Visibilité médiatique

cedric-augustin.eu.jpgDepuis la campagne de 2007 je m'insurge régulièrement sur la manière dont les média couvrent les campagnes et la campagnes présidentielle en particulier[1]. La dernière fois je râlais du manque de visibilité de François Bayrou. Force est de constater que cette fois-ci, il ne fais plus partie des victimes du blackout médiatique. Mais rien n'a changé pour les autres.

Le principe est le suivant: une obscure règle suivie par les média fait qu'ils donnent une visibilité médiatique aux candidats proportionnelle aux sondages du moment. Or tout le monde sait que les sondages d'intention de vote à plusieurs mois de l'élection sont directement proportionnels à la visibilité médiatique. Les personnes qui ne sont pas impliqués en politique (militants ou sympathisants) s'expriment dans les sondage uniquement sur les personnalités qu'elles connaissent, donc celles présentes dans les média.

La boucle est bouclée. Ce serpent qui se mord la queue ne laisse pas de place aux nouveaux entrants ou à ceux qui n'ont pas une visibilité médiatique avant la période de la campagne[2].

Seul le dernier mois de la campagne verra la règle changer avec une parfaite équité médiatique entre tous les candidats qui auront obtenus les 500 signatures et donc seront officiellement en campagne[3]. A ce moment là, les courbes d'intention de vote commencent à s'infléchir, mais c'est souvent trop tard pour changer des tendances commencées 6 mois ou 1 an plus tôt.

Notes

[1] Mais c'est la même mécanique pour les autres campagnes.

[2] Typiquement Mélanchon est dans ce cas.

[3] Avec le budget de 800 000€ pour couvrir les frais minimum de campagne.

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