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samedi 7 janvier 2017

Cette année, pas de voeux

Je suis extrêmement pessimiste en ce qui concerne notre vivre ensemble, notre collectivité, notre richesse collective... Certes individuellement, ça va passer pour la majorité d'entre nous, comme toujours, et les quelques qui resteront sur le carreau seront grosso-modo encore les mêmes, donc pas de raison de croire que ce changement de numéro d'année va changer quoique ce soit... Sauf que je nous sent glisser, perdre des choses fondamentales que je ne vois pas trop comment les retrouver ou par quoi elle seront remplacées.

  • La post vérité, savez vous ce que c'est ? C'est le mot de l'année 2016, la mécanique par laquelle le brexit ou la victoire de Trump sont arrivés: c'est quant des personnalités politiques ou en situation de pouvoir mentent grossièrement, en toute connaissance de cause, que cela devient viral dans les média traditionnels ou sociaux. Cela utilise le principe de la rumeur, en partant du principe que le démenti ou le fact-checking ne sera entendu par personne[1]. Avant réservé aux populistes, c'est maintenant employé par tous les politiques[2]. Dire la vérité ne rapporte plus aucune voix, cela en fait plutôt perdre.
  • Année électorale, longue année devant nous, en France mais aussi en Allemagne derrière avec une Europe qui risque de ne pas s'en remettre avant des années, déjà qu'elle est passablement malade. Je craint un raz de marré de l'extrême droite, notamment aux législatives avec un risque de cohabitation dès le mois de juin, bref une France ingouvernable et un gouvernement otage de ses extrémistes.
  • Projets environnementaux revus partout à la baisse après l'élection de Trump, déjà que les USA freinaient depuis longtemps des quatre fers, sans compter qu'il va falloir trouver des financements pour les politiques sécuritaires et protectionnistes que l'on nous promet.
  • Les extrémistes fanatiques ne sont pas prêt de nous foutre la paix dans leur quête de terreur. Ils ont cassé le vivre ensemble. Ils ont inoculé la suspicions au plus profond de notre société, avec son corollaire, la peur de l'autre. Comment reconstruire ça ?

Partout que je tourne la tête, je suis inquiet pour la collectivité, rien ne me rassure, alors comment voulez-vous que je vous souhaite une bonne année ? Moi, j'ai décidé de cultiver mon jardin, de m'occuper de mon nombril, il y a déjà quelques mois. Le mot d'ordre ça serait plutôt "démerdez-vous" plutôt que "bonne année", mais c'est tellement à l'encontre de mes valeurs, que je ne sais pas trop comment vous le dire, enfin si, mais vous aurez compris...

Notes

[1] Exemple avec Trump qui affirmait qu'Obama n'était pas né aux USA. Il a reconnu depuis que c'était une connerie.

[2] Fillon s'y essaye.

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samedi 6 août 2016

Ballade Americaine: Montréal partie 2

Quelques remarques et anecdotes en vrac, pour faire suite au précédent billet sur Montréal.

Vélo

Je l'ai déjà dit dans le premier billet, mais quand on fait du vélo dans cette ville, pour un français, la première chose qui impressionne, c'est la grande attention que portent les automobilistes aux piétons et aux cyclistes. Quant on s'arrête un peu n'importe comment sur le côté, les voitures font de même en attendant de savoir ce que l'on fait. Donc quant on fait du vélo dans cette ville, on ne s'arrête pas n'importe comment comme tout français qui se respecte, sinon ça agace les automobilistes. Logique.

Accessibilité

J'ai été surpris de ne voir aucune maisons de plein pied. Elles sont toutes avec quelques marches pour entrer, ce qui semble logique si on imagine qu'il y a pas mal de neige en hivers dans le coin (et pas qu'en hiver nous a-t-on dit). Mais du coup, les personnes à mobilité réduite doivent être bien en peine pour se loger ou aller voir des pôtes qui n'habitent pas dans un logement adapté. Quant j'ai posé la question à des québecois, ils n'y avaient pas pensé, et m'ont répondu que les maisons étaient aménagées si nécessaire.

Escaliers extérieurs

On nous a expliqué les escaliers extérieurs que l'on retrouvent dans plein de quartiers de Montréal. C'est un moyen de ne pas chauffer des pièces inutiles. Cela s'est généralisé dans les années 40, puis a été interdit, puis depuis quelques années, à nouveau autorisé, mais uniquement dans les quartiers en ayant déjà. Car il est vrai que ça donne une vraie identité à ces rues. Par contre, en terme d'accessibilité, on oublie. Même 100% valide, ces escaliers doivent être dangereux quant arrive la neige, alors je n'imagine pas avec des béquilles !

Canicule

Quand nous sommes arrivé, il faisait chaud, un peu comme à Nice en Juillet, entre 25 et 30°. Nous n'avons pas fait attention, mais en écoutant la radio ou les gens autour de nous, on a compris que c'était "caniculaire". Du coup on a compris à postériori pourquoi il y avait une couette sur les lits dans l'appartement, ce qui nous avait semblé incongru en arrivant.

Je me souviens

Quand nous sommes arrivé, une des première question que j'ai posé au chauffeur de taxi était la signification de la maxime présente sur toutes les plaques de voiture:

Je me souviens

Finalement j'ai eu l'explication à la fin de mon séjour. C'est une référence à la phrase (je cite de tête): Je me souviens que je suis né sous le Lys et que j'ai grandi sous la rose, ce qui se traduit par "né sous le royaume de France et prospère sous la couronne d’Angleterre". Un marqueur de la double identité du Québec.

montreal_je_me_souviens.jpg

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Ballade Americaine: Montréal partie 1

Cette année, le plan des vacances consiste en la visite de quelques métropoles nord américaines. Première étape, Montréal.

drapeau Canadien

C'est la ville idéale pour les touristes francophones ne parlant pas encore bien anglais, ce qui est le cas de mes enfants. C'est l'Amérique, comme dans les films, mais qui cause la langue de Molière, sans sous-titre ou doublure à 2 balles.

Premières impressions

De petits immeuble à 3 niveaux à perte de vue, avec les escaliers à l'extérieur. Des rues larges et à angle droit. Des arbres et de la végétation partout. Une coolitude des conducteurs exemplaire: les piétons et vélo sont VRAIMENT prioritaires.

Les premiers jours sont un peu frustrants car le cerveau est embrumé à cause du décalage horaire. Le soir, on est hs dès 20h et on se réveille épuisé le matin vers 5h, avec qu'une seule envie, rester comater dans le lit. Toutes mes tentatives d'écriture se sont soldées par un échec... j'attends de retrouver mes neurones pour prendre le clavier.

Le quartier le Plateau Mont Royal

montreal_rue_du_plateau.jpgNous louons un appartement dans une de ces maison à 3 niveaux. Au rez de chaussez un commerce, et 2 appartements au dessus. Sur l'arrière, des escaliers permettent de profiter du toit de la maison d'à côté pour avoir de tranquilles petites terrasses pour chaque appartement. Cet appart se trouve dans le quartier du plateau, qui surplombe la ville. Très cool pour descendre à vélo vers la vielle ville, moins pour en revenir forcément ;)

C'est un très chouette quartier résidentiel, plein de vie, avec des rues commerçantes et des commerces à 10 min à pieds. Comme dans tout Montréal, il y a les vélos urbains Bixi en libre service un peu partout, pour environ $5/jour et la première 1/2h gratuite autant de fois que l'on veut. Il y a quelques belles pistes cyclables, mais comme de toute façon les automobilistes sont cool, on ne se sent pas du tout en danger sur les routes qui sont très larges. Nous nous déplaçons donc essentiellement à vélo et à pied du coup.

Premier soir

Comme nous avons atterri en fin de journée, un peu cassés par le voyage, la ballade dans le quartier a été limitée, juste histoire de se mettre dans le bain. Nous étions plus attirés par le lit que la découverte. Nous sommes quand même allés faire un tour au super marché du coin, pour prendre quelques spécialités américaines pour le petit dej. On a pas encore le taux de change en tête (4€ = $5,20) mais on a l'impression que les $ canadiens filent vite.

Deuxième jour

montreal_village.jpgLe réveil a été laborieux, et le départ aussi. Nous voilà chevauchant nos vélos en direction du centre ville: le quartierr latin et le village puis le vieux Montréal historique pour découvrir quelques monuments et le vieux port. Nez en l'air, vers les gratte ciels anciens ou récents, magasinage dans les rues commerçantes, casse-croute au homard du St Laurent sur le port. montreal_bixi.jpgPour finir la journée, un petit cinéma dans la banlieue populaire du nord ouest pour voir un autre aspect de la ville, puis retour de nuit à vélo au travers des quartiers chics. On est arrivé bien décalqué à l'appart, histoire de bien dormir.

Troisième jour

montreal_musee_maccord.jpgIl fallait se remettre des émotions de la veille, donc ballade autour de l'appartement, pour profiter de l'endroit très sympa. Repas dans un super restaurant végétarien, sieste dans le parc du mont Royal. Descente en centre vile pour faire le musé McCord avec les expositions permanentes sur les quartiers de Montréal et les peuples autochtones au travers de leurs tenues vestimentaires.

Quatrième jour

Ma chérie devant recevoir sa carte bancaire par DHL, elle est restée toute la journée à l'attendre en vain à l'appartement. Avec les enfants nous sommes partis magasiner dans le quartier et paf, on est tombé sur une boutique de geekerie et autres gadgets de fan. Impossible d'en repartir sans quelques souvenirs: ma puce au sujet de Hunger Games, le fiston du Seigneur des anneaux et moi de StarTrek.

On ne peut pas venir au Quebec sans manger une poutine. Rien à voir avec la poutine niçoise (alvin de poissons). C'est une préparation à base de frites dans une sauce sucrée fumée à la viande avec des morceaux de fromage. Personnellement je suis pas super fan, mais ça cale bien. Pour digérer, direction le parc du mont Royal et ascension des 232m d'altitude de "la montagne" pour profiter de la vue panoramique sur la ville. Le fiston en a profité pour chasser quelques pokemons dans le parc.

montreal_panoramique_mot_royal.jpg

Bon c'est pas pour critiquer, mais les spécialités locales sont pauvres en légumes et crudités, donc direction le super marché pour se faire un repas un peu plus "méditerranéen", car certains membres de la famille surveillent leur ligne (pour plaire aux petites anglaises, peut être).

Cinquième jour

La surprise ! Ma très chère épouse a gardé le plan de cette journée secrète, ce qui a fait bien bisqué les enfants. Départ en métro puis bus vers le sud de Montréal, avec comme seule instruction de prendre du change (ce qu'ils n'ont pas fait, mais bon, si les ados faisaient ce qu'il leur était dit, ça se saurait). Nous grignotons dans un resto le long du St Laurent, et direction les Rafting de Montréal, pour descendre les rapides du St Laurent, sur la partie non aménagée du fleuve. De la berge on voit quelques vaguelettes au loin, car le fleuve est très large, mais quant on est au milieu, ce sont des vagues jusqu'à 1m, de quoi se faire des sensations (et passer par dessus bord). C'est d’ailleurs amusant de voir des surfeurs à Montréal, qui jouent sur les remous du fleuve dans cette zone des rapides.

Après ces aventures aquatiques, nous sommes rentré à Vélo par les berges du St Laurent et d'un des canal jusqu'au centre ville. On a laissé les enfants sécher à l'appart, et nous avons flâné à vélo, pour notre dernière soirée dans cette ville.

Bon voilà, il nous reste encore quelques jours au Canada, mais ce sera pour un prochain billet.

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