Pragmatisme politique contre idéologie

Dans l'engagement politique il y a une constante : soit choisir le pragmatisme qui veut qu'il faut être au pouvoir pour changer les choses, et donc qu'il faut y arriver, soit choisir les idées et l'idéologie qui permet de rester un pur, mais rarement d'être en situation de les appliquer.

L'adhérent à un parti politique commence par le second choix, l'élu est dans le premier, et le militant se ballade entre les deux.

Ce qui fait l'intérêt du personnage de Daniel Cohn-Bendit, c'est qu'il s'exprime ouvertement sur ces interrogations de militant, et surtout qu'il est en capacité aujourd'hui, avec son aura médiatique et Europe Ecologie, d'imposer à tous les militants de discuter en toute lumière de ce perpétuel choix entre le pragmatisme et l'idéologie, comme l'illustre les questionnements de Jef sur son blog.

Il a proposé aux écologiste de son mouvement de ne pas présenter de candidat en échange d'un accord avec le PS pour 50 circonscriptions qui leur seraient réservé, dont les 2/3 gagnables. Cela ressemble à de la tambouille électorale, mais c'est mettre sur les table des pratiques qui existent depuis toujours. Il a un objectif : obtenir suffisamment d'élus pour faire le poid à l'assemblée nationale, et ne plus être à la remorque du PS ou du PC pour y exister.

En effet DCB pose la vraie question : soit avoir des élus en suffisamment grand nombre, susceptibles de faire le pivot d'une majorité et donc d'être en capacité de faire plier un gouvernement, soit être porteur d'idée devant les électeurs, mais sans autre moyen de pression. En somme, le pragmatisme contre l'idéologie.

Il y a cependant un bémol dans la proposition de DCB, c'est que, encore une fois, l'écologie politique est forcément rattachée à la gauche de l'échiquier politique. Quant est-ce que l'on sort du bipartisme ?

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Commentaires

1. Le mardi 31 août 2010, 23:27 par Cyril Cousinié

Bonsoir,

Pour moi Daniel Cohn-Bendit restera ce 68ards qui s'est tapé des petits garçons et s'en est vanté dans un livre.

Un homme qui ne mérite ni respect, ni vote.

Quand à François Bayrou c'est un homme politique qui a assez de pragmatisme pour imposer ses conviction aux tambouillards. C'est à dire un adhérant assez militant pour devenir élu par la grande porte (ou encore autrement dit : un pur qui tambouille pour imposer des convictions plutot que tambouiller pour s'imposer par conviction)

Signé : un non adhérant, non militant, et non élu ;-)

2. Le mercredi 1 septembre 2010, 00:35 par Cedric Augustin

@Cyril : loin de moins l'idée de le défendre, mais il faut tout de même reconnaitre que DCB a justifié de cette étape de sa vie, durant laquelle il ne s'est pas tapé des petits garçons mais jouait à touche pipi et s'est en ai vanté "pour faire chier le bourgeois". Je pense, comme il l'a dit lui même, que c'était une connerie. Il me semble cependant que le sujet est clos et qu'il est guéris de ce genre de comportement. Donc à défaut de pardon ou d'oubli, l'indifférence me semble adaptée, concernant une erreur de jeunesse, qui de plus n'a pas eu de conséquences préjudiciables (sinon il y aurait eu intervention de la justice). Si l'on veut fouiller on trouvera surement des choses pas "politiquement correctes" chez tout le monde.

Puisque tu parle de Bayrou, vaudrait-il mieux à ton avis qu'il avale quelques couleuvres pour être sûr d'être ministre en 2012, histoire d'être aux affaires pour agir, plutôt que de risquer de ne pas être élu, et rester un pur tout seul en haut de l'hémicycle, sans temps de parole, ni capacité de faire des propositions de loi ou de déposer des amendements (qui de toute façon ne seraient jamais voté) car ne faisant pas parti d'un groupe ?

3. Le mercredi 1 septembre 2010, 10:17 par Serge

DCB en 68, c'était un pipole, tout comme l'étudiante l'américaine montrant ses seins perchée sur les épaules d'un copain.
Moi, je me souviens de Geismar du SNESUP, de Sauvageot de l'UNEF. Peut-être parce que pion j'étais syndiqué au SNES, étudiant syndiqué à l'UNEF.
Si Geismar a fait de la prison, les autres ont brillé par leur absence, je parle des dirigeants du PC, du PS etc, ceux qui appellent à manifester à Garibaldi samedi.

4. Le vendredi 3 septembre 2010, 22:38 par Serge

Demain aprés-midi, je serai place Gribaldi avec les jeunes démocrates.

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