La parité, un concept du domaine de l'utopie

Je me demande parfois comment l'idée de graver dans le marbre de la loi électorale, le concept de parité a réussi à passer au parlement, tellement la politique est désespérément un monde machiste, dans le plus triste des sens.

Non content d'exclure les femmes des circonscriptions éligibles, les hommes élus se font un devoir de les cantonner aux délégations et commissions en relation avec la petite enfance ou la culture. Il est pourtant évident que le regard qu'apporte une femme sur la chose politique est tout aussi valable que celui apporté par un homme, et que la sexualisation des missions est une ânerie. Il est dommage que bon nombre de femmes jouent ce jeux et s'en satisfassent[1].

Le plus faible nombre de femmes militantes dans les partis est aussi une interrogation pour moi, car enfin, elles représentent la moitier de la population et il n'est pas besoin de gros bras ou d'un pantalon pour militer ! Peut être qu'elles ne se font aucune illusion de la capacité des partis politique à changer leur vie et celle de leur concitoyens, et elles se recentrent sur d'autres leviers d'action[2], comme les associations. Les hommes sont sûrement plus nombreux à croire aux utopies, comme de grands enfants qu'ils sont. Peut être aussi sont-elles plus intéressées par les idées que par le pouvoir et se retrouve donc plus facilement dans l'ombre des gourmands en notoriété et reconnaissance ?

Le sujet est vaste. Pour avoir quelques chiffres édifiants, vous pouvez lire le dossier illustré La France du deuxième sexe. Nous parlerons de ce sujet lors du prochain Café Démocrate, Jeudi 4 mars à la Brasserie Borriglione, 28 av Borriglione à Nice, à 19h30

L'illustration de ce Café Démocrate vient de Catherine Beaunez qui m'a donné l'autorisation de l'utiliser.

Notes

[1] Il n'est qu'à voir par exemple les délégations des femmes au conseil municipal de St Laurent du Var, ceci sans mettre en cause leur compétences bien sûr.

[2] Pour celles qui ont l'âme militante bien sûr.

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Commentaires

1. Le mercredi 10 mars 2010, 11:48 par JEAN DU TERROIR

Il se trouve que je suis d'accord avec votre titre : "la parité, un concept aux bords de l'utopie".

Il n'est pas sain d'"obliger" les femmes à s'investir en politique à proportion strictement égale que les hommes en raison d'évidentes divergences quant à la gestion de la vie extra-professionnelle. Ce problème se "vérifie" souvent concernant les élections proportionnelles!

Pour les élections "locales" à fort aspect nominatif, rien n'interdit d'aider particulièrement une femme, si elle est motivée, à solliciter l'investiture ou, même, à être élue sans investiture!
Cela ne poserait pas le moindre problème et serait autrement plus "sain"!

2. Le jeudi 18 mars 2010, 10:44 par Carisma

La parité parmi les députés (et non parmi les candidats) ne pourrait être obtenue qu'en ayant un suffrage à la proportionnelle nationale ou régionale, ce qui poserait un problème aux deux "grands" partis.

3. Le jeudi 18 mars 2010, 19:45 par Cyril Cousinié

Salut,

Délicat sujet pour moi... je ne sais pas y aller doucement... lol... disons que je suis pas trop féministe, et presque macho...

...alors avec un peu d'humour, je dirais : la parité, bon, sur le principe ça peut paraître intéressant... mais la parité des compétences, existe-t-elle ? :D

voilà c'est bon j'ai trouvé la sortiiiiiiie

4. Le vendredi 19 mars 2010, 12:29 par Cedric Augustin

@Jean : "aider une femme" ne suffit pas, il faut lever certaines habitudes qui consistent à dire qu'une femme politique "doit en avoir". Quant est-ce qu'une femme sera élu parce qu'elle est ce quelle est et non parce qu'elle fait "comme un mec" ?

@Carisma : bien sûr la proportionnelle. C'est effectivement le seul moyen, également pour tout ce qui est des "minorités".

@Cyril : la parité des compétences, il faudrait déjà que les candidats en aient !!

5. Le samedi 27 mars 2010, 09:49 par Elue Opposition

Bonjour,

Bravo pour cette article et illustration !

Conseillère municipale, j'ai souvent envie d'abndonner, de tout planquer;
justement pour vous paraphraser : je ne me fais plus "aucune illusion de la capacité des partis politique à changer "

Combien de fois entends-je des propos; des propos d'hommes
- Oh mais moi, je ne suis pas sexiste, etc

Et, lorsque mis devant des chiffres, des faits :
- les attributions : pas de femmes aux finances, etc
- les prises de parole en séances ( 10% pour les femmes, 90% pour les hommes, hors propos du Maire)

J'ai le droit à:
- ce n'est pas vrai;
- ce sont les femmes qui ne veulent pas...

Mais les élus veulent-ils vraiment aider les femmes à prendre leur place?
Je crains que non.

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