jeudi 13 juin 2024

Le numérique et l'enseignement

L’auteur Ploum a produit sur son blog un très intéressant billet Petite écologie de l’éducation et de l’informatique où il traite entre autres de l’enseignement de l’informatique à l’école et de l’importance en démocratie que les citoyens comprennent ce que cela recouvre.

Le numérique chez les profs

J’ai pas mal de point d’accord avec Ploum, notamment le fait que les enseignants sont mal, peu ou pas formé à l’usage du numérique. Je pourrais dire pour leur défense qu’ils ne sont pas pires que le reste de la population. Alors oui ils sont censés, en tant qu’enseignants, s’auto-former pour pouvoir transmettre des compétences et des connaissances au goût du jour. Certes, certes, mais si vous dites cela à un enseignant de Français, il vous dira que son métier c’est d’être au point sur l’enseignement du français et pas du numérique. Et c’est la même chose pour la plupart des matières.

Il existe des formations qui sont proposées aux enseignants. J’en ai suivi une transversale dont le thème était de former les futurs citoyens numériques (ou un truc dans le genre). Le public présent à cette formation était pour moitié des gens qui se posaient déjà la question, donc pas ceux forcément qui en avaient le plus besoin de mon point de vue.

Faire évoluer les apprentissages

Mes discussions à la cantine ou en salle des profs sont aussi très éclairantes sur l’inculture numérique. Je vous donne un exemple, essayez de parler d’IA à des profs et la majorité voient cela comme un problème à proscrire de leur classe, une raison de supprimer les écrans et pire que tout, de ne pas donner de travail à la maison aux élèves. La question de comment intégrer ces outils dans les apprentissages est systématiquement oubliée.

Et c’est la même chose avec l’usage du smartphone ou des tablettes en classe. Comment remettre en cause un fonctionnement existant depuis des décennies quand les élèves acquièrent plus vite les outils que les enseignants ? C’est une remise en cause du rôle de l’enseignant, une mise en danger que personne n’a envie de vivre devant une classe. Les élèves, par essence, trouvent toutes les failles de leurs enseignants. Construire une séance avec des outils numériques connectés entre eux et être capable d’évaluer chacun des élèves est un challenge que j’ai pour ma part du mal à relever et pourtant je ne suis pas maladroit avec les outils numériques.

Utiliser son intelligence à tricher plutôt qu’apprendre et comprendre

Il faut bien se mettre en tête que les élèves sont pour plus de la moitié non pas là pour se former, mais là pour obtenir une note suffisante pour avoir la paix. La triche ou le contournement sont donc généralisés et le mode de fonctionnement par défaut. Ces élèves contournent ou trichent, même lorsqu’il n’y a pas d’évaluation, parce que c’est devenu le fonctionnement normal. Les outils numériques sont parfaits pour atteindre cet objectif.

L’enseignant que je suis, se retrouve devant le dilemme de brider la créativité des élèves pour assurer une équité des évaluations, ou fermer les yeux (car ils sont nuls en plus lorsqu’ils trichent) pour encourager la découverte et l’appropriation des outils numériques, notamment pour les meilleurs éléments.

Je vous donne un exemple : je propose un exercice de programmation non noté. La majorité de la classe est en difficulté. Je fais la correction avec explication. J’efface le tableau et leur demande de le refaire. Certains ont photographié la correction, et ont utilisé un outil de Google pour extraire le code de la photo, et partagent le résultat sur le groupe whatsapp de la classe et sur un outil collaboratif en ligne. Pédagogiquement parlant, c’est intéressant comme utilisation des outils numériques et comme travail collaboratif, mais du point de vue de la programmation, c’est nul. Faut-il pour autant interdire le smartphone en classe ? J’ai choisi que non, mais la conséquence c’est que les écarts de niveau entre les élèves s’accroissent. Il va falloir trouver une mesure pour ne pas perdre les élèves qui accumulent du retard en pensant que tricher suffit.

Autre exemple: les élèves ont une évaluation de 3h durant laquelle ils doivent réaliser une simulation similaire à celle faite en TP. Ils ont accès à internet et à tous les documents de cours dont le TP. En rendant le TP pour l’évaluation, ils ou elles sont assurées d’avoir 8/20. Un seul élève l’a compris. Les autres élèves faibles se sont tous démenés pour récupérer le travail des autres, certains sans même se fatiguer à cacher l’origine. Du coût j’évalue quoi, la capacité à récupérer un fichier avec une messagerie (compétence collège), ou la capacité à réaliser une simulation (compétence terminale) ?

Les IA générative aggravent le processus

Puisque les élèves ont pris le pli de d’abord essayer de tricher pour garantir une hypothétique note, plutôt que de réfléchir, vous vous doutez bien que l'avènement des IA génératives qui sont massivement utilisées, ne va pas arranger les choses. Comment convaincre un élève qu'il doit faire des recherche et s'approprier le sujet pour son oral de BAC, quand ils et elles croient qu'il suffit de poser la question à n'importe quelle IA générative genre ChatGPT, pour s'en sortir. La séduction de ces outils est juste trop forte. Un outil qui fait en 15s ce qu'ils n'arrivent pas à produire en 6h, même avec l'aide d'un enseignant bienveillant qui leur mâche le travail en leur fournissant les mots clé, les renvois aux éléments de cours, voir même le plan.

Les bons éléments ont compris qu'ils ne seront à l'aise à l'oral que s'ils sont les auteurs de leur propos, et que les IA générative ne peuvent être que des outils de type "super moteur de recherche" pour ouvrir à un maximum de sources d'information à digérer. Les élèves médiocres penseront qu'il leur suffira de recracher la synthèse faite par l'IA, et se feront gentiment, et avec plein de bienveillance, exploser à l'oral, par des enseignants qui veulent évaluer des élèves qui ont fait le job et pas des perroquets.

Les IA génératives sont également très douées pour produire du code simple. Comment convaincre mes élèves qu'ils peuvent copier/coller n'importe quel code sur internet ou venant d'une IA générative, à condition d'en comprendre toutes les lignes. Avec leurs habitudes du résultat plus important que la compréhension, ils me répondent systématiquement "mais ça marche monsieur". J'ai beau leur dire que je leur enseigne la capacité à comprendre et pas à produire du code que n'importe quel programme peut faire mieux qu'eux, vu leur niveau, je ne touche qu'une minorité des élèves.

Tout ça pour dire qu'il va falloir inventer de nouvelle forme de pédagogie incluant ces outils, mais il y a du taf et les mauvaises habitudes ont la peau dure.

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dimanche 15 octobre 2023

Ma mission d'enseignant en une image

Une enseignante représentée par un pot riche de fleurs, arrose des enfants représentés par des pots contenant une fleur qui demande à germer

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samedi 27 mai 2023

Un film à voir: les héritiers

Affiche du film Les héritiersNetflix propose le film "Les héritiers" qui est sorti en 2014 et dont je n'avais pas entendu parlé à l'époque. Je trouve que ce film est un bijou. Pas très ambitieux, plutôt même sage, mais très bien filmé, délicatement, avec l'émotion qui monte progressivement. Il m'a décroché plusieurs larmes.

On y découvre une classe de seconde de Créteil qui est en difficulté. Le genre de classe que tous les enseignants redoutent d'avoir, de celle qui vous casse et vous font douter de votre vocation d'enseignant, et pourtant de ces classes dans lesquels on envoie les profs débutants qui viennent de réussir le concours.

Le début du film est lent, il place le contexte. On y découvre des enseignants et l'institution, dépassés et qui abandonnent ces élèves. Et puis la caméra nous fait découvrir une enseignante d'histoire, qui propose à cette classe de participer à un projet sur la Shoa et en particulier les enfants dans les camps nazi.

Le sujet est carrément austère, aride et difficile, mais finalement les jeunes s'en emparent. J'ai trouvé très bien filmé le récit et même les élèves sont hélas très, très réalistes. La réalisatrice ne détaille pas trop, et on pourrait presque lui reprocher la liste des thèmes évoqués mais non développés. Le sujet est l'impacte sur les jeunes et la classe de ce projet. Le film raconte comment les élèves ont évolués grâce à ce projet. Il évoque très discrètement d'autres sujets que vivent ces jeunes dans un quartier chargé de racisme, de communautarisme, avec la gangrène des islamistes aux portes du lycée, sans pour autant en faire des tonnes, car ce n'est pas le sujet, même si c'est une réalité.

Bref j'ai adoré et je vous le recommande.

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mercredi 5 avril 2023

ChatGPT: des enjeux sociétaux et pédagogiques considérables

Généré par DALL·E le 2023-04-04 - many minds connected with a luminous network.pngAu même titre que le moteur de recherche à été une révolution dans l'accès aux ressources d'internet, ou la connectivité permanente fournie par les smartphone dans notre relation aux savoirs, un outil comme ChatGPT et tous les dérivés qui sont en train d'émerger, va nous faire franchir une nouvelle étape dans notre relation à l'information.

En quelques semaines, tous les élèves et étudiants ont pris conscience du potentiel de cet outil dans leur travail scolaire. Voici pour moi les impacts immédiats sur ma pratique d'enseignant.

Accès internet permanent

J'ai choisi de laisser accès en permanence à mes élève un accès à internet, que ce soit sur les ordinateurs de la classe, sur leur tablette fourni par la Région ou sur leur smartphone (oui ils peuvent utiliser leur téléphone dans ma classe, tant que c'est en rapport avec le sujet du cours). Les élèves accèdent donc à internet même pendant que je fait cours pour parfois me corriger ou compléter mes propos. Autant vous dire qu'il vaut mieux être humble, si on veut conserver sa crédibilité

Du coup, il n'y a aucune barrière à l'utilisation de ChatGPT en classe. Les élèves s'en servent comme une ressource, comme ils le faisaient précédemment avec les moteurs de recherche, sauf que cet outil leur épargne l'étape de synthèse des résultats d'une recherche et c'est là que cela change la donne, car une bonne partie du job de l'enseignant consiste à transmettre aux élèves la capacité à synthétiser les savoirs et à les réinvestir. Si on supprime l'étape de synthèse, sera-t-il encore possible d'enseigner le reste ?

Les moteurs de recherche ont préparé le terrain

Les élèves utilisent mal les moteurs de recherche en classe, même après leur avoir fait un cours sur le sujet. Ils sont rares à extraire les mots clés d'un sujet et se contentent de recopier une question en langage naturel. De plus ils considère que les 2 premières réponses sont valides et n'utilisent que rarement leur esprit critique, qu'il ont par ailleurs, sur la pertinence des réponses. Il y a une confiance candide dans les réponses des moteurs de recherche qui est effrayante.

D’ailleurs, les moteurs de recherche l'ont bien compris et ont tous, depuis longtemps déjà, ajouté des IA pour "traduire" les questions des internautes. Il devient quasi impossible de faire une recherche par mots clé dans les grands moteurs de recherche généralistes, qui mélangent reformulation et algorithme de suggestion ou publicitaires, afin de pousser les réponses qu'ils jugent pertinentes. Mon cours sur les moteurs de recherche censé apprendre aux élève à utiliser la recherche avancée, qui date de 2 ans seulement, est déjà obsolète et ne fonctionne plus.

Les élèves (et donc les gens en général) ont pris l'habitude que leurs recherches dans les moteurs soit reformulées par des IA, qui sur les sujets simples, fournissent déjà des réponses synthétiques extraites des résultats de la recherche. Le petit encart à droite qui donne la réponse la plus probable, les premiers liens vers la publicité en rapport et les 2 premiers résultats de la recherche. Qui va chercher plus loin ?

Super moteur de recherche

ChatGPT est donc perçu tout naturellement comme une évolution des moteurs de recherche. Il n'extrait plus une réponse qui semble pertinente, il la fabrique. Il supprime le besoin de faire une synthèse des résultats d'une recherche, ce que les enseignants attendent des élèves, et fournis directement une synthèse. Une seule réponse qui est la digestion de ce qui se trouve sur le net.

La nature humaine étant ce qu'elle est, une seule réponse, c'est beaucoup moins d'effort, donc elle est adoptée, d'autant plus qu'elle est formulée en langage naturel, ce qui facilite son adoption. Faire travailler l'esprit de synthèse aux élèves et prendre du recul sur un sujet va devenir une gageure.

Quid de la pertinence ?

Sauf qu'au même titre que les réponses que l'on trouve sur internet ne sont pas forcément justes, rien, absolument rien ne garantie que les réponse de ChatGPT sont justes. C'est avant tout un outil conversationnel, c'est à dire qu'il utilise des algorithmes et des corrélations à partir de sa base de connaissance, pour construire des réponses structurées et cohérentes. Il excelle dans ce qui s'appuie sur l'existant, et peut proposer des corrélations intéressantes, mais sa logique peut être fausse et ses propos cohérents mais pas forcément vrais.

Droits d'auteur

Pas grand monde en cause, mais les IA posent des problèmes ardus en matière de droits d'auteur. Déjà que les élèves ont du mal à comprendre le concept, ce n'est pas avec ces nouveaux outils qui font du remix industriellement que l'on va les aider à comprendre.

A lire sur le sujet Wikimedia analyse les enjeux de droits d’auteur posés par ChatGPT et l'article publié par la fondation Wikimedia (en anglais) Wikilegal/Copyright Analysis of ChatGPT. Cela mérite un billet rien que sur le sujet.

Tendance

Je vois des élèves se désespérer que ChatGPT ne leur fournissent pas une réponse aux problèmes posés par le travail qu'ils ont à faire, et qui abandonnent au lieu de chercher à acquérir l'expertise requise pour résoudre le problème. Le copier/coller continue à faire des ravages, que ce soit de solutions trouvées grâce à un moteur de recherche, ou générée par une IA.

Encore trop d'élèves ne comprennent pas que les enseignants attendent qu'ils digèrent l'information, l'analyse, pour pouvoir l'utiliser dans d'autres contextes, et donc l'enrichir et la mettre en perspective, et pas simplement la restituent, ce que n'importe quel moteur de recherche ou IA peut faire.

Il me semble qu'il va y avoir un agrandissement du fossé entre ceux formés à l'analyse et ceux qui se contente d'analyses produites par d'autres (hier les média, demain les IA). La généralisation d'IA dans tous les secteurs va conduire à un appauvrissement des compétences analytiques et un risque majeur de manipulation. Car une fois que les humains délégueront la démarche analytique aux IA et auront perdus pour la plupart la capacité ou l’entraînement à les faire, l'altération des algorithmes pourra se faire de manière invisible.

Les aides pour trouver l'information, les aides à la décision, les suggestions liées aux habitudes... tous ces domaines dans lesquels les IA vont exceller, fonctionneront sans réel contrôle. Des hackers pourront altérer le fonctionnement de ces IA sans que cela ne soit visible. Aujourd'hui les démocraties sont en train d'être hackées par les gouvernement illibéraux en jouant avec les algorithmes des réseaux sociaux. Demain, ce sera encore plus facile, il suffira de changer les paramètres des IA dans lesquelles nous baignerons.

On fait quoi alors ?

L'avenir est à la redondance, avec des IA qui contrôlent des humains, des humains qui contrôlent des IA et des IA qui contrôlent des IA. Il faut aussi que les états soient en capacité de surveiller les usages des IA avec des obligation de transparence :

  • Tout ce qui provient des IA doit être identifié comme tel, avec un mécanisme de contournement. Par exemple une recherche enrichie par IA, devrait pouvoir être faite sans l'aide de l'IA.
  • Le processus d'accompagnement par une IA devrait pouvoir être décortiquer pour apprécier la pertinence de cet accompagnement, notamment pour tout ce qui est aide à la décision, afin de permettre une reprise en main manuelle sur tout ou partie du processus.
  • Il va falloir former massivement et en urgence les citoyens et les décideurs, pour qu'ils soient exigeants et ne se fasse pas manipuler.

En lisant ceci, je suppose que vous vous dites comme moi, que c'est très utopique. Mais vous, vous voyez quoi comme piste pour que ces outils deviennent plus un bénéfice qu'un risque ?

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mardi 4 avril 2023

Un podcast sur la parole à l'ère des réseaux sociaux à absolument écouter

Grand bien vous fasse !Je suis tombé un peu par hasard sur cette émission, que je n'écoute que de temps en temps, même si en général je l'apprécie. La brochette d'invités de cet épisode est juste exceptionnelle et la bienveillance de l'animateur Ali Rebeihi permet d'aborder ce sujet très violent:

Quand la parole devient une arme de destruction

J'ai adoré en fin d'émission le fait de souligner que la forme de communication utilisée par les réseaux sociaux ressemblait à de l'écrit mais s'apparentait plus à de l'oral, grâce, entre autre, aux émoticons et au principe des likes et du repartage, ce qui incite à l’immédiateté et à l'utilisation du registre de l'émotion. Le format ne permet donc pas la prise de recule et le temps long que permet normalement l'écrit.


Comme je fait de temps en temps, lorsque je tombe sur des vidéos, sons ou textes que je crains de voir disparaître alors qu'ils méritent à mon sens de perdurer, j'en fait une copie locale, mais préférez toujours l'original.

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mercredi 29 mars 2023

J'ai posé quelques questions à ChatGPT sur l'impact des IA dans l'enseignement


Image générée par nightcafe.studio pour les mots clés "artificial intelligence school"

Et voilà, moi aussi je sombre dans la folie ChatGPT. Ce truc a de quoi rendre dingue.

Comme j'étais en train d'écrire un cours d'introduction sur l'intelligence artificielle pour mes élèves de seconde (j'en ferais un billet si j'arrive au bout), il fallait bien tester le bouzin à la mode. J'aurais pu faire comme mes élèves de BTS qui lui demandent de leur pisser leur code en C, ou chercher à lui poser des pièges comme certains font (et il tombe facilement dedans), mais il m'a semblé plus pertinent de l'utiliser pour ce pour quoi il est conçu, la conversation.

C'est un peu verbeux, mais c'est impressionnant pour une machine d'obtenir ce niveau de langage et cette capacité à synthétiser des informations (la version 4 fait encore mieux semble-t-il).

Mes questions sont dans les encarts, et le texte correspond aux réponses de ChatGPT version du 14 Mars (je crois que c'est la version 3.5).

Pour ceux qui ont la flemme de tout lire, je lui ai demandé de faire un résumer à la fin. Et pour les encore plus flemmards, j'ai utilisé une autre IA pour générer une vidéo de la synthèse avec une voix de synthèse qui lit le texte et qui a choisi toute seule les vidéos d'accompagnement du texte dans sa banque de vidéo en rapport avec le sujet (on peut faire mieux si on y passe du temps, mais ce n'est pas le but ici).

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samedi 3 septembre 2022

L'école de l'inclusion

En janvier, en pleine campagne électoral, le triste sir qu'est Z se fendait de propos attristants sur sa vision du handicap et l'école. Voici la réaction de la ministre de l'époque:

Handicap à l'école: la secrétaire d'État chargées des personnes handicapées Sophie Cluzel "très en colère et consternée par la vision de la société d'Éric Zemmour" BFMTV (@BFMTV)

Et ci dessous comment je vois les choses

Lorsque des enfants côtoient au quotidien d'autres enfants divers, cela devient la norme, et la différence (handicap, couleur, religion...) n'est plus pour ces futurs adultes un problème ou un critère pertinent de différentiation, contrairement à leurs aînés. Tweet original

C'est justement tout l'enjeu que les mômes en situation de handicap jouent avec les autres dans la même cours de récré, et suivent, si possible, les mêmes enseignements. Le handicap ne devrait représenter rien de plus que la couleur de cheveux, la taille ou le talent en math, un attribut comme un autre, pour que l'on puisse se focaliser sur le reste des potentiels, envies et actes des mômes avec handicap.

L'actuelle génération qui arrive sur le marché du travail a déjà commencé à changer de regard sur le handicap ou le genre. Mais il y a encore du chemin à faire.

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