Borloo abandonne le présidentielle de 2012

Si au sein du Mouvement Démocrate pas grand monde en doutait, et surtout pas moi, le retrait de la course à la présidentielle de Jean Louis Borloo a étonnée par sa date[1]. Mais à y réfléchir d'un peu plus près, et surtout en écoutant ce matin Jean Christophe Lagarde le numéro 2 du Nouveau centre, cela me semble clair.

L'automne qui précède l'élection présidentielle est aussi celle de la chute des feuilles de candidature aux législatives. Comme en 2007 avec la constitution du Nouveau Centre composé de députés soucieux de ne pas avoir de candidat UMP face à eux dans leur circonscription, on imagine que les mêmes du NC ainsi que les autres du parti radical, ne sont pas tous prêt à donner à l'UMP le bâton pour se faire battre à la prochaine élection. Avec le retrait de Borloo, ils sont dans une situation autrement plus confortable pour négocier avec l'UMP, ou à défaut pour entraver les investitures UMP du moment dans leur circonscription.

Ça c'est la vision négative de ce retrait. Après, au pays des bisounours du MoDem, on peut vouloir croire que ce grand projet de centre indépendant voulu par Bayrou est en train de se former en ouvrant la porte à ces pauvres membres de l'Aliance centriste, abandonnés par leur chef de file. Certe il y aura formation d'un "arc centriste", mais pas pour les beaux yeux de François Bayrou ou par adhésion à son projet pour la France, mais simplement par intérêt. C'est un peu triste, mais si au final, ça marche, alors pourquoi pas.

Notes

[1] Et je ne parle même pas de son impolitesse vis à vis de ses supporter.

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Commentaires

1. Le mardi 4 octobre 2011, 23:54 par Cyril

Il y a aussi le fait que pour pouvoir être candidat aux présidentielles en étant indépendant des grands partis politiques, il ne faut pas avoir de casserole au cul.

et ça c'est pas donné à tout le monde... On a certainement du rafraichir la mémoire de m barloo avec quelques petites "bombes" à faire pêter sa candidature en cours de route... c'est ce que je pense... et je trouve qu'on n'y perd pas grand chose....

2. Le mercredi 5 octobre 2011, 00:01 par Cedric Augustin

@Cyril: c'est effectivement probable. La dernière de ses boulettes dont je me souviens, c'est de signer les autorisations d'exploration/exploitation des gaz de schiste, juste la veille de son départ du ministère de l'écologie.

3. Le mercredi 5 octobre 2011, 12:39 par S

Soyons cruels et rappelons aussi que c'est JL Borloo, et non Christine Lagarde, qui était ministre des finances au moment où l'arbitrage Tapie aurait été signé ^^
Enfin il y a aussi cette histoire pathétique de financement du PR suite à des accords avec l'UMP.

Subsiste une question qui me hantera jusqu'à la fin de ma vie militante : Comment 6% de l'électorat pouvait être convaincu par lui ? ...

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