Meeting de François Bayrou à Marseille

Ce matin, nous nous sommes retrouvés dans le bus pour refaire le monde comme à chaque fois que des citoyens engagés se retrouvent, il y en a même qui ont chanté[1].

Christophe Madrole, se lance pour chauffer la salle du Silo qui est une magnifique salle qui se remplie encore alors que le meeting commence. Saïd prend la parole pour rappeler que la lepenisation des esprits a encore gagné du terrain en s'en prenant non pas seulement aux étrangers de moins en moins nombreux, mais à leurs enfants pourtant français.

Xavier de Peretti nous fait un grand discours lyrique. Je n'aime l'homme mais je me surprend à l'applaudir lorsqu'il souligne la constance de François Bayrou. Il rappel la nécessité de construire une nouvelle majorité autour du projet porté par François Bayrou.

A noter que ce meeting est doublé en langage des signes.

Langage des signes

Jean-Luc Bennahmias prend la parole pour faire le lien entre ce qu'il y a à faire et le conseil national de la résistance, saluant au passage le grand résistant Aubrac.

François Bayrou arrive et la salle s'enflamme bien évidement.


Arrivée de François Bayrou à Marseille par CedricA

Souvent plus les foules étaient grandes et plus les mensonges étaient grands. Ils mentent dans une entente de concert.

Ce qui est en danger c'est le modèle de société que nous avons construit depuis des générations.

En 2005 nous étions en excédent, aujourd'hui nous sommes en déficit de 70 milliards d'€/an. C'est le commerce extérieur. Si le chômage était en baisse nous n'aurions pas besoin d'en parler. Or seul nous en parlons.

On a cru que la cause était la mondialisation. A chaque fois on nous expliquait que nous ne pouvions lutter contre la Chine ou l'Inde. On a même fait porter à l'€ cette responsabilité, alors que nos voisins ont les mêmes règles, les même salaires et la même monnaie (Italie, Allemagne, pays bas...).

Si les japonais de Toyota nous disent que c'est plus rentable de produire en France (électricité, transport, qualité des ouvriers), pourquoi les sociétés françaises ne le font pas (Renault dont l'état est actionnaire à 15%).

C'est un combat pour la vie, non un combat politicien. C'est une question de survie pour le modèle français.

Il est au moins un candidat qui dit la vérité.

En 2007 on nous prenait pour Cassandre et aujourd'hui les média disent que je dis la vérité. J'ai fait le serment que je ne mentirais pas au peuple français. Je ne serais jamais du côté de la démagogie. Il faut choisir la démocratie qui est conscience et responsabilité.

C'est la volonté du peuple qui peut changer les choses.

Quand on voit qu'on est capables d'être à la pointe de la recherche, l'innovation, on se dit quel gâchis (parlant des frégates furtives construites à Toulon).

Le textile existe encore en Italie et le textile de luxe est en croissance en Allemagne. La France, premier exportateur de produits de luxes, n'est même pas capable de défendre la production de dentelle alors que nous avons déjà la notoriété. La différence de fabrication d'un Jean produit en France et en Turquie est de 4€.

Le CREDOC a évalué que les français étaient prêts à dépenser 5% de plus si ils ont l'assurance de renforcer notre modèle social. Beaucoup d'entre nous le faisons déjà avec le commerce équitable ou le bio. En déplaçant 20% de nos achats vers du produit en France en 1 an on supprime le déficit du commerce extérieur. La salle gronde à l'évocation des marges de la distribution.

Chaque filière du pays est un champ de bataille, sur lequel nous devons déployer la volonté et la force des Français.

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Autre exemple, la forêt: si on compare à l'Allemagne, nous avons 500000 emplois de moins. Nous n'avons pas les scieries en France et nous envoyons nos arbres en Allemagne.

C'est vrai dans tous les secteurs. Nous n'avons même pas de formation pour le commerce en ligne alors qu'il est en plein essor. Dans tous les les secteurs, nous avons besoin de bâtir la volonté et la stratégie française.

Ils mentent et le savent (avec leur promesses intenables). Que François Hollande téléphone au ministre grec s'il ne sait pas. La salle se déchaîne et gronde à l'évocation de Nicolas Sarkozy.

Quant un pays a perdu son crédit il est très difficile de le reconstruire. Je vous propose de ne pas le perdre.

Cela ferait faire des économies au pays s'il l'on supprimait la cataracte de paperasse.

Nous avons le devoir de dire qu'il va falloir faire des efforts "solidaires". Le mot du redressement c'est la confiance (des entreprises, des salariés, des jeunes dans leur avenir...).

Retour et détail sur le référendum de moralisation de la vie publique.

La légitimité des courants politiques, c'est les Français qui la leur donnent, pas la soumission aux puissants

En quelques semaines nous portons un projet de retour de la confiance. Nous avons un rôle particulier dans cette campagne.

Reconnaissance du vote blanc.

Ni l'un ni l'autre n'ont de majorité. La droite républicaine n'a rien en commun avec l'extrême droite (et c'est heureux). De même la partie raisonnable du PS n'a rien en commun avec l'extrême gauche.

Il y a des gens que je respect au centre (qui se sont éloignés), au gouvernement, au PS, chez les écologiste. Cette force a besoin qu'elle se réunisse.

Je ne suis pas le candidat d'une étiquette, d'un parti. Je suis le candidat de la vérité et d'une volonté de la France.

Renvoyez les truqueurs chez eux. Et nous allons le faire tous ensemble. La force du peuple est dans son unité: "Un pays uni, rien ne lui résiste".

bayrou_marseille_salle.jpg

Aux armes citoyens...

Note

[1] Pas tous juste, mais faut pas le dire ;)

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