Évolution de mon engagement

Je relisais il y a quelques temps quelqu'uns de mes billets publiés autour de l'élection présidentielle de 2007, et j'observais l'appauvrissement de ce blog en billets de fond.

Il faut chercher dans plusieurs sources les raison de cette évolution :

La nature de mon engagement

J'ai décidé l'année dernière de me proposer comme prestataire de service bénévole pour le MoDem des Alpes Maritimes. Je consacre donc une partie de mon temps disponible pour le mouvement au projet dit d'internet militant que j'ai proposé au président départemental. L'objectif est ici de restreindre mon champ d'intervention au sein du MoDem pour être sûr de le réaliser et donc d'être plus fiable.

C'est à la fois plus simple et donc plus gratifiant car il est plus simple d'atteindre les objectifs que je me fixe, mais aussi moins excitant car moins lié au jeu politique et à la jonglerie avec les concepts. Je ne désespère pas que la technique pourra aussi m'aider à me libérer d'elle pour revenir au conceptuel.

Saisonalité

Il est une autre évolution, elle beaucoup plus générale, de la communication politique. En période de campagne électorale, il y a du grain à moudre pour traiter du projet de société que l'on défend. Nous sommes entre 2 campagnes et à l'approche d'une campagne pour laquelle il va être dur de mobiliser les citoyens. La campagne européenne n'a pas vraiment commencée en dehors des cercles militants. La crise et ses conséquences sont beaucoup plus porteur comme sujet que le travail des lointains députés.

A cela s'ajoute la publicité qui est faite au sujet des nomination des ministres pour cette campagne qui achève de ruiner l'image du député européen. Ce rôle devient une planque pour ex-ministre.

Évolution de la blogosphère

La blogosphère politique a aussi changée, un peu comme si elle était sortie de son adolescence. Quant il y a 2 ans tout le monde voulait avoir son blog pour s'exprimer. Ce n'est plus à la mode. Les réseaux sociaux du type de Facebook ont pris le relais en attendant de passer eux aussi de mode. La frénésie des blogs a coïncidé avec les campagnes électorales dans notre très chère France, boostant l'effet de mode. Il est vrai qu'une campagne électorale fournie beaucoup de matière à bloguer. Et puis militer sur le net est tout aussi intéressant que dans la rue, voir même complémentaire.

Mais les blogs souffrent comme les média de la communicationnite à outrance de notre président. A force de donner de la matière à commenter il noie le débat. Commenter l'actualité en y ajoutant une plus value n'est pas forcément à la porté de tous les blogueurs, il y a des journalistes qui le font très bien. Je n'ai pas comme Eolas ou Jules une expertise qui me permet de lire l'actualité avec un regard différent.

C'est un peu comme dans la presse, publié un billet sur un sujet dont tout le monde à déjà débattu ne présente d'intérêt que s'il est accompagné d'un long travail de recherche et de la proposition d'un angle nouveau de lecture de l'information. Cela prend du temps, beaucoup de temps.

Mon petit nombril

J'ai donc depuis quelques temps décidé de m'éloigner de l'actualité trop vrombissante et écœurante. Je suis moi aussi, comme beaucoup de français, écoeuré par la façon de faire de la politique de ce gouvernement : inflation de loi dont seulement 25% des décrêts d'application sont publiés, mépris du travail législatif avec le recours systématique aux procédure d'urgence, clientélisme, mensonges et manipulation médiatique... On ne sait même plus ce qui est bon dans l'action du gouvernement tellement tous est pourri par la démagogie. Les bonnes idées sont immédiatement montées en épingle et leur sens détourné via la cellule de communication présidentielle.

Il y aura donc beaucoup plus de digression que de politique dans ce blog dans les prochaines semaines, l'action se passe ailleurs.

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Commentaires

1. Le mercredi 28 janvier 2009, 13:50 par bertrand

cultivons notre jardin, mon cher Cédric, cultivons !

2. Le mercredi 28 janvier 2009, 23:14 par Cedric Augustin

Je cultive, le miens, celui de ma famille et celui du MoDem, mais le temps libre n'est pas extensible. Alors plutôt que de semer aux quatre vents, je me focalise sur une ou deux plate-bande. La récolte sera plus facile à faire, même si la production sera plus intimiste.

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