Citoyens prenez le pouvoir

Politique, logiciel libre et autres digressions de Cédric Augustin - Saint Laurent du Var (Nice Côte d'Azur - France)

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mercredi 5 avril 2023

ChatGPT: des enjeux sociétaux et pédagogiques considérables

Généré par DALL·E le 2023-04-04 - many minds connected with a luminous network.pngAu même titre que le moteur de recherche à été une révolution dans l'accès aux ressources d'internet, ou la connectivité permanente fournie par les smartphone dans notre relation aux savoirs, un outil comme ChatGPT et tous les dérivés qui sont en train d'émerger, va nous faire franchir une nouvelle étape dans notre relation à l'information.

En quelques semaines, tous les élèves et étudiants ont pris conscience du potentiel de cet outil dans leur travail scolaire. Voici pour moi les impacts immédiats sur ma pratique d'enseignant.

Accès internet permanent

J'ai choisi de laisser accès en permanence à mes élève un accès à internet, que ce soit sur les ordinateurs de la classe, sur leur tablette fourni par la Région ou sur leur smartphone (oui ils peuvent utiliser leur téléphone dans ma classe, tant que c'est en rapport avec le sujet du cours). Les élèves accèdent donc à internet même pendant que je fait cours pour parfois me corriger ou compléter mes propos. Autant vous dire qu'il vaut mieux être humble, si on veut conserver sa crédibilité

Du coup, il n'y a aucune barrière à l'utilisation de ChatGPT en classe. Les élèves s'en servent comme une ressource, comme ils le faisaient précédemment avec les moteurs de recherche, sauf que cet outil leur épargne l'étape de synthèse des résultats d'une recherche et c'est là que cela change la donne, car une bonne partie du job de l'enseignant consiste à transmettre aux élèves la capacité à synthétiser les savoirs et à les réinvestir. Si on supprime l'étape de synthèse, sera-t-il encore possible d'enseigner le reste ?

Les moteurs de recherche ont préparé le terrain

Les élèves utilisent mal les moteurs de recherche en classe, même après leur avoir fait un cours sur le sujet. Ils sont rares à extraire les mots clés d'un sujet et se contentent de recopier une question en langage naturel. De plus ils considère que les 2 premières réponses sont valides et n'utilisent que rarement leur esprit critique, qu'il ont par ailleurs, sur la pertinence des réponses. Il y a une confiance candide dans les réponses des moteurs de recherche qui est effrayante.

D’ailleurs, les moteurs de recherche l'ont bien compris et ont tous, depuis longtemps déjà, ajouté des IA pour "traduire" les questions des internautes. Il devient quasi impossible de faire une recherche par mots clé dans les grands moteurs de recherche généralistes, qui mélangent reformulation et algorithme de suggestion ou publicitaires, afin de pousser les réponses qu'ils jugent pertinentes. Mon cours sur les moteurs de recherche censé apprendre aux élève à utiliser la recherche avancée, qui date de 2 ans seulement, est déjà obsolète et ne fonctionne plus.

Les élèves (et donc les gens en général) ont pris l'habitude que leurs recherches dans les moteurs soit reformulées par des IA, qui sur les sujets simples, fournissent déjà des réponses synthétiques extraites des résultats de la recherche. Le petit encart à droite qui donne la réponse la plus probable, les premiers liens vers la publicité en rapport et les 2 premiers résultats de la recherche. Qui va chercher plus loin ?

Super moteur de recherche

ChatGPT est donc perçu tout naturellement comme une évolution des moteurs de recherche. Il n'extrait plus une réponse qui semble pertinente, il la fabrique. Il supprime le besoin de faire une synthèse des résultats d'une recherche, ce que les enseignants attendent des élèves, et fournis directement une synthèse. Une seule réponse qui est la digestion de ce qui se trouve sur le net.

La nature humaine étant ce qu'elle est, une seule réponse, c'est beaucoup moins d'effort, donc elle est adoptée, d'autant plus qu'elle est formulée en langage naturel, ce qui facilite son adoption. Faire travailler l'esprit de synthèse aux élèves et prendre du recul sur un sujet va devenir une gageure.

Quid de la pertinence ?

Sauf qu'au même titre que les réponses que l'on trouve sur internet ne sont pas forcément justes, rien, absolument rien ne garantie que les réponse de ChatGPT sont justes. C'est avant tout un outil conversationnel, c'est à dire qu'il utilise des algorithmes et des corrélations à partir de sa base de connaissance, pour construire des réponses structurées et cohérentes. Il excelle dans ce qui s'appuie sur l'existant, et peut proposer des corrélations intéressantes, mais sa logique peut être fausse et ses propos cohérents mais pas forcément vrais.

Droits d'auteur

Pas grand monde en cause, mais les IA posent des problèmes ardus en matière de droits d'auteur. Déjà que les élèves ont du mal à comprendre le concept, ce n'est pas avec ces nouveaux outils qui font du remix industriellement que l'on va les aider à comprendre.

A lire sur le sujet Wikimedia analyse les enjeux de droits d’auteur posés par ChatGPT et l'article publié par la fondation Wikimedia (en anglais) Wikilegal/Copyright Analysis of ChatGPT. Cela mérite un billet rien que sur le sujet.

Tendance

Je vois des élèves se désespérer que ChatGPT ne leur fournissent pas une réponse aux problèmes posés par le travail qu'ils ont à faire, et qui abandonnent au lieu de chercher à acquérir l'expertise requise pour résoudre le problème. Le copier/coller continue à faire des ravages, que ce soit de solutions trouvées grâce à un moteur de recherche, ou générée par une IA.

Encore trop d'élèves ne comprennent pas que les enseignants attendent qu'ils digèrent l'information, l'analyse, pour pouvoir l'utiliser dans d'autres contextes, et donc l'enrichir et la mettre en perspective, et pas simplement la restituent, ce que n'importe quel moteur de recherche ou IA peut faire.

Il me semble qu'il va y avoir un agrandissement du fossé entre ceux formés à l'analyse et ceux qui se contente d'analyses produites par d'autres (hier les média, demain les IA). La généralisation d'IA dans tous les secteurs va conduire à un appauvrissement des compétences analytiques et un risque majeur de manipulation. Car une fois que les humains délégueront la démarche analytique aux IA et auront perdus pour la plupart la capacité ou l’entraînement à les faire, l'altération des algorithmes pourra se faire de manière invisible.

Les aides pour trouver l'information, les aides à la décision, les suggestions liées aux habitudes... tous ces domaines dans lesquels les IA vont exceller, fonctionneront sans réel contrôle. Des hackers pourront altérer le fonctionnement de ces IA sans que cela ne soit visible. Aujourd'hui les démocraties sont en train d'être hackées par les gouvernement illibéraux en jouant avec les algorithmes des réseaux sociaux. Demain, ce sera encore plus facile, il suffira de changer les paramètres des IA dans lesquelles nous baignerons.

On fait quoi alors ?

L'avenir est à la redondance, avec des IA qui contrôlent des humains, des humains qui contrôlent des IA et des IA qui contrôlent des IA. Il faut aussi que les états soient en capacité de surveiller les usages des IA avec des obligation de transparence :

  • Tout ce qui provient des IA doit être identifié comme tel, avec un mécanisme de contournement. Par exemple une recherche enrichie par IA, devrait pouvoir être faite sans l'aide de l'IA.
  • Le processus d'accompagnement par une IA devrait pouvoir être décortiquer pour apprécier la pertinence de cet accompagnement, notamment pour tout ce qui est aide à la décision, afin de permettre une reprise en main manuelle sur tout ou partie du processus.
  • Il va falloir former massivement et en urgence les citoyens et les décideurs, pour qu'ils soient exigeants et ne se fasse pas manipuler.

En lisant ceci, je suppose que vous vous dites comme moi, que c'est très utopique. Mais vous, vous voyez quoi comme piste pour que ces outils deviennent plus un bénéfice qu'un risque ?

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lundi 6 mars 2023

La démocratie liquide

Malgré les populistes qui conflitualisent tous les sujets et bloquent tous les mécanismes démocratiques, il ne faudrait pas s’empêcher de cogiter sur le concepts même de démocratie, non pas comme ces abrutis qui veulent la détruire, mais au contraire pour la protéger.

Je suis tombé il y a quelques temps sur cet article qui est une traduction collaborative et qui traite de la démocratie liquide. Une approche qui n'est possible qu'avec l'utilisation des technologies du numérique. Il est probable que l'on ne puisse pas forcément l'appliquer pour l'élection présidentielle, mais pour des scrutins avec de plus petits collèges électoraux, ce pourrait être expérimenté.

Il me semble que le niveau municipal serait un bon niveau pour appliquer le concept de démocratie liquide. Pour le moment les citoyens ne sont pas prêt, mais avec de la pédagogie, pourquoi pas ?

https://framablog.org/2015/12/09/democratie-liquide/

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dimanche 12 février 2023

C'est quoi le wokisme ?

Voici ci-dessous repris en intégralité un fil publié par Athéologien @Atheologien sur ce que pourrait être une définition du wokisme:

Je n'utilise jamais le terme "woke". C'est un mot piégé, et souvent instrumentalisé à des fins politiques malveillantes. Je préfère parler de "gauche illibérale"[1], ou "anti-universaliste".

Voici, à mon sens, les traits qui la caractérisent (à des degrés variables).

1. Au nom de la protection des dominés, rétablir des assignations identitaires ou catégorielles basées sur les attributs biologiques des êtres humains. Ex : "les hommes tuent", "x est racisé", "privilèges blancs"., etc.

2. Ériger le sentiment subjectif d'offense en tant qu'obstacle légitime à l'expression du discours (ou de l'art), indépendamment du caractère légal ou non de ce discours. Ex : s'opposer à la publication de caricatures acerbes ou de critiques véhémentes des religions.

3. Accorder aux personnes "concernées" par un sujet un droit d'exclusivité pour s'exprimer sur ce sujet, même s'il s'agit de propos d'ordre prescriptif ou normatif. Ex : "tu es blanc/un homme, tu ne peux pas t'exprimer sur la lutte contre le racisme/la misogynie".

4. En cas de sentiment d'offense ou de désaccord, privilégier la disqualification de l'interlocuteur plutôt que la réponse de fond ou la tentative de convaincre. Ex : Traiter de "facho", "transphobe", "dominant" pour écarter un propos, sans chercher à argumenter.

5. Ignorer totalement certains types de dominations au seul motif qu'elles ne s'appliquent qu'à une communauté et que sa dénonciation pourrait être "sitgmatisante". Ex : Qualifier "d'islamophobie" toute critique de la domination exercée par l'islam sur ses adeptes.

6. Faire systématiquement primer certains types de dominations (identitaires, raciales, genrées) sur la domination économique (en tant que clé de lecture). Et refuser de considérer cette dernière comme sous-jacente à d'autres dominations.

6bis. Chercher à expliquer les phénomènes de façon mono-factorielle, sous le seul angle des logiques de domination identitaire. Ignorer les autres facteurs ou les éléments de complexité qui peuvent être apportés au débat.

7. Aborder tous les faits historiques avec une lentille contemporaine, au risque de porter des jugements anachroniques ou d'ignorer la complexité et les nuances d'une situation historique et de son contexte.

Évidemment, ces différentes attitudes ne vont pas toujours toutes ensemble. Certaines personnes n'adopteront que certaines d'entre elles, et à des degrés plus ou moins prononcés. Comme toujours en matière d'idées, on se situe sur un spectre, et non dans des cases. Ces différentes attitudes forment une "tendance" qui est identifiable.

Les termes "gauche illibérale" ou "gauche anti-universaliste" peuvent fournir des points de repères pour s'y référer.

Ça ne veut pas dire que ces termes désignent une notion figée et homogène. A titre personnel, j'estime que chacune de ces attitudes est problématique, et doit être combattue. J'ai diverses raisons, dont je serai toujours heureux de débattre. Ca n'empêche pas que certaines de ces attitudes puissent partir de bonne intentions ou de causes justes.

Note

[1] Le terme illibéral, tel qu'ici employé, fait évidemment référence au libéralisme politique, et non économique.

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lundi 31 octobre 2022

Deux visions de la femme et de l'éducation des garçons

Pour suivre le raisonnement que je vais faire, il faut d'abord accepter le postulat suivant: "les hommes sont intrinsèquement des obsédés sexuels". Si vous n'êtes pas d'accord avec ce postulat, la suite du raisonnement ne tient pas bien. Donc je part du principe que vous l'avez accepté.

  1. Il existe un modèle de société, où la femme est en danger dès qu'elle est en présence d'hommes. Il faut donc protéger les femmes en les isolant des hommes en lesquels elles ne peuvent avoir confiance, ou alors les rendre aussi peut désirables que possible, pour contenir les pulsions sexuelles des hommes.
  2. Il existe un autre modèle de société, dans laquelle les jeunes mâles sont éduqués pour vivre avec leur pulsions sexuelles et les gérer, afin de permettre aux femmes de se balader tranquillement.

Dans la première, les hommes sont déresponsabilisés et ils transfèrent la gestion de leurs pulsions aux femmes. Ce sont à elles de se protéger. Ce sont les hommes qui imposent aux femmes ce qu'ils sont, et elle n'ont qu'à faire avec. On est bien dans un modèle de domination des hommes sur les femmes.

Dans la seconde, les hommes sont responsabilisés et gèrent eux même ce qu'ils sont. Dans ce modèle les femmes n'ont pas à subir ce que sont les hommes[1], mais juste vivre avec, comme avec n'importe quel autre individu (masculin ou féminin). C'est un modèle qui tend vers l'égalité, puisque l'on ne traite pas les hommes et les femmes différemment[2].

Cette confrontation de modèles de sociétés est bien sûr ce qui sous-tend la question du port du voile, nécessaire dans un modèle et aberrant dans l'autre. Aberrant car si l'on laisse se développer la logique de port du voile dans certains parties de la population, cela sous-entend que l'on y abandonne l'idée d'éducation des garçons, et donc que le reste de la population féminine est en danger[3].

En France et en Europe, nos société sont construites sur le principe de l'homme éduqué à gérer ses pulsions, avec le modèle du gentleman. Et donc le communautarisme[4] pose problème, car il n'est pas possible, que selon le quartier où l'on vit, sa couleur de peau, ou son niveau de revenu, il faille aux femmes, tantôt être responsable des pulsions des hommes, tantôt en être affranchies. C'est une remise en cause du modèle européen, dangereuse pour les femmes.

Notes

[1] Du moins beaucoup moins que dans l'autre modèle.

[2] Je sais, on n'y est pas encore pour le reste, mais pour ce point c'est ce vers quoi tendent les modèles de sociétés occidentales.

[3] Je pousse bien sûr mon raisonnement à l'extrême.

[4] Se rassembler et vivre différemment au sein de la société, avec des règles différentes de celles des autres communautés.

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vendredi 7 octobre 2022

La réforme et le statu quo

La réforme[1] est forcément quelque chose de positif pour celui ou celle qui la porte, et négatif pour la majorité des personnes qui la subissent dans la mesure où l'humain est par défaut conservateur.

Du coup, les dirigeants politiques ou d'entreprise dépensent une énergie folle à transformer le concept de réforme en quelque chose de positif "il faut réformer ceci ou cela" alors que c'est par essence voué à l'échec.

L'être humain, bien que curieux, adore, chéri, sa sécurité qui provient de la connaissance de son milieu. Toute tentative de modification de son environnement introduit un sentiment d'insécurité: quand on déplace un meuble dans son logement, la nuit suivante, lorsque l'on va aux toilettes dans le noir, on se tape forcément l’orteil dedans en maudissant celui ou celle qui a changé de place le meuble. Est-ce à dire que la nouvelle place du meuble n'est pas meilleure ?

En fait, les oppositions, toutes les oppositions, n'ont pas besoin de faire grand chose pour s'opposer au gouvernement ou dirigeant qui veut réformer. Il suffit de défendre le statu quo pour être en phase avec la majorité. Mais cela n'apporte pas de solutions au problème que le projet de réforme veut résoudre. C'est juste politiquement confortable, mais strictement inutile pour l'intérêt général. C'est pourquoi j'admire le patron de la CFDT, Laurent Berger, qui ne défend quasiment jamais le statu quo et se rend toujours disponible pour négocier. C'est la position la plus inconfortable qui soit, mais aussi la plus constructive. En portant cette position, il imprime la démarche à toute l'organisation. Je ne sais pas si c'est lui qui imprime la position de la CFDT ou s'il est en phase avec, mais il en est le symbole.

Note

[1] Le mot réforme à l'origine signifie revenir aux sources, mais on est loin de ce sens aujourd'hui.

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samedi 17 septembre 2022

L'assignation et le racisme

Voici une explication parfaite en 5 minutes de vidéo de ce qu'est l'assignation, une manière par laquelle s'exprime le racisme que nous avons tous en nous:


Les mécanismes de l'assignation par Tania de Montaigne - 28 Minutes - ARTE

Noir, blanc, femme, homme, handicapé… Que signifie être assigné à une identité ? @demontaignetan décrypte ces mécanismes simplistes, souvent racistes, qui enferment les individus et les privent de leur singularité. Tweet original

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samedi 29 janvier 2022

Confiance dans la vaccination

Le tweet de John Burn-Murdoch parle d'une étude portant sur les bénéfices des solutions de passe sanitaire mises en place dans plusieurs pays européens, et donne les projections pour la France

Bénéfice du passe sanitaire en France
Bénéfice du passe sanitaire en France

Cette étude montre que l'introduction du passe sanitaire a permis de réduire de 9% les hospitalisations et décès chez les plus de 60 ans en France. L'objectif a donc bien été atteint, en "emmerdant" les non vaccinés avec des restrictions sociales pour les pousser à se vacciner ou en les excluants des lieux les plus à risque, le passe sanitaire a sauvé des vies, et réduit la pression sur le système hospitalier.

J'ai cependant été profondément choqué par un autre graphe qu'il donne en complément. L'auteur précise que c'est parce que les français ont une faible confiance dans la vaccination (~45%) que le passe est aussi efficace. Et là ça fait très mal...

Confiance dans la vaccination
Confiance dans la vaccination

La France, le pays de Pasteur, un des inventeur de la vaccination, n'a non seulement pas réussi à produire ou inventer un vaccin contre la COVID, mais en plus, c'est le pays le plus hostile à la vaccination. Nous étions il y a quelques décennies en arrières un pays exemplaire en terme de vaccination, avec de l’innovation et une population acquise aux bénéfices de la vaccination. Comment en est-on arrivé à être le dernier pays européen en terme de confiance dans la vaccination, avec moins de 45% ?

Mon hypothèse, mais ce n'est que mon impression personnelle, c'est qu'il y a eut une accumulation de fautes en terme de santé publique qui ont conduit à du doute profond dans la population:

  • Le sang contaminé à été le premier gros clash, avec des professionnels de santé qui ont laissé contaminer des gens en toute connaissance de cause. Là dessus les politiques n'ont pas fait le job en couvrant l’impardonnable.
  • La gestion de crise du H1N1 qui est une conséquence de la crise du sang contaminé, avec une sur-réaction des gouvernements à une pandémie faiblement mortelle (pas plus que la grippe saisonnière, voir moins). A peut près toutes les erreurs de communication et de gestion de crise ont été faite, achevant de décrédibiliser les pouvoir publiques dans la gestion de crise sanitaire.
  • La vaccination contre l'Hépatite B, dans ses premières versions, qui a été accompagnée de trop d'effet secondaires et qui a conduit le gouvernement à interrompre les campagnes de vaccination dans les collèges.
  • Le scandale du médiator est lui l'incarnation de toutes les peurs vis à vis de l'industrie pharmaceutique, capable de trafiquer les tests de mise sur le marcher pour vendre une molécule qu'ils savent dangereuse par ailleurs.

Ces 4 exemples ont discrédité, les professionnels de santé, les politiques et l'industrie pharmaceutique. Les mouvement anti-vax n'avaient plus qu'à cultiver ce terreau pour y faire prospérer leurs idéologies. Ces mouvements anti-vax ont un business très lucratif de produits et pratiques (voir la vidéo Le business antivax) avec même des entreprises dont la raison d'être est la fabrication de fakenews et donc de message à destination des anti-vax.

La gestion exemplaire de la pandémie de COVID par Olivier Verran, qui a misé à font sur la transparence pourrait redonner confiance aux français, mais on ne le saura que dans quelques années.

J'ai commis sur ce blog quelques billets sur le sujet de la vaccination du temps de la pandémie de H1N1 en 2009. C'est amusant de les lire aujourd'hui. Les voici par ordre chronologique:

A la lecture de ces anciens billets, il y a une chose importante à retenir, c'est que c'est la létalité du virus qui compte le plus. Tout le reste en découle, et ce qui était valide pour le H1N1, ne l'est pas pour H5N1, la grippe ou le COVID.

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lundi 10 janvier 2022

Quand de vieilles fesses dérangent

Ci dessous le tweet de Gilles Raveaud @RaveaudGilles et ensuite ma réaction

Quand les fesses nues (doublées) de Meryl Streep gênent... Leonardo DiCaprio. Mais oui le patriarcat c'est de l'histoire ancienne, mais oui. Article de journal

La nudité est souvent sexualisée, donc idéalisée. Dans le film "Don't look up" la nudité n'a rien à voir avec la sexualité, donc la remarque de Di Caprio est d'autant plus inappropriée. La scène fait référence à Adam et Ève qui par essence sont nus.

Et qui a dit qu'Adam et Ève étaient jeunes ? Pourquoi les hommes et femmes âgés ne pourraient-ils pas être sexuellement attractifs et croquer la pomme ? Ce qu'ils font bien sûr, mais il ne faut pas le dire, leur sexualité est supposée s'arrêter une fois qu'ils et elles ont procréé.

Tweet d'origine

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dimanche 26 décembre 2021

C'est quoi l'indigénisme ?

Le fil Twitter de Valérie Kokoszka qui évoque les conséquences délétères de l'indigénisme, m'a permis d'effleurer ce concept que je ne n'arrivais pas appréhender.

Si je comprends bien, l'indigénisme consiste à intégrer les discriminations subites comme partie de son identité et en tirer une force, plutôt que de lutter contre ces discriminations.

Une victimisation perpétuelle.

Le vivre ensemble est mal barré dans cette approche. C'est flippant car du coup, cela induit un ressenti permanent contre "des autres" dans une recherche individuelle qui ne passe pas par l'intérêt collectif, donc on s'améliore, en puisant dans le toxique de la société sans jamais chercher à "réparer la société".

C'est mortifère !

Tweet d'origine

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dimanche 2 mai 2021

La fabrique de l'ignorance

Un documentaire d’Arte qui démonte les fake news et autres manipulations pour faire passer pour vrai des mensonges scientifiquement prouvés, et par là même affaiblir la parole scientifique, en la reléguant au rang d'opinion.

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dimanche 29 novembre 2020

De la police et les images de ses fonctionnaires

Je m'interroge sur ce qui ce passe en ce moment avec le mélange liberté d'expression et police. Cela me semble très malsain. Ci-dessous la compilation enrichie d'un fil tweeter sur mes réflexions:

Interdire l'utilisation de vidéo pour nuire aux policiers en tant qu'individus me semble pertinent, car les fonctionnaires qui font leur job n'ont pas à être emmerdés ou mis en danger dans leur vie privée, ni leur famille. La diffusion sur les réseaux sociaux ou les médias doit être vigilante à ne pas confondre individu et fonction, d'où la logique de demander le floutage, lors de la diffusion, comme cela se fait pour les mineurs. La question est bien sûr la même pour les autres fonctionnaires, mais c'est souvent beaucoup moins grave (enfin en théorie, car il y a bien un prof qui a été assassiné).

Par contre le corollaire de cette protection de l'individu fonctionnaire, qui représente l'institution, c'est que l'institution soit en capacité d'assumer et gérer les quelques individus qui ne respectent pas les consignes de l'institution. Donc tous les fonctionnaires devraient pouvoir être identifiables, même avec un identifiant de circonstance, lorsqu'ils agissent au non de l'institution et pouvoir, le cas échéant, rendre des comptes à l'institution. Certes il existe le matricule qui est porté par certains, mais c'est un numéro constant et donc directement lié à l'identité du fonctionnaire et sûrement trouvable par des externes à la police (coucou RGPD), donc je ne suis pas surpris qu'ils ne veuillent pas le montrer. C'est pourquoi je pense plutôt à un numéro ou code lié à la mission.

Cette identification au sein de l'institution permet la responsabilisation sans pour autant mettre en danger le fonctionnaire dans sa mission. C'est sa hiérarchie qui sait qui agit et qui assume les actions qu'elle a ordonné. Je pense que c'est ce qui manque dans la loi, le fait qu'un policier doivent toujours être identifiable par l'institution, mais pas l'individu sous l'uniforme par les médias ou réseaux sociaux.

Pas besoin d'être un génie pour savoir que dans toutes les organisations, il y a toujours quelques falabraques qui déshonorent l'institution ou l'entreprise qu'ils sont supposés servir. La police, comme toutes les organisations, doit rassurer sur sa capacité à les gérer.

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mercredi 28 octobre 2020

Nous sommes à l'an 1 de l'agriculture et de l’élevage

Il y a des gens comme ça qui redonne confiance dans le genre humain. Bruno Parmentier, ancien directeur de l'ESA (Ecole supérieure d'agriculture d'Angers) évoque le future de l'agriculture et de l'élevage grâce aux possibilités qu'offrent les nouvelles technologies (le silicium dans son propos) dans le domaine agricole (le monde du carbone). Honnêtement ça donne envie de refaire des études dans gens comme ça.

C'est brillant et accessible. Montez le son !

Lien vers la vidéo: https://youtu.be/8AO8JOWHHHA

Les idée fortes du propos de Bruno Parmentier
  • La gestion de l'eau n'a plus à se faire à l'échelle d'une parcelle mais grâce au numérique descendre au niveau du pied de la plante.
  • Les engrais et herbicides chimiques sont obsolètes et il faut se pencher sur les plantes qui rempliront cette mission.
  • Un champs est un capteur solaire qui devrait être utilisé tant qu'il y a du soleil et pas seulement pour une seule culture. Donc dès que l'on a récolté, il faut immédiatement ressemer des plantes complémentaires (engrais, herbicides...).
  • Au lieu des insecticides chimique, utilisons les "bébêtes" qui existent déjà. Cela suppose de remettre des arbres et des haies pour avoir des oiseaux qui mangent les insectes.
  • Avec les composants électroniques, on peut suivre la santé et l'évolution des animaux de l'élevage sur son smartphone.
  • L'agriculture était extrêmement brutale vis à vis des sols (remise à zéro et énormes apports en produits chimiques) mais grâce au numérique elle va pouvoir devenir subtile et s'inspirer de ce que fait la nature. Nous sommes au début d'un renouveau.

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dimanche 25 octobre 2020

Rétrospective : suspect à vie

Je vous invite à redécouvrir un billet écrit en 2007

Il aborde la question compliquée des criminels pathogènes, ceux qui agissent en raison d'une maladie. C'est bien sûr, comme beaucoup de billets sur ce blog, juste une réflexion personnelle.

Dans les commentaires très pertinents qui accompagnent ce billet figurent 2 personnes que j'ai particulièrement appréciés: AS, alias Arlette qui nous a quitté il y a quelques temps, et Fréderic Lefebvre-Naré, qui fut longtemps militant du MoDem, comme moi.

Notez au passage la qualité des commentaires comme on en voit plus aujourd'hui avec les réseaux sociaux. Non pas que les gens ne soient plus capables d'en faire, mais le format et la manière de réagir ont évolués. Nous avons changé d'outils en changeant d'époque.

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dimanche 27 septembre 2020

Les effets des écrans sur le cerveau

Voilà, vous regardez la vidéo ...

et après au lit !

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mercredi 27 mai 2020

La pensée analogique versus numérique

Je ne vais pas dire que je suis vieux, mais quand même un peu. Je suis d'une génération qui a débuté ses études avant internet et qui a fini avec. Souvent je dis que j'ai un pied dans les 2 mondes, celui d'avant, l'analogique, et celui d'après, le numérique.

Pour peut que l'on s'intéresse un peu aux questions sociétales induites par la numérisation de nos existences, et que l'on ne soit pas qu'un consommateur, cela donne, il me semble, un regard particulier sur notre société. La capacité à comprendre la pensée analogique, et en même temps faire sienne la pensée numérique qui caractérise les plus jeunes nés avec internet.

Pour illustrer je vais prendre l'image de la musique. Dans un système analogique, chaque fois que l'on reproduit un morceau de musique, on en perd un petit peu. Il y a une dégradation de l'objet. Lorsqu'il est transmis par les ondes, il y a une perte de qualité. Lorsqu'on le duplique, il y a une perte de qualité. En vieillissant, l'objet se dégrade. En revanche, un système analogique est fiable en terme de restitution: tout est enregistré, la moindre subtilité, le moindre défaut. Lorsque l'on numérise un morceau de musique, on l’échantillonne, c'est à dire que l'on converti chaque variation de fréquence en des 0 et des 1. Il y a donc une perte d'information lors de la création de l'enregistrement. Par contre, ensuite lorsque l'on transmet le morceau de musique, il n'y a plus jamais la moindre dégradation. Il peut être transmis sur un réseau pourri et dupliqué à l'infini, et il restera absolument identique.

Pour continuer l'illustration, imaginons un extrait de journal découpé dans une édition papier. Passez de main en main votre bout de papier pour le faire lire à vos voisins. Il se dégrade. Si pour éviter qu'il ne se dégrade, vous en faite des copies, cela se voit que ce sont des copies, et donc peut être n'est-ce plus l'information originale ? Peut être a-t-elle été altérée ? Dans le monde numérique, l'extrait de journal est numérisé, donc insensible au vieillissement, mais en plus, il est possible d'en modifier le contenu sans que cela soit détectable sans le comparer à la source originale. Dans le monde numérique, aucune image n'est définitive, aucun texte n'est inaltérable. Le remix fait partie de la normalité

On voit bien dans ces exemples qu'un produit numérique est immortel alors qu'un produit analogique ne l'est pas. Mais bien qu'immortel, le produit numérique est altérable à l'infini, alors qu'un produit analogique ne l'est pas (du moins pas sans que cela se voit). Ceci défini deux modes de pensée fondamentalement différents qui filtrent la manière de voir le monde. Ces 2 modes de pensée sont directement lié à l'âge et fondent une fracture générationnelle profonde, entre ceux qui regarde la société comme étant analogique et ceux qui la voient comme numérique. Ceux qui ont moins de 40 ans sont exclusivement numériques, ceux qui ont plus de 60 sont exclusivement analogiques et entre les 2, la pensée est partagée selon sa relation aux outils numériques.

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samedi 18 janvier 2020

Harry Potter et les contre-pouvoirs

A la maison nous sommes des fans de la saga Harry Potter et ma fille est carrément dans la catégorie expert puisqu'elle a obtenue haut la main son B.U.S.E[1]. Cette œuvre a beaucoup de qualités, dont celle d'aborder la problématique des contre-pouvoirs.

Si vous ne connaissez pas l'univers d'Harry Potter je vais divulgacher[2] certains ressorts de l'intrigue, donc arrêtez vous de lire là si vous voulez garder le plaisir intact lors de la découverte de ces livres ou films.


Dans les 2 premiers épisodes, on découvre le monde de la magie, et on devine qu'il y a de puissants magiciens, mais ont ne les fréquente pas vraiment. Il y a un ministère de la magie qui régule tout ça, il y a des règles. L'aspect politique de la société des magiciens et la gestion de la société, sont supposés être similaire à la société des moldus[3]. Jusque là c'est bon enfant.

Et puis commence à apparaître des anomalies dans cette gestion de la société. Un peu comme dans celle des moldus d'ailleurs. On découvre qu'il y a des magiciens qui sont enfermés dans une prison pour des crimes qu'ils n'ont pas commis. Dans ce monde de la magie, y a une application de la loi plutôt moyennageuse, et il vaut mieux être bien né et avoir de bonnes relations pour échapper à l'application de la loi. La société des magiciens est structurée autour de rapports de force entre clans, constitués autour de puissants magiciens qui règnent comme des barons au sein de leur clan et sont craints par les membres de leur clan.

Cette société du monde de la magie devient de moins en moins attractive au fur et à mesure que se déroulent les épisodes. Être un magicien médiocre dans cette société est dangereux. Si en plus ce magicien ou cette magicienne n'a pas fait allégeance à un clan, sa vie est d'autant plus précaire. La liberté d'expression, la liberté d'aller et venir sont compromises si l'on ne fait pas partie du bon clan.

Dans les premiers tomes de la saga, tout le monde a envie de devenir magicien, pas forcément du niveau de Harry ou Hermione qui sont des grosbill de la magie, mais déjà comme Ron ou Nevil, ça à l'air sympa. Et puis livre après livre, ça donne beaucoup moins envie, quand on découvre que l'on peut être très sévèrement juger pour des broutilles et condamné à du lourd alors que d'autres s'en sortent, que même les grosbill peuvent mourir juste car on est pas dans le bon clan, que les flics locaux foutent grave les chocottes et que on ne va pas aller leur demander notre route. Hum, cette société de magiciens, même avec son ministère et ses règles ne protège pas si bien que ça ses citoyens. Il y a un problème.

Et le problème c'est les contre-pouvoirs, ou plutôt comment ils existent dans cet univers. Grosso-modo, les contre-pouvoirs dépendent du bon vouloir des plus puissants magiciens. S'ils passent du côté obscure de la force[4], ben pfffuit, plus de contre-pouvoir. C'est typiquement inspiré du modèle monarchique, où si on a du bol on a un bon roi juste et si on a pas de bol on hérite d'un roi taré, ce qui arrive quand même assez souvent avec leurs histoires de consanguinité.

Imaginez un instant, qu'Hermione deviennent méchante, en mode grosbill, pour se venger des humiliations que lui font subir les racistes de magicien contre les descendants de moldus. Clairement elle fait partie des magiciens que l'on préfère avoir dans son camp. Au livre 12[5], elle ridiculise Voldemort. Avec son petit minois elle séduit Harry et se le met dans la poche et hop, ils deviennent maître du monde. Qui est assez puissant pour les arrêter ces 2 là une fois que Dumbledore est mort ?

J'écrirai peut-être une fan-fic un de ces quatre sur le sujet, ça pourrait être amusant.

Pour revenir à notre société, il a fallu des générations pour construire un équilibre démocratique, économique et social. Certes il est loin d'être parfait, mais il met en place des garde-fous et des règles, qui limitent l'emprise des plus puissants. Pour continuer de filer la métaphore avec l'univers d'Harry Poter, les réseaux sociaux sont la technologie de l'Horcruxes donnés à quelques clans, leur permetant d'aller bien au delà de leur pouvoir naturel, rendant obsolètes les anciens équilibres avec leur contre-pouvoirs devenus obsolètes[6].

Comme dans tout éco-système qui est déstabilisé, selon la vitesse à laquelle s'applique le chambardement, soit le système s’effondre et est remplacé par un autre[7], soit on vit une période de transition douloureuse pour qu'il s'adapte. Je plaide pour la seconde solution, comme dans Harry Potter, qui restaure un nouvel équilibre, mais bon, ça fait un peu trop happy end cette conclusion...

Notes

[1] Brevet Universel de Sorcellerie Élémentaire, obtenu il y a 2 ans à Nice.

[2] "Spoiler" en bon américain.

[3] Les moldus sont les non magiciens.

[4] Oui je sais, je mélange un peu tout...

[5] Ben oui pas tout de suite, il faut qu'elle progresse encore un peu.

[6] Je parle de la presse qui n'a pas encore compris comment ne pas se faire manipuler sans perdre ses clients.

[7] Sans vouloir être défaitiste, à part les systèmes populistes ou les dictatures, il n'y a pas beaucoup d'alternatives hélas.

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mercredi 27 novembre 2019

Dire le bien ou le mal, mais plus la vérité

Quelques tweets qui interpellent:

Raphaël Enthoven @Enthoven_R (source)

L'enjeu, pour @RoyalSegolene, n'est pas de dire la vérité mais de dire le Bien, en estimant que ce qui est Bien DOIT être vrai puisque les gens l'approuvent. Ce faisant, elle alimente un rapport sentimental au "savoir", qui est le Mal spécifique de notre époque.

en réponse à

Géraldine Woessner @GeWoessner

Ségolène Royal, en roue libre, affirme que les cancers du sein sont dûs aux pesticides. C'est faux. Cela illustre l'hallucinante ignorance qui alimente cette rage irrationnelle contre les agriculteurs...

Brice Couturier @briceculturier

"Cette conviction tacite, commune à tous les croyants, d'être des gens de bien parce qu'ils croient en ce qu'ils croient, la foi étant vertu et, par extension, l'incrédulité étant péché ou, au mieux, objet de pitié." Ian McEwan, Les chiens noirs, p. 25.

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