Le net des utopistes est en train de leur filler entre les doigts

J'aime beaucoup l'analyse de Thierry Crouzet dans sont billet Mediapart n’est pas mort, traitant d'une tendance lourde du net à la recentralisation, là où la technique aurait pu nous émanciper.

Petit à petit, nous revenons au modèle génial du minitel:

  • Les réseau sociaux veulent enfermer les internautes. Ils propose des outils de messagerie, de chat, de partage de fichier... certe bien pratique qui leur permettre de capturer nos données et surtout d'en entraver le partage. Facebook en est la caricature la plus féroce, puisqu'il faut avoir un compte facebook pour voir les données même public publiée via un compte facebook.
  • Du côté des systèmes d'exploitation, nous pension sortir du monopole Windows avec l'apparition de la mobilité, mais Google referme consciencieusement son système Androïd qui pourtant a été créé avec du logiciel libre. Dans le monde de la mobilité il n'y a qu'un seul acteur qui soit libre, c'est Firefox OS, qui pour l'instant n'en est qu'à ses balbutiements.
  • Dans le domaine multimédia, les dinosaures survivent tant bien que mal et empêche toujours les projets novateurs de voir le jour. On se rappel de la tentative de Deezer de trouver un modèle économique pour le partage de musique, dégommé en plein vol par les ayants droits qui refusent toute forme d'évolution de leur modèle économique, favorisant au passage les rapace que sont Apple ou Google, qui se goinfre en vendant des droits d'écoute au prix de droits de propriété.
  • Dans le domaine du livre, la frilosité des éditeurs et leur modèle économique figé permet au monstre Amazon de tuer toute forme de concurrence ou de diversité. Les éditeurs perdent leur monopole, mais pas au profit des auteurs qui se font encore plus plumer, mais au profit d'intermédiaires logistique. C'est du perdant/perdant sauf pour Amazon.

Là où techniquement il serait possible de créer des quantité de canaux de distribution du savoir ou du ludique, d'inventer des modèles économiques variés s'adaptant à chaque marcher de niche, nous voilà confronté à une concentration des canaux de distribution, une harmonisation des modèles économiques qui spolient de plus en plus les créateurs au profit des canaux de distribution.

Heureusement il est possible, bribe par bribe, de reprendre un peu de notre liberté, mais c'est un effort, et l'humain est paresseux par nature s'il n'est pas motivé. Il ne faut cesser de sensibiliser à la liberté, pas seulement de notre personne, mais aussi de nos données. Dans un monde avec une mémoire infinie, nos données ont de plus en plus de valeur.

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