J'ai le blues

Il y a quelques années, j'avais écrit un billet sur le blues du militant. Quand je le relis aujourd'hui, que cela semble insignifiant en regard de ce que je ressent aujourd'hui en tant que citoyen engagé.

En allant dépenser quelques sous à la kermesse du Téléthon de St Laurent du Var, je me disais que les gens sont toujours aimables et généreux. Et pourtant, et pourtant, quant je parcours Twitter ou Facebook, j'y lis une violence verbale hallucinante. Sur les réseaux sociaux, tous les filtres de la bienséance ont sauté ou presque.

Mêmes les personnes raisonnables et intéressantes, supposées savoir s'exprimer avec retenue sont tellement agressés par des hordes de troll, qu'ils en deviennent eux même exaspérés, et répondent ou s'expriment brutalement.

Les militants LREM, initialement biberonnés à la bienveillance dans le discours d'Emmanuel Macron, se radicalisent aussi. Tout le monde se radicalise. Chacun se cloisonne dans ses certitudes, agresse "l'autre" celui qui les remet en cause. Ce comportement de rejet de l'autre qui a toujours été présent chez les extrémistes, se propage à toute la société que l'on croise sur les réseaux sociaux.

En quelques mois, Twitter est devenue une poubelle émotionnelle. La réflexion et la raison sont noyés sous un torrent d'éructations et de conflits sans fin. Il faut chercher de plus en plus longtemps pour trouver des messages intéressants et surtout qui ne soient pas déprimants.

J'ai arrêté Facebook il y a quelques années pour ces raisons. Je suis en train de m'éloigner de Twitter de peur d'être contaminé par toute cette noirceur qui masque toute la richesse de ce réseau social. Peut être faut-il, comme certains, que je crée un nouveau compte, pour filtrer plus sévèrement les auteurs ? Je ne pense pas que cela suffise, je suis très pessimiste...

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