Traitement de l'incident au parc des princes

Avez-vous remarquez comment l'incident qui s'est produit il y a quelques jours au parc des Prince entre des "supporters" du PSG et un policier a été tout d'abord traité par les médias ? Le lendemain matin, en écoutant France Inter, j'ai entendu 2 témoignages diffusés par la radio de "témoins" qui donnaient une version absolument terrible de l'évènement : le policier serait sortit de derrière les rangs de crs pour tirer à bout portant sur des passants. Je caricaturise caricature, mais c'est presque ça.

Maintenant on nous explique qu'il a été bousculé par "une horde" d'individus (150, pas moins), et que à terre il a fait usage de son arme pour faire peur et se dégager, se sentant en danger. Il n'était pas de service et est intervenu pour "sauver" un supporter risquant de se faire lynché.

Arfff, on passe d'un dangereux flic qui ne porte même pas de brassard et qui agresse des passants à un héros national qui se bas seul contre une bande de 150 skins. Les journalistes n'ont peur de rien. On passe d'une extrémité à l'autre, avec tous les clichés qui vont bien.

Comment voulez vous que les réactions des amis du jeune homme blessé et de celui qui est mort ne soient pas extrêmes. Comment voulez-vous que les riverains de stades ne soient pas paniqués. Vous voulez discuter après ça, raisonner ?

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Commentaires

1. Le samedi 2 décembre 2006, 21:48 par bizz

Note : on dit : "je caricature", mais pas je "caricaturise".


Nous savons que les journalistes, en France, ont reçu une directive concernant le conflit israélo-arabe : de le traiter avec pondération pour respecter les sensibilités. Comment se fait-il que connaissant l'ambiance des stades cela ait été "pas de pondération qui tienne", alors qu'on a pressenti l'incident et qu'on savait très bien ce que recherchaient, de chaque côté, certains éléments des supporteurs de chaque équipe : la provocation.


Rappelons aussi qu'Israel est un pays en guerre et que le contexte était, e ce fait, encore plus sensible.

L'affrontement entre les supporters, compte tenu de la nature "clanique" et surexcitable d'une partie importante d'entre eux et du contexte était parfaitement prévisible.

D'après ce que nous savons, le leadership politique français et les services policiers pressentaient l'affrontement et qu'"on" aurait conseillé aux supporteurs de l'équipe israélienne de ne pas venir avec des drapeaux. Les supporteurs de l'équipe israélienne sont venus avec des drapeaux, ils ont donc passé outre, et "on" a laissé faire.

Il s'agit d'une stratégie délibérée de la tension. "On" a jugé que l'affrontement serait, après tout, plutôt souhaitable que non souhaitable, sinon, "on" aurait exigé que le "conseil" soit suivi d'effets et "on" aurait déployé la police pour que cela se fasse et assurer la sécurité.

2. Le dimanche 3 décembre 2006, 01:33 par CedricA

Je me méfie de cette attitude qui cherche des "volontés de" dans toute chose, cette soit disant main qui contrôle par derrières, qui orienterait tel ou tel.

La réalité est souvent beaucoup plus simple : ce sont des humains qui gèrent et le pourquoi est plus un problème d'incompétence, de défaut de coordination, d'absence de communication, de "je m'en foutisme". Les actions délibérées que vous évoquez sont construites à posteriori par quelqu'un qui veut protéger ou en tirer les bénéfices.

La théorie du complot fait beaucoup de cas de simples problèmes d'incompétence...

3. Le lundi 11 décembre 2006, 12:30 par kiki

Les médias désinforment et contribuent au manque de clarté dans cette triste affaire.J'écoutais l'incident commenté par un spectateur "journaliste à l"express",le soir même.Le lendemain des commentaires cmplètement différents dans les médias, pour taire il me semble la réalité des faits .Ce jeune homme qui a été tué était-il un de ces fachos de la tribune de boulogne, malheureusement je pense que non .Ces supporters "fachos" doivent immédiatement être interdit de stade et ils sont connus des services de police qui aujourd'hui font preuve de laxisme à leur égard ainsi que notre société et les hommes politiques sans courage.La France est une république qui a mis fin au nazisme en 39-45 et accepte aujourd'hui cette idée sans broncher.C'est inaccepatble et l'ordre "républicain" doit réagir en cohérence avec les valeurs de notre républiques"halte au fascime.

4. Le lundi 11 décembre 2006, 20:51 par CedricA

Les termes fascisme et nazisme recouvrent des réalités autrement plus grave que les débordements de quelques imbéciles. Prenons garde de ne pas les utiliser à tord et à travers au risque d'en atténuer le sens.

A posteriori je me demande si pour le coup, les médias doivent donner toute l'information dont ils disposent. On le voit ici dans l'exemple de France Inter, les journalistes ont voulu diffuser "à chaud" une interview d'un "témoin" au risque de donner du grain à moudre à tous ceux qui veulent en découdre. On sent également que le message officiel veux couper tout soutien a ceux qui voudraient manifester leur soutien au garçon décédé.

Après l'automne 2005, il y a des journalistes et des politiques qui n'ont pas tout oubliés... Est-bon pour la démocratie ? J'en doute mais il faut être réaliste, toute vérité n'est pas forcément bonne à dire, ou du moins, pour être exact, certainement pas à chaud.

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