Le format livre est-il toujours adapté au nouveau média livre

Je développe une idée que j'ai évoqué dans un commentaire d'un billet de Thierry Crouzet, les internautes sont ils des faineants

Je pense que ce n'est pas le même publique qui lit les textes courts et les textes long. Et lorsque c'est la même personne, elle n'est pas dans le même mode de fonctionnement.

<mavie> Lorsque je lit un livre, je suis aujourd'hui frustré de ne pas pouvoir trouver des liens, réagir, extraire, noter, citer. Le fonctionnement façon blog m'a rendu de moins en moins patient et je ne lit quasiment plus de livre. Je les achète et ne les fini pas alors même que je dit qu'ils sont super.</mavie>

Il manque un format intermédiaire entre le blog et le livre. Je me demande si un blog par œuvre ne pourrait pas être un début de réponse, avec une publication sous forme de feuilleton, et un système de commentaires à 2 niveaux (ou plus), un pour l'actualité du texte et un autre pour le fond.

Bien sûr je reste encore sur la forme du blog comme référence, et peut être faudrait-il inclure les autres forme de média. Cependant, lorsque l'on parle d'écrit long, je pense qu'il faut éviter les média instantanés comme Twiter et autre Facebook. Une des forces du blog est la pérennité des publications. Elles forment le corps du blog, autour du quel gravitent les commentaires, les indexes, les mots clé, les outils d'export... Il est donc aisé d'imaginer un mécanisme similaire au blog pour publier un livre. L'œuvre de base constituant le corps, l'architecture, la référence. Les versions alternatives, les digressions, l'interactivité avec les lecteurs, les liens viendraient simplement se greffer dessus.

Cela pourrait même aboutir à des œuvres multi-sujets comme les romans dont on est le héros. Une trame de fond et des digressions voir des liens vers d'autres œuvres du même auteur ou d'autres auteurs. On reste dans l'idée du web.

Cette approche nécessite soit des lecteurs connectés, soit une lecture à un instant T qui pourrait différer à T'. Je pense que la génération des livres aura du mal à s'adapter à une œuvre mouvante et se retranchera sur le corps de base de l'œuvre, là où il est probable que les nouvelles générations, plus enclintes au zapping se retrouveront plus facilement dans l'univers multidimensionnel qui graviterait autour de l'œuvre.

Pour les auteurs, on retrouvera probablement la même fracture générationnelle, quoique depuis tjs on a dans les livres ou les œuvres cinématographique des auteurs qui essaient de sortir de la narration linéaire, en présentant notamment plusieurs lectures du même évènement.

La chose existe déjà avec les jeux vidéo. On voit ici converger les différents supports : le film et le livre dans leur organisation linéaire d'une part, et le blog et le jeux vidéo dans leur cheminement éclaté. La prochaine forme de création sera quelque part entre ces extrêmes.

Tout ça c'est bien beau, mais cela ne dit pas comment ils vont manger ces créateurs...

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