Avec un titre pareil je prends le risque d'être ridicule, surtout que comme je suis athée, je ne devrais pas ramener ma fraise sur un sujet aussi sérieux. Je ne vous cache pas que j'ai très, très mal pris le jour où mon oncle, catho tout ce qu'il y a de classique m'a balancé à la figure que nous ne pouvions pas discuter ensemble de dieu car je n'avais pas la foi.

En effet, une des caractéristiques des croyants, c'est une espèce de certitude du divin qui en prive bon nombre d'esprit critique au sujet de la chose religieuse. Je me souviens de longues discussions avec un collègue prêcheur lorsque j'étais aux USA, qui rejetait en masse tout ce qui risquait d'ébranler sa foi et surtout ses certitudes.

Donc, n'en déplaise aux croyants pétris de certitudes, j'ai une idée de la chose divine, tout athée que je suis.

Dieu, s'il existe, et je vais faire comme si c'était le cas ici, est immatériel. La conscience qui le caractériserait peut être imaginée comme une somme de micro conscience interconnectées. Typiquement pour l'illustrer, on peut prendre le cas de la fourmilière, ou chaque fourmis a une conscience simplifiée d'elle même et de son environnement, mais comme elle communique avec ses congénères par les phéromones, chacune de ses action fait partie d'une démarche globale de la fourmilière. Il émerge donc une conscience supérieure, omniprésente, capable de percevoir ses microcomposants, indistinctement mais réellement et d'interagir avec sont environnement.

La société humaine est très directement comparable à la société des fourmis avec juste des niveaux de complexité beaucoup plus élevés dans les relations entre individus et surtout, pour chacun des individus, une conscience de lui même et de son environnement beaucoup plus étendue. Si l'on recherche le divin, il faudrait être capable de regarder au delà de notre conscience individuelle qui par essence est incapable de le percevoir, puisqu'il est la somme de chacune des consciences.

Pour être une entité définissable vis à vis d'autres entités, comme l'est à nos yeux la fourmilière, il est nécessaire que le divin soit un tout. Pour ce faire il faut qu'il existe un lien, même ténu, entre chacun de ses micro éléments constitutifs. Je ne sais pas si les fourmis ont conscience du lien chimique qui les lie ensemble, et qui construit l'irrigation de l'information dans la fourmilière. Il est probable que non, et de même ne percevons nous pas explicitement le lien qui nous connecte au reste de l'humanité pour constituer un tout, cette conscience supérieure que serait dieu.

Si nous regardons l'organisation du World Wide Web, "la toile tout autour du monde", nous retrouvons, cette fois-ci de manière explicite, les liens entre chacun des nœuds que constitue chacun des internautes. Avec le web 2.0 (blogs et sites participatifs) et les réseaux sociaux (type facebook), nous sommes en mesure de visualiser l'émergence d'une conscience collective. Le modèle du web est encore plus simple que celui de la fourmilière pour visualiser cette conscience "supérieure". Avec cet exemple du web nous avons à notre portée, à notre niveau de conscience, une représentation simplifiée de ce que pourrait être dieu.