PS : qu'en retirer lorsque l'on regarde de l'extérieur ?

Leader incontesté

Les militants du Mouvement Démocrate ont au moins un avantage sur ceux du PS, ils n'ont pas de problème de désignation d'un leader. Au vu de ce qui s'est passé, ou pas passé, c'est selon le point de vue, lors du congrès du PS, on perçoit l'intérêt d'avoir un leader incontesté. Nicolas Sarkozy l'a bien compris qui a supprimé le poste de leader de l'UMP en le transformant en une direction collégiale, inaudible médiatiquement.

De ce congrès a émergé tout de même une nouvelle tête, Benoît Hamon qui a défendu une ligne idéologique pour le PS ce qui n'était pas vraiment le cas des autres candidates

Couverture médiatique

La couverture médiatique généraliste reste, encore et encore, désespérante. Ségolène Royale a bénéficié d'une visibilité médiatique énorme, toutes les autres motions et candidats n'étant présentés qu'en contre poids d'elle et non pour ce qu'ils représentent intrinsèquement. Les média[1] se sont focalisé sur les combats de personnes. Qui est capable de dire les différences entre les différentes motions sans avoir mis le nez dedans ? Comme lors des précédentes élections, ce n'est toujours pas le fond qui intéresse les média ou leurs lecteurs supposés.

Le MoDem second rôle du congrès

Cela n'aura pas été Lionel Jospin ou Laurent Fabius qui auront été les second rôles mais François Bayrou et le MoDem. La question des alliances s'est retrouvée "médiatiquement" au cœur de ce congrès. Je ne sais pas si les Socialistes ont en tant parlé que ça. J'ai des doutes, si je m'en tiens à l'expérience de l'université de rentrée du Modem lors de laquelle Bayrou n'a jamais parlé d'alliances avec le PS en particulier, mais dont les média n'ont retenu que cette idée lancée par FranceInter et reprise en boucle ensuite par les autres média.

Je trouve encore une fois le traitement médiatique de ce point décevant. Il n'est pas besoin d'être un visionnaire pour savoir que ni le PS, ni le MoDem ne peuvent envisager de déboulonner Srkz s'ils ne constituent pas, le moment venu une majorité[2]. La réponse de Martine Aubry est claire, pas d'alliance nationale avec le MoDem. C'est à dire pas d'accord automatique entre les 2 partis, comme il en existent entre le PS et les communistes ou les Verts. C'est exactement ce que prône Bayrou. L'indépendance.

La question dès aujourd'hui d'accord avec le MoDem n'a aucun sens. Que ce soit pour les Européennes, les régionales, les cantonales, la présidentielle et les législatives, il n'y aura pas d'accord national automatique entre le PS et le MoDem. Il ne seront pas non plus national et automatique pour les municipales dans 5 ans[3]. On parle donc d'accords de gouvernement éventuels, qui se feront au lendemain de la présidentielle et des législatives en fonction des résultats de chacun des parti, obtenu indépendamment.

Le PS s'en remettra

Cela ne fait aucun doute, car ce n'est plus un parti de militant, mais un parti de notables. Ces notables ont beaucoup trop d'intérêts dans leur réélection. Ils suivront ce qui leur garantira leur réélection ou l'obtention du poste visé, exactement comme cela se passait à l'UDF naguère et encore aujourd'hui à l'UMP et dans ses satellites. Et un éclatement du PS est très peu probable car ce serait l'assurance de perdre les prochaines échéances, et donc les places qui vont avec.

Notes

[1] La radio et un peu les gros titres de la presse dans mon cas.

[2] Pour mémoire, le PS n'a jamais représenté une majorité absolue au parlement.

[3] C'est loin 5 ans...

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