Ah ces militants...
Par Cedric Augustin le mardi 12 janvier 2010, 13:28 - Politique - Lien permanent
Je n'ai pas repris le titre du billet de Rva, saloperies de militants!, mais j'aurai pu le faire. Le MoDem, comme toutes les formations politiques en ce moment, subit de fortes tensions pour la constitution des listes de candidats pour les élections régionales. Il se trouve qu'il m'arrive en ce moment de comprendre pourquoi ces cadres du PS cités dans le billet de Rva sont méfiants à l'endroit des militants. L'expérience montre qu'hélas un trop grand nombre de militants oublient qu'il y a la vraie vie en dehors du parti, avec de vrais gens qui n'ont rien à cirer de ce qui se passe dans les partis, de vrai journalistes qui adorent ne parler que des problèmes et jamais de ce qui est bon dans la vie d'un parti.
Pour ma part, j'assume totalement et pleinement d'être un militants derrière des gens comme Bayrou, mais aussi Fabien, Loïc ou Valérie. Être militant c'est mettre ses compétences au service d'un projet. J'ai ici cité des hommes et une femmes dans lesquels je perçoit un projet qui est susceptible de me donner envie. Je ne suis pas militant du Mouvement Démocrate, comme je ne l'étais pas de l'UDF. C'est une erreur, je pense, d'incarner son engagement dans une structure. Il n'y a que les projets qui en valent la peine, et les projets sont toujours portés par des gens, de vrais gens, avec du talent ou des lacunes. C'est de l'humain avec tout ce que cela peu représenter d'imperfection.
Une fois que l'on a dit cela, ben il n'y a plus qu'à faire en sorte que ces imperfections n'empêchent pas d'atteindre le but. Et c'est là le vrai sens du militant : ne pas attendre la lune des élites, avoir les pieds ancrés dans la réalité et s'intégrer dans une démarche globale. L'intérêt personnel n'est pas le militantisme, cela n'a rien à voir, même s'il le côtoie souvent. L'ambition, l'intérêt sont des composantes de l'action politique, mais pas nécessaire pour militer. Un candidat peut avoir été militant, peu le redevenir, mais il ne peut pas l'être durant sa campagne, et difficilement durant son mandat.
Et c'est là que le bas blesse, Comment concilier des intérêts partisans, de la tambouille électorale, des tractations pour des places bien payées avec l'utopie du militant qui se bouge le cul pour des idées, un projet qui change la vie, une personne qui lui donne à rêver la réussite de ce projet ?
Pour le moment j'ai toujours réussi à concilier le militantisme et l'ambition politique, sûrement parce que cette dernière a été modeste jusqu'à présent. Je ne suis pas candidat pour l'élection des conseils régionaux et je ne serais que militant. Je vais pouvoir encore continuer à être utopiste, optimiste et pas trop réaliste. Je vais pouvoir m'offusquer ou m'enthousiasmer de ce qui sortira de la tambouille politique qui se fait en ce moment. Je parlerai d'idée, de projet de société en faisant semblant d'ignorer les égos et les petites ambitions infondées qui pourrissent la grandeur de l'acte militant.
Une campagne en dilettante émotionnelle, juste axée sur l'action et les gens qui m'intéressent.
Commentaires
Merci Cedric.
Pour une fois je suis en phase avec toi (à 100%).
A demain à Aix.
Serge.
Ah ce Cédric, mais il a mangé du lion ! Super de te voir motivé à 200% pour les prochaines élections
@Jean Philippe: ne travesti pas mon propos veux-tu. Je suis de bonne humeur, même si mon pote des verts essaye de me casser le moral en me disant que le PS ne voudra jamais du MoDem au second tour, comme les verts en 2004 dans certaines régions. Et ben tant pis, au moins nos élus sont indépendants jusqu'au bout, et na !