Dans le billet suivant de Netpolitique, l'éternelle question de l'influence des blogs est abordée avec de très intéressantes références. Cette question revient sans cesse dans le petit monde des blogonautes.

Plus que ce qui peu sortir des blogs et de leur influence sur le microcosme politique, je vois plutôt les mutations citoyennes que cela peut introduire SUR les blogonautes. La blogosphère, notamment politique, est habitée de citoyens qui s'intéressent à la vie de la cité et à la chose publique. Ecrire des billets ou des commentaires est un moyen de se sentir exister en tant que citoyen, ce que la plus part du temps la vie militante ou associative peine à offrir au plus grand nombre.

Les conséquences à terme ne sont évidentes à deviner, mais par contre la richesse des débats et l'entendu des sujets ne peuvent que donner envie à tout responsable politique ou associatif de voir, ne serait-ce qu'une toute petite partie de cette richesse, vivre dans son parti ou son association.

Le blogonaute est aussi un gros consommateur d'information, mais pas n'importe laquelle. Une information qui est partisane, qui est décortiquée par les commentaires, qui est à tiroir grâce aux références. Une information qui par nature est critiquée, variable, vivante. Il est de fait, constamment en train d'user de son esprit critique, ou du moins pour les plus passifs à devoir relativiser l'information.

Toujours au niveau du blogonaute, son activité d'auteur lui impose de structurer ces pensées et ses propos, sinon les autres se chargent de lui faire remarquer. C'est une école unique en son genre, ouverte à tous, où monsieur tout le monde peut se mettre dans une situation au par avant réservée à une minorité de communiquants. La communication n'est pas avec une personne que l'on connaît ou que l'on a catégorisée, non il faut tenir compte du plusieurs, d'un plusieurs sans contour net, d'un plusieurs composé d'individus que l'on ne côtoierait jamais. Le blogonaute prend un risque, assit sur sa chaise les doigts dans son clavier, un risque auquel son environnement personnel ou profesionnel ne le confronte pas forcément.

C'est sur le blogonaute que la blogosphère à le plus d'influence.