Clos bouliste

Un parti politique qui ne présente pas de candidats aux élection est un clos bouliste ! nous répétait Rudy Salles il y a quelques mois lorsque l'UDF ouvrait les candidatures aux investitures.

Olivier Besancenot sur France Inter lundi matin réexpliquait à nouveau qu'il ne participerait jamais à un gouvernement car il serait obligé de faire des concessions comme l'avait fait le communiste Jean-Claude Gayssot au sein du gouvernement Jospin lorsqu'il était ministre des transports. Le principe de réalité l'aillant obligé à accepter des licenciements.

Aussi intéressantes que puissent être les analyses de monsieur Besancenot sur les problèmes de notre société[1], c'est pour moi totalement antinomique de faire de la politique et de se présenter aux suffrage des électeurs pour ne surtout jamais gouverner, ne serait-ce qu'une petite commune. Sa démarche aurait tout sont sens au sein d'une association afin de faire du lobby. La critique va bien sûr aussi à Lutte ouvrière et Arlette Laguiller.

C'est incroyable de réaliser que les électeurs communistes ont sanctionné les candidats communistes qui avaient mouillés leur chemise dans un gouvernement, et plébiscité des opposants systématiques qui ne se mettent jamais en situation de risque et dont l'idéologie n'est jamais mise en pratique pour la simple raison que c'est inaplicable, à part peut être sur une île ou une autre planète. Même remarque en ce qui concerne les Verts qui s'en sont pris à Dominique Voynet au lendemain de sa participation au gouvernement. C'est une réalité électorale[2] qui ne cesse de me désespérer. Moins on en fait et plus on a de voix[3].

Notes

[1] Je n'en partage pas beaucoup, mais là n'est pas le propos.

[2] Et au sein des partis d'ailleurs, les militants étant souvent les plus durs.

[3] C'est typiquement ce que fait le maire de Saint Laurent du Var... ok, c'est un peu facile, il faudra que j'argumente... plus tard.

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Commentaires

1. Le samedi 24 mars 2007, 00:51 par jérémy

Finalement quelles sont les motivations de l'extrême-gauche? S'ils ne souhaitent pas prendre le risque d'un quelconque mandat, que leur reste-t-il pour se justifier? Etre dans la lumière médiatique ? Se satisfaire de son propre pouvoir de séduction ? animer un club d'adhérents anarchistes ? ça me semble se rapprocher de ce que l'on pourrait appeler un mouvement sectaire ça ...

2. Le samedi 24 mars 2007, 12:02 par Cedric Augustin

Je n'irais pas jusqu'à dire un mouvement sectaire, c'est une organisation d'influence qui utilise les institutions pour faire la promotion de ses idées et accessoirement son recrutement.

Il faudrait peut être se poser la question de comment des groupes d'influence (lobby) peuvent exister sans avoir à passer par les élections (les contribuables, les handicapés, les médecins, les ceci et les cela...). C'est peut être de là que vient le problème.

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