Terre Démocrate : 10 engagements. Peuvent-ils être miens ?

Lors des élections municipales de 2008, j'avais essayé de relire le projet des Verts pour Nice avec en ligne de mire ma commune, St Laurent du Var. Je renouvelle la chose avec une initiative portée par Corinne Lepage, Terre Démocrate, qui ne s'adresse pas cette fois-ci à un projet pour une collectivité, mais à un projet pour des citoyens, individuellement, c'est à dire vous ou moi.

En vert les points déjà acquis, sans aucun questionnement, en orange ceux où il va me falloir faire des efforts, en rouge les points d'achoppement ou d'interrogation. En gras ce qui me semble le plus important.

Les 10 engagements des membres de Terre Démocrate
  1. à faire vivre le projet pendant la durée de celui-ci. Son adhésion est donc active et l’engage. Elle est participative et égale à celle de chaque membre.
  2. à assurer la promotion des bonnes pratiques environnementales et des nouvelles éco-technologies.
  3. à appliquer ces bonnes pratiques à lui-même en premier lieu par la réduction significative de ses impacts personnels (eau, énergie, déchets, GES.).
  4. à promouvoir une laïcité forte, faire de la place des femmes dans les sociétés une question centrale afin d’assurer une égalité effective, renouer le dialogue inter générationnel, reconsidérer la prise en compte du handicap, la liberté de conscience et de parole, renforçant ainsi la citoyenneté comme valeur commune à toutes et à tous.
  5. à travailler à une indépendance réelle des pouvoirs médiatiques, économiques, politiques et judiciaires inscrite dans une nouvelle Constitution pour la France et favoriser l'extension des principes démocratiques au monde économique, médiatique et juridique.
  6. A repenser le lien social en prenant en compte les apports immatériels et les externalités positives. Repenser le lien à l’argent, son pouvoir, son image et ses écarts.
  7. à défendre et s’appliquer en cas de candidature la règle du non cumul des mandats à limiter dans le temps les mandats successifs. A favoriser la création d'un statut de l'élu assurant la déprofessionnalisation de la charge élective, un renouvellement de la classe politique et un accès pour tous aux fonctions électives.
  8. à assurer la non éligibilité d'un élu condamné pour des faits relevant de son action politique.
  9. à inventer un projet cohérent intégrant les limites physiques de notre éco-système terrestre et le nécessaire développement des pays émergents reposant sur le développement soutenable et partagé et non la croissance infinie, utopie dans un monde physiquement clos.
  10. à s'inscrire dans un avenir résolument européen.
Pourquoi tout n'est pas vert ?

Ben parce que sinon je n'écrirais pas ce billet !

1. Ce qui est proposé ici est une association de militants et non simplement d'adhérents. Si j'y adhère ce ne serait pas pour faire de la figuration. Cependant, je ne suis pas certain que l'on puisse attendre un engagement égal de tous les membres.

3. Si l'idée éco-citoyenneté me parle et fait partie de réalisation passée (isolation, double vitrage), du quotidien (trie, pédagogie auprès de mes enfants) ou des projections dans le futur proche (achat de voiture, chauffe eau solaire), je ne suis pas encore un éco-citoyen modèle.

6. Cette idée est merveilleuse, mais me semble tellement abstraite que je la range dans les utopies. Toutes les entreprises ou administrations sont gouvernées par une gestion comptable. La mutation me semble colossale pour inclure dans les grilles d'évaluation des critères comme le confort, l'épanouissement, la culture, l'implication dans son environnement (social, économique, urbain, écologique...), le bien être... bref touts sorte de notions que les comptables ne savent pas soit chiffrer, soit tout bêtement pas classer.

7. Le non cumul des mandats est un sujet terrible. Le bon sens, devrait nous dire qu'il faut s'en passer. La pratique nous rappel sans cesse que les électeurs votent pour les gens qu'ils connaissent et semblent rassurés de voter pour ceux qui sont déjà élus. Donc oui au non cumul des mandats à condition que ce soit pour tous et pas que pour les membres de Terre Démocrate. J'aurais juste un petit bémol, il faudrait préciser les type de mandats, car par exemple être conseiller municipal ou communautaire, ne me semble pas incompatible avec d'autres fonctions électives.

9. La décroissance. Je veux bien, mais comme pour le point 3, cela ne me semble pas encore à ma portée.

Bon ben voilà. Maintenant que j'ai commenté ces engagements, la question est de savoir si moi je peux m'engager ?

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Commentaires

1. Le mercredi 21 octobre 2009, 14:04 par Remi

Pendant que l'on y est, pourquoi pas http://www.lafranceenaction.com

2. Le mercredi 21 octobre 2009, 22:27 par AS

Ton analyse du point 6 me paraît un peu simpliste, on ne peut repenser le lien social en prenant en compte les apports immatériels et les externalités positves car .... les comptables ne sauraient pas les classer. N'est-ce pas confondre causes et conséquences ?

Le comptable classe, après décisions d'autorités autres , et il classe ce qu'on lui donne à classer, il n'est jamais un décideur.

Il ya de multiples études sur les externalités positives ou négatives et il y a des analyses sinon chiffrées, et encore !! mais des évaluations et des comparaisons.

De nombreuses administrations avaient pour but non la rentabilité mais le "bien public" notion immatérielle, l'éducation même si elle a un coût est une notion immatérielle.

Le troc est aussi ancien que l'humanité, il n'est pas chiffrable puisqu'on peut échanger un bien contre un autre mais aussi contre un plaisir, une satisfaction .. dans tout cela les comptables n'ont pas grand chose à voir et pourtant cela existe.

Que fait la prostituée , il me semble que sa "rémunération" est du chiffrage de l'immatériel il y a même de l'externalité éventuellement positive (ou négative !)

3. Le vendredi 23 octobre 2009, 19:11 par Cedric Augustin

@AS : Les grilles et les chiffres qu'utilisent les comptables sont loin d'être adaptés aux évolutions souhaitées par cette charte, même si moyennant quelques efforts il devrait y avoir moyen de changer cet état des choses.

Effectivement, théoriquement on peut chiffrer presque tout, et donc faire entrer presque tout dans des grilles avec une balance en pied de page. Dans la pratique c'est faux.

Prenons un exemple très concret : le confort, comme par exemple acheter des sièges aux salariés. Pour les actionnaires cela ne présente pas d'intérêt et cela ne rentre que dans la case dépense. Or tout le monde sait que le confort des salariés impact la productivité. Sauf que l'on ne sait pas le chiffrer facilement cet éventuel gain de productivité. C'est donc de manière empirique (ou en respectant le droit du travail) que l'entreprise va "dépenser" pour le confort. Aucune grille comptable évaluera le confort, par contre il y en aura pour le coût et l'amortissement.

Le raisonnement s'étend à énormément de domaines (impact environnemental, transport, santé, éthique...) qui faute de pouvoir être évalués comptablement, nécessitent la coercition de la loi ou un esprit éclairé d'un manager pour être traité comme il faudrait.

4. Le vendredi 23 octobre 2009, 21:59 par AS

Justement tu confirmes ce que j'expose, il faut l''esprit éclairé d'un manager !!
le comptable n'a aucun pouvoir décisionnel.

Si le confort augmente la productivité, alors c'est chiffrable !! comme tous les retours sur investissement.
Production avant - production après = gain ou perte - totalement chiffrable.

5. Le samedi 24 octobre 2009, 14:52 par realiste

allez vous vous presenter aux regionales en 2010 sur la liste modem crédité de 4% en paca par certains sondages

et aux cantonales ou face au poids lourds locaux vous etes inconnu , vous allez une fois de plus favoriser la gauche

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