent Macron largement en tête au second tour, s'appuient sur le fait que les électeurs iraient voter. Si une partie trop importante des électeurs qui pensaient aller voter, snobe les bureaux de vote, le résultat pourrait être beaucoup plus serré. Serge Galam, physicien et directeur de recherche au CNRS, a fait des calculs et si 30% des votants opposés à Marine Le Pen au 1er tour s'abstiennent au second, elle peut l'emporter.

On se rappel que les électeurs de Mélenchon, Fillon et des candidats en dessous de 5% ont représenté plus de 50%, donc ces 30% d'abstention ne sont pas une hypothèse farfelue. Le scénario catastrophe peut se réaliser !

Partager Partager ce billet sur les réseaux sociaux

vendredi 14 avril 2017

Macron n'a pas encore gagné, quoiqu'en disent les sondages

Je voudrais revenir, encore une fois, sur ce qui se passe dans les sondages. Comme le disent les sondeurs et dont pas grand monde ne tient compte, un sondage est une photo, et permet de dégager une tendance au sein de l'opinion, mais pas un pronostic pour un résultat électoral.

Si on rapporte le pourcentage de personne certaines de leur vote aux intentions de vote dans le même sondage, on peut extrapoler un socle électoral d'un candidat, c’est-à-dire, à l'instant du sondage, le résultat minimum du candidat. Ce qui donne avec le dernier sondage Ipsos:

Candidat Intentions de vote Certitude de choix Socle fictif
Emmanuel Macron 22% 68% 15%
Marine LePen 22% 85% 18%
Jean-Luc Mélenchon 20% 66% 13%
François Fillon 19% 80% 15%

J'ai viré toutes les virgules, déjà que la précision d'un sondage est très approximative, pas la peine d'être ridicule en affichant des nombres qui n'ont aucun sens.

Et les autres électeurs ? C'est là que tout se joue dans l'élection. On a 4 catégories d'électeurs qui n'ont pas arrêté leur choix de candidat:

Ceux qui ont l'intention de voter pour un candidat mais peuvent changer d'avis

Cette population est donc analysée par les sondeurs pour savoir vers qui ils pourraient voter en second choix. Ces électeurs sont ceux que les candidats essaient de se piquer les uns les autres, comme Dupont Aignan avec les électeurs de Fillon, ou Mélenchon avec Hamon. Un passage télé qui se passe bien ou pas très réussi comme dans le débat à 11 et hop, ces électeurs changent de cheval dans cette course de petits chevaux.

Ceux qui ne se sont pas encore décidés mais savent qu'ils iront voter

Cette population est la pire pour les sondeurs, car ce sont aussi les électeurs les plus stratèges, ceux qui vont regarder les sondages pour choisir leur vote, avec de la stratégie à 3 bandes. Ils choisissent un candidat pour faire passer un message, pour couper une tête, donc en général "contre". On l'a vu aux primaires de la droite et de la gauche, où cet électorat très difficilement cerné par les sondeurs à dégommer Sarkozy ou Valls.

Ceux qui ne sont pas certain d'aller voter

Enfin les abstentionnistes potentiels, ceux qui voudraient bien faire leur devoir citoyen sans se prendre la tête. Ils sont peu nombreux à la présidentielle, car c'est une élection qui mobilise.

Ceux qui sont certains de ne pas aller voter

Bon cette catégorie ne présente pas grand intérêt électoral. Ceux qui n'arrivent pas à trouver à voter dans une proposition de 11 candidats, ont clairement décidé de confier la décision à ceux qui voteront.

Histoire de rajouter une petite couche de complexité, les différents instituts de sondages ont chacun leur méthode de redressage des résultats brut des sondages, pour essayer d'extrapoler au-delà de la photo de l'opinion. Dans ces redressements, il y a des présupposés, qui accentuent une tendance. Par exemple depuis quelques années, les électeurs sont en mode dégagisme, et cette tendance conduit à sous estimer certains candidats et favoriser d'autres, perçu comme nouveaux ou hors système.

Je pense pour ma part que le vote Fillon est sous estimé, car une partie des sondés de droite disent ne pas voter pour lui à cause des affaires, alors que dans l'isoloir ils reviendront au vote de droite. Inversement, le vote Macron est à mon avis surestimé, car il a représenté une nouveauté, mais les électeurs de gauche ou de droite qui composent son électorat, seront tentés de revenir au bercail s'il n'est plus le favori.

Tout ça pour dire qu'Emmanuel Macron n'a pas encore gagné cette présidentielle, loin s'en faut, malgré son avance dans les sondages.

Partager Partager ce billet sur les réseaux sociaux

samedi 8 avril 2017

J'ai compris pourquoi Valls déteste autant Hamon

L'autre soir j'ai regardé un moment le débat entre les 11 candidats et à un moment j'ai imaginé Manuel Valls s'étranglant devant son écran en entendant Benoît Hamon dire quelque chose comme ça (je n'ai pas la retranscription exacte):

... je veux un 49.3 citoyen pour par exemple que les citoyens puissent s'opposer à la loi travail...

Ce genre de phrase c'est du foutage de gueule absolu. Hamon a été l'un des principaux artisans pour empêcher que la loi travail puisse être examinée au parlement. Il n'a pas dit à Valls qu'il allait combattre certains amendements et en soutenir d'autres. Non, les frondeurs ont menacé le gouvernement de le mettre en minorité le contraignant à utiliser le 49.3 pour faire passer cette loi qui pourtant aurait mérité d'être débattue au parlement.

Et non content de ce fiasco démocratique, ils n'ont même pas eut les couilles d'aller au bout de leur manœuvre, car ils n'ont pas voté contre la confiance au gouvernement.

Donc monsieur Hamon empêche sciemment le fonctionnement normal des institutions, car on se rappelle que c'est le job des parlementaires d'améliorer les lois que lui soumet le gouvernement, et s'ils jugent que le gouvernement fait mal son job, de le faire tomber, ce qu'ils n'ont pas fait. Et maintenant, ce monsieur dénonce le fonctionnement des institutions qu'il a lui-même bloqué.

Si ça, c'est pas prendre les gens pour des cons !

Partager Partager ce billet sur les réseaux sociaux

mercredi 29 mars 2017

Lecture des intentions de vote du premier tour

Je suis allé regarder dans le détail le dernier sondage de l'institut Elabe.

CandidatIntention de vote% de certitude% minimum
Emmanuel Macron25,5 %62 %15,81%
Marine Lepen24,0 %86 %20,64 %
François Fillon18,0%76 %13,68 %
Jean-luc Mélenchon15,0 %62 %9,3 %
Benoit Hammon10,0 %42 %4,2 %

La troisième colonne indique le pourcentage minimum en tenant compte de la certitude de vote indiqué par les sondés. Ce sondage indique en plus que seulement 60% des sondés sont certains d'aller voter, donc cela donne beaucoup d'incertitude.

Cependant, en lisant ces données, on comprend mieux la ténacité de Fillon, qui bénéficie d'un socle électoral solide et sait qu'il ne baissera maintenant plus dans les sondages. Macron qui a un socle électoral moins solide n'est donc pas assuré de finir second du premier tour.

Partager Partager ce billet sur les réseaux sociaux

jeudi 9 mars 2017

Et si je vous parlais de Macron

Depuis le début de sa campagne, Emmanuel Macron m'apparait comme un produit marketing, parfaitement rodé, réglé comme du papier à musique. Toutes ses prises de parole sont consensuelles, prévues pour rassembler et ne surtout pas cliver, ne pas heurter. Si vous faites abstraction de son passé au gouvernement, il n'y a pas des masse de propos de Macron succeptibles de lever les foules contre lui. Tout le monde y trouve son compte.

Donc je ne suis pas super fan. Par contre Bayrou a décidé de lui faire confiance, et c'est pas rien. Si Macron a de fait déjà acquis mon vote, il lui reste ma confiance à gagner. Mais est-ce vraiment nécessaire ?

Macron n'est-il qu'un acteur qui joue un rôle, plutôt bien d'ailleurs, ou est-il ce qu'il prétend être ? Là aussi, est-ce que cela a de l'importance ?

A ces 2 questions je suis en passe de dire que cela n'a aucune importance. Il fait une proposition aux français et au personnel politique français et européens qui fait écho, qui fait sens et suscite de l'adhésion. Tant qu'il ne dévie pas de ce projet, quel est le problème ? Est-il consistant et cohérent ? Va-t-il tourner sa veste une fois élu ?

Jusqu'à présent, ce qu'il a fait au gouvernement, même si cela peut être critiqué, semble en cohérence avec ce qu'il veut faire pour la France: introduire une dose de libéralisme dans notre société sans casser le modèle social. Ce qu'il propose est réaliste et semble avoir une chance d'être réalisé, du moins tout autant que ce que Bayrou proposait en 2007 et 2012, d'autant plus que certaines idées en sont très proches. Il s'est aussi engagé sur une démarche de moralisation politique ce que défend Bayrou depuis que je le connais (2005). Il porte un projet libéral respectueux des équilibres sociétaux, ce qui fait parti de l'ADN du projet de société du Mouvement Démocrate. Il devra gouverner avec une majorité hétéroclite, tout comme l'a toujours envisagé Bayrou (au mieux, "En marche" aura 50 députés non sortant, donc il faudra bien composer avec les autres pour gouverner, sortants du PS, du centre ou de LR).

Je pense que Bayrou a fait ses comptes sur la probabilité que son projet pour la France puisse se réaliser. Ce qu'il a défendu depuis 15 ans peut se réaliser avec Macron. Ce pourquoi j'ai rejoint Bayrou, à l'UDF et au MoDem, peut se réaliser. Ça vaut le coup de tenter l'expérience non ?

Partager Partager ce billet sur les réseaux sociaux

mercredi 22 février 2017

Bayrou s'est lancé...

Dans ma tête, j'étais certain que Bayrou se présenterai pour une 4ème fois à la présidentielle. Je n'avais qu'un seul petit doute, pourquoi lui qui est attaché aux symboles, faire sa déclaration au siège du MoDem alors qu'il place la fonction de président au dessus des partis.

Cela fait des mois que les cadres du MoDem se disent qu'il faudrait quant même regarder du côté de Macron, tout en ayant des réticences face à cette campagne orchestrée comme une campagne de pub pour un baril de lessive. L'énorme égo de Bayrou ne laissant aucune chance à ce rapprochement, il était devenu pour moi improbable.

Je suis absolument ravi de m'être trompé !

Bayrou offre une alliance à Emmanuel Macron. J'ai relu avec intérêt mon billet d'hier et je note avec surprise ce soir que ce que j'y dit est toujours juste et pertinent. Bayrou s'est bien lancé dans l'intérêt du pays pour dépasser les clivages artificiels.

La complémentarité des 2 hommes est exceptionnelle. S'ils arrivent à s'entendre, ils peuvent proposer de grandes choses au pays, sans même avoir besoin d'être d'accord sur tout ou renier leur vision respective. J'espère que si Macron est élu, il proposera à Bayrou une mission transverse de réforme des institutions. Ceux qui pense que c'est Matignon qu'il visent n'ont à mon avis rien compris à sa démarche.

Aller, c'est parti pour une campagne autrement plus sexy maintenant !

Partager Partager ce billet sur les réseaux sociaux

mardi 21 février 2017

Bayrou va se lancer

Bon voilà, Bayrou a attendu le plus longtemps possible pour savoir si Fillon se retirerait au profit de Juppé et si la bulle Macron explosait ou pas. Accessoirement il y a aussi la position des centristes de l'UDI dans leur relation avec Fillon et l'après présidentielle qui est une donnée moins publique, mais qui joue aussi.

Bref, Fillon persiste et entraînera sa famille politique avec lui. Hamon ne décolle pas dans les sondages et est déjà enterré par les commentateurs. Il n'en resterait que 3 dans les pronostiques, comme si les journalistes n'avaient rien appris après des derniers scrutins, tous marqués par l’électorat qui prend un malin plaisir à prendre les sondages à contre-pied.

Lorsque Bayrou va entrer dans l'arène, il va foutre un sacré bordel dans le jeu de quille de la présidentielle. Et je suis certain que les électeurs vont adorer ça, tout comme avec Macron. Malgré sont statu de "has been" de la politique, Bayrou a un pouvoir de nuisance colossale. Il peut plaire à ceux qui veulent virer les "tous pourris" comme à ceux qui veulent préserver la concorde nationale. Ça va finir par faire du monde tout ça.

En fait j'en viens à penser que la présidentielle n'a finalement plus d'importance pour les appareils politiques qui sont vraisemblablement en train de tirer des plans sur une cohabitation avec Lepen ou Macron, partant du principe que ni l'un ni l'autre n'aura de majorité au parlement. Dans cette hypothèse, Fillon n'a aucune raison de se retirer, s'il ne vise que les législatives. Pour Hamon dans son numéro de cirque avec Mélanchon c'est pareil: aucun des deux ne pense être élu. Par contre Hamon doit sauver le PS, alors que Mélanchon n'a aucun parti à sauver.

Du coup, Bayrou peut et doit porter son projet de société à la présidentielle: sortir la France de ses clivages artificiels, reconstruire un centre au parlement et changer le mode électoral pour pouvoir gouverner au centre. Réinventer une nouvelle gouvernance pour que les énergies de notre pays ne soient plus entravé par l’immobilisme du camp contre camps, d'une lutte des classes artificiellement entretenue alors que l'on est tous dans la même barque.

Partager Partager ce billet sur les réseaux sociaux

dimanche 12 février 2017

Clivage gauche droite remplacé par diplômé et non-diplômé

L'IFOP a sorti une très intéressante analyse de leurs chiffres concernant l’électorat d’Emmanuel Macron:

Et dans la conclusion de cette analyse, ils évoquent l'apparition d'un nouveau clivage fort dans l'électorat, qui ne serait plus gauche/droite mais par rapport au niveau d'étude. En substance, les diplômés seraient les bénéficiaires de la mondialisation et les autres les victimes. Ceci est illustré par le vote pour le brexit, l'élection présidentielle en Autriche et aux USA.

Et l'analyste évoque cette vision de la société basée sur l'acceptation ou le rejet de la mondialisation qui structure la campagne électorale et même les discours de campagne. Si on regarde les candidats en présence, on comprend alors mieux la dialectique du FN basée sur le "nous et eux" où "eux" c'est tous les autres. Le FN calquant son discours sur une cible, prétendument victime de la mondialisation.

Après, comme toujours avec ce genre d'étude, on peut se demander qui est le premier de l’œuf ou de la poule, car dire que le clivage est lié au diplôme, c'est un peu synonyme de lutte des classes, le diplôme étant en France un facteur important de réussite sociale, heureusement pas seulement, comme les chiffres de ce sondage qui donnent seulement une prééminence.

Partager Partager ce billet sur les réseaux sociaux

- page 2 de 17 -