Mot-clé - science

Fil des billets - Fil des commentaires

samedi 8 avril 2023

Pourquoi ne pas couvrir les réserves d'eau pour limiter l'évaporation ?

Nous avons eut un épisode délirant au sujet des réserves d'eau dans les Deux Sèvres, avec une quantité de désinformation exceptionnelle.

J'ai noté quelques tweets et fils qui permettent de prendre du recul sur le sujet:

Une fois que l'on sort de cette manipulation de défenseurs de l'environnement pour provoquer du désordre et non protéger l'environnement comme ils pensaient le faire, on peut revenir sur le fond du problème, à savoir la gestion de la ressource eau. Dans cette histoire il y a un travail sur plusieurs années qui a été mené pour valider la pertinence d'implanter une réserve d'eau. Dans les critiques des études préliminaires qui ont été formulées, il est évoqué le problème de l'évaporation et de l'eutrophisation de l'eau dans ces réserves. Je n'aborde pas le sujet de la captation de l'eau, qui semble-t-il est un faux sujet (cf l'article en lien ci-dessus), et de toute façon ce n'est pas de ça dont je voudrais parler.

Si on veut éviter l'évaporation d'une réserve d'eau, le plus simple consiste à la couvrir. C'est ce qui est proposé pour les piscines non utilisées. Pour une réserve d'eau, c'est un peu plus compliqué. Et puis je suis tombé sur le produit proposé par cette entreprise:

Laketricity

Le principe consiste à utiliser le plan d'eau comme surface d'implantation de panneaux solaires photovoltaïque. Cela utilise une étendue plane qui à part le loisir, ne servirait à rien, n'impacte pas les terres agricoles, et en plus, en couvrant une partie de la surface du plan d'eau, réduit l'évaporation, le réchauffement et l'eutrophisation.

Et pour couronner le tout, c'est une entreprise française. C'est pas beau la technologie à l'aide de la protection de l'environnement ?

Partager Partager ce billet sur les réseaux sociaux

mercredi 23 décembre 2020

Covid, grippe, vaccination, z'y va ou pas ?

Schéma de brin de virusEn 2009, en pleine crise du H1N1, j'écrivais sur ce blog un billet extrêmement simplifié pour expliquer comment fonctionne la vaccination:

Vaut-il mieux avoir la grippe ou se faire vacciner ?

Je vais rebondir dessus pour étendre la réflexion au covid, suite à quelques tweets que j'ai commis sur le sujet.

Tout d'abord quelques mises à jour de ce texte:

  1. Le principe de vaccin décrit dans le billet de 2009 correspond à la technique de Pasteur et que les laboratoires français sont en train de mettre au point mais qui n'arriveront qu'à la fin du printemps au plus tôt: on prend le virus, on l'affaibli, dénature ou on le casse en morceaux et ce sont ces restes ou bribes qui sont injectées lors de la vaccination. C'est simple et peu coûteux, mais l’efficacité n'est pas toujours optimum et il peut y avoir des réaction chez certains patients. Par contre d'un point de vue sanitaire c'est super pratique car on peut vacciner contre plusieurs virus en une seule fois puisque l'on peut mélanger les vaccins, ce qui réduit encore le coût.
  2. Les nouveaux vaccins à ARN n'utilisent pas des morceaux de l'enveloppe du vaccin, mais certaines des molécules qui codent la fabrication du virus (l'ARN messager). L'intérêt c'est que l'on n'injecte pas des morceaux de virus, mais des brins d'ARN très spécifiques qui sont en plus faciles à produire à grande quantité avec moins de risque puisque l'on ne manipule pas un virus. Ces nouveaux vaccins annoncent des taux d'efficacité dépassant les 90%, ce que les autres vaccins classiques n’atteignent pas. Par contre ils coûtent beaucoup plus chers et surtout se conservent à -70°, ce qui est beaucoup moins pratique (les vaccin classiques se garde à 5°).
  3. Les virus à ARN coûte entre 10 et 20€ la dose. Les vaccins classiques, moins de 2€.
  4. Ce billet et le texte de 2009 ne traitent que des virus de type grippe, qui mutent beaucoup.
Différence entre grippe saisonnière (dont le H1N1) et covid ?

La différence est sur la manière de se propager et sur la mortalité:

  • Le covid est le plus contagieux 2 jours avant l'apparition des éventuels symptômes, ce qui facilite grandement sa propagation dans la population. La grippe saisonnière est le plus contagieux une fois les symptômes déclarés, durant la semaine qui suit.
  • La mortalité de la grippe est de 0.1%, celle du covid est au dessus de 3% même s'il semblerait que les améliorations des soins l'ai faite un peu baisser.
  • Les 2 maladies sont beaucoup plus mortelles pour les personnes âgées, obèses ou avec d'autres maladies chroniques (comorbidité).

Du coup, si la question peut se poser de se faire vacciner contre la grippe saisonnière lorsque l'on est en bonne santé et pas une personne à risque, elle se pose tout de suite beaucoup moins pour le covid. Le risque d'en mourir ou de faire mourir un proche en le contaminant est beaucoup trop important pour le prendre à la légère.

Médicaments

Pour mémoire, il n'existe pas de médicaments contre les virus. La seule chose qui est faite par la médecine c'est de limiter les effets secondaires et les surinfections par des maladies opportunistes qui profitent que le corps est fragile. Notre organisme trouve tout seul le moyen de se débarrasser d'un virus, mais parfois il a du mal, voir même il s'auto-détruit au passage. Les traitements dispensés à l’hôpital sont donc juste pour aider. Si vous développez une forme bénigne de la maladie, vous pouvez prendre n'importe quoi durant votre convalescence: du paracétamol pour le confort, des huiles essentielles pour désinfecter, du grog pour la bonne humeur, du chocolat car c'est toujours bon. Vous pouvez aussi essayez le protocole du marseillais, mais ce n'est pas plus efficace aux dernières nouvelles.

Vaccination, ça va marcher ?

Le but de la vaccination est le même que le confinement, c'est de stopper les chaînes de contamination. Si le virus n'a plus assez de monde à infecter, il disparaît progressivement. Il faudrait 60% de la population qui ne soit plus infectables par le virus. Comme il y a déjà un peu moins de 10 millions qui ont été exposés au virus, il faut vacciner 25 millions pour couper l'herbe sous le pied du virus.

Si on se rappel de l'épisode du H1N1 de 2009-2010, il a fallut mettre en place une énorme organisation de vaccination qui n'a permis de ne vacciner que 5 millions de personnes. Le gouvernement va donc avoir un challenge logistique considérable pour vacciner 5 fois plus de personnes, d'autant que les premiers vaccins à ARN nécessitent une logistique très lourde pour leur conservation à -70°.

Du coup, les vaccins classiques qui se conservent au réfrigérateur et qui arriveront au printemps, permettront de passer à une autre vitesse de vaccination en impliquant tous les médecins, infirmières et infirmier de ville. Ceci permettra une massification de la vaccination.

Et après ?

Il est probable que le covid fasse comme la grippe, qu'il mute. Il faut donc s'attendre à devoir vivre avec un paquet d'années. Le problème c'est que l'on ne sait pas combien de temps l’immunité acquise par vaccination ou en ayant attrapé la maladie dure: si c'est seulement 6 mois, on est pas sorti des ronces...

Partager Partager ce billet sur les réseaux sociaux

mercredi 27 mai 2020

La pensée analogique versus numérique

Je ne vais pas dire que je suis vieux, mais quand même un peu. Je suis d'une génération qui a débuté ses études avant internet et qui a fini avec. Souvent je dis que j'ai un pied dans les 2 mondes, celui d'avant, l'analogique, et celui d'après, le numérique.

Pour peut que l'on s'intéresse un peu aux questions sociétales induites par la numérisation de nos existences, et que l'on ne soit pas qu'un consommateur, cela donne, il me semble, un regard particulier sur notre société. La capacité à comprendre la pensée analogique, et en même temps faire sienne la pensée numérique qui caractérise les plus jeunes nés avec internet.

Pour illustrer je vais prendre l'image de la musique. Dans un système analogique, chaque fois que l'on reproduit un morceau de musique, on en perd un petit peu. Il y a une dégradation de l'objet. Lorsqu'il est transmis par les ondes, il y a une perte de qualité. Lorsqu'on le duplique, il y a une perte de qualité. En vieillissant, l'objet se dégrade. En revanche, un système analogique est fiable en terme de restitution: tout est enregistré, la moindre subtilité, le moindre défaut. Lorsque l'on numérise un morceau de musique, on l’échantillonne, c'est à dire que l'on converti chaque variation de fréquence en des 0 et des 1. Il y a donc une perte d'information lors de la création de l'enregistrement. Par contre, ensuite lorsque l'on transmet le morceau de musique, il n'y a plus jamais la moindre dégradation. Il peut être transmis sur un réseau pourri et dupliqué à l'infini, et il restera absolument identique.

Pour continuer l'illustration, imaginons un extrait de journal découpé dans une édition papier. Passez de main en main votre bout de papier pour le faire lire à vos voisins. Il se dégrade. Si pour éviter qu'il ne se dégrade, vous en faite des copies, cela se voit que ce sont des copies, et donc peut être n'est-ce plus l'information originale ? Peut être a-t-elle été altérée ? Dans le monde numérique, l'extrait de journal est numérisé, donc insensible au vieillissement, mais en plus, il est possible d'en modifier le contenu sans que cela soit détectable sans le comparer à la source originale. Dans le monde numérique, aucune image n'est définitive, aucun texte n'est inaltérable. Le remix fait partie de la normalité

On voit bien dans ces exemples qu'un produit numérique est immortel alors qu'un produit analogique ne l'est pas. Mais bien qu'immortel, le produit numérique est altérable à l'infini, alors qu'un produit analogique ne l'est pas (du moins pas sans que cela se voit). Ceci défini deux modes de pensée fondamentalement différents qui filtrent la manière de voir le monde. Ces 2 modes de pensée sont directement lié à l'âge et fondent une fracture générationnelle profonde, entre ceux qui regarde la société comme étant analogique et ceux qui la voient comme numérique. Ceux qui ont moins de 40 ans sont exclusivement numériques, ceux qui ont plus de 60 sont exclusivement analogiques et entre les 2, la pensée est partagée selon sa relation aux outils numériques.

Partager Partager ce billet sur les réseaux sociaux

mardi 20 novembre 2018

Fichage génétique: attention boulette législative en approche

Voici un fil (thread) twitter que je reproduit ici qui explique la problématique du fichage ADN et du risque à légiférer sur un tel sujet sans prendre le temps d'aller plus loin que de vouloir bien faire.

Lire la suite...

Partager Partager ce billet sur les réseaux sociaux

mercredi 9 juillet 2014

Sciences versus ingénierie

Voilà comment illustrer ce qu'est la science par rapport à l'ingénierie. Dans les 2 cas, les fourchettes tiennent le long du verre:

Science vs Engineering

Trouvé sur twitter

Partager Partager ce billet sur les réseaux sociaux

mardi 10 mai 2011

Une petite réflexion sur le nucléaire

cedric-augustin.eu.jpgJe disais il y a peu que j'étais bien en peine d'avoir une idée tranchée sur la question de l'énergie nucléaire.

J'ai discuté il y a peu avec une connaissance qui travaille dans ce domaine, qui évoquait les futurs centrales nucléaires qui viendront remplacer dans quelques temps celles que nous utilisons et qui se rapprochent de leur fin, quant elle n'est pas déjà dépassée.

La logique consisterait à promouvoir les surgénérateurs qui présentent l'avantage de produire beaucoup plus de calories pour des quantités de combustible fissible (et donc de déchet) nettement moindre (un facteur 100 est cité dans l'article de wikipédia), avec en prime, la possibilité d'utiliser comme combustible complémentaire des déchets des centrales nucléaires actuelles, offrant un moyen de les retraiter pour certains de ces déchets.

Bref que du bonheur ces surgénérateurs.

Sauf qu'il y a eut l'accident au Japon qui nous rappel cruellement que non seulement les hommes sont faillibles, mais qu'en plus il y a toujours un scénario improbable qui le devient lorsque l'on combine plusieurs problèmes ou qu'ils se produisent en chaine.

Et là, je lis, toujours dans l'article de wikipédia, que les modèles de surgénérateurs étudiés en France utilisent comme liquide caloporteur du sodium liquide[1]. Pour ceux qui ne le savent pas, le sodium est un élément qui lorsqu'il est pur réagit très violemment avec l'oxygène de l'air et surtout avec l'eau. Autant dire qu'en cas de pépin en chaine dans une centrale utilisant ce genre de produit, il n'est pas question d'en balancer quelques kilo dans un coin, le temps de réparer, comme les japonnais l'on fait en libérant dans l’atmosphère ou la mer quelques tonne d'eau radioactive, histoire de gagner du temps pour remettre le patatras en route[2].

Ma question de novice fut "mais avec l'accident qui vient d'avoir lieu, il n'y a pas de remise en cause du choix du liquide caloporteur ?" Hésitation de mon interlocuteur. Il n'en a pas entendu parlé[3]. Dans d'autres pays on utilise des métaux moins risqués que le sodium comme liquide caloporteur, tels que le plomb, et je me demande comment on arrive en France à faire des choix aussi risqués.

Et là je me dit qu'entre les intégristes de la suppressions des centrales nucléaires, et le lobby de l'industrie du nucléaire, ça va pas être facile de discuter. Si la position de Bayrou et du MoDem sur le Nucléaire à le mérite d'être réaliste et de prôner la transparence[4], je suis assez impatient qu'il soit en mesure de lancer ce genre de grand débat national d'orientation comme il l'a promis[5].

Pour en savoir plus :

Notes

[1] Le principe d'une centrale, nucléaire ou à charbon, c'est d'avoir un four qui chauffe, dans lequel on fait passer des tuyaux avec un liquide caloporteur pour récupérer la chaleur et l'utiliser à l'extérieur du four, dans une turbine.

[2] On peut s'affoler de la manœuvre, mais c'est rien par rapport à une réaction nucléaire qui s'emballe.

[3] Bon c'est pas son rayon, lui il s'occupe de concevoir les systèmes de manutention du combustible.

[4] Je n'ai pas retrouvé ses propos qu'il a tenu dans une émission il y a peu.

[5] Plutôt que d'avoir une position dogmatique comme certains.

Partager Partager ce billet sur les réseaux sociaux

samedi 26 février 2011

Coca light et mentos : la détonation expliquée

Tout d'abord dans la première vidéo, le spectacle obtenu grâce à la réaction du coca light et des bonbons de mentos.

Et maintenant l'explication de la réaction chimique qui provoque les geysers.

et pour ceux qui veulent aller plus loin, l'article de wikipedia sur le sujet.

Partager Partager ce billet sur les réseaux sociaux

mardi 28 décembre 2010

Le coucou n'est pas le seul

Une vidéo de la BBC sur les modes de reproduction inter dépendant entre espèces différentes :

Pour les non anglophiles, un résumé des explications qui accompagnent la vidéo:

  • Un papillon pond ses œufs en hauteur, mais il arrive que la chenille qui en résulte tombe sur le sol et soit ramassé par les fourmis. Cette chenille va émettre des phéromones qui vont leurrer les fourmis et leur faire croire que la chenille est un de leur cocon, conduisant les fourmis à en prendre soin comme s'il s'agissait d'un œuf de fourmis.
  • Une guêpe est capable d'identifier dans la fourmilière la présence de ces chenilles. En utilisant des phéromones qui désoriente les fourmis gardiennes et les font s'attaquer entre elles, elle pénètre dans la fourmilière et pond ses œufs dans le corps des chenilles.
  • Lorsque la guêpe est partie, le calme revient dans la fourmilière et les fourmis continues de soigner les chenilles et plus tard les cocons qu'elles se fabriquent jusqu'à leur maturité, soit en tant que papillon, soit comme guêpe.

Partager Partager ce billet sur les réseaux sociaux

lundi 22 février 2010

Les femmes cybernétiques au travers de l'histoire

Ce qui me connaissent dans la vraie vie savent que je suis un fan de Startrek. Je vous propose ci-dessous ma traduction d'un article sur les femmes cybernétiques au travers de l'histoire. Le texte original est titré Femborg and history.

Lire la suite...

Partager Partager ce billet sur les réseaux sociaux

jeudi 28 janvier 2010

On est bien peu de chose

Une animation pour prendre conscience des échelles de l'univers. Toutes les échelles sont respectées. Notez en bas les distances en années lumière.

Obtenu grâce à mon papa via http://www.eteignezvotreordinateur....

Partager Partager ce billet sur les réseaux sociaux

mercredi 30 décembre 2009

Vaut-il mieux avoir la grippe ou se faire vacciner ?

Je voudrais revenir sur la phrase "En moyenne, on fait une grippe (...) tous les 15 ans" issu des propos du docteur Dupagne dans l'article que je vous avais conseillé de lire au sujet de la vaccination : Faut-il ou non se faire vacciner contre la grippe ?. En effet, un collègue est venu me demander pourquoi un vaccin était moins efficace pour nous protéger que d'attraper la grippe.

Je préviens tout de suite je ne suis pas immunologiste et forcement ce billet comportera des approximations, le but ici n'étant pas d'être une publication scientifique mais juste un complément pour comprendre cette assertion.

Retour sur le fonctionnement du système immunitaire

Dès qu'un corps étranger pénètre notre organisme, notre système immunitaire balance dans notre organisme des anticorps. Un anticorps est une molécule complexe qui d'un côté s'emboite sur le corps étranger et de l'autre est reconnu par les globules blancs qui ne sont pas spécialisés. Les globules blancs ne peuvent s'en prendre à un corps étranger que s'il est marqué par un anticorps.

Notre système immunitaire fabrique à la demande des anticorps, un peu au hasard. Lorsqu'un anticorps fonctionne contre un intrus, le système immunitaire va conserver une copie de cet anticorps pour s'en resservir la prochaine fois que l'on sera exposé à ce corps étranger.

Lorsque l'on possède déjà des anticorps contre un virus, notre organisme est capable de réagir très vite, bien avant que le virus ne se reproduise et devienne gênant. Dans le cas contraire, il faut inventer des anticorps et ce processus peut être long laissant au virus le temps de se reproduire avec toutes les complications de la maladie.

La vaccination

Le principe consiste à prendre un petit morceau inoffensif d'un virus et à l'injecter dans l'organisme. Le système immunitaire va donc produire des anticorps contre ce petit morceau de virus.


En noir le virus avec en vert le morceau utilisé pour la vaccination. En bleu l'anticorps créé par l'organisme.

La mutation

Les virus étant des organismes vivants, ils peuvent changer (mutation), petit morceau par petit morceau à chaque fois qu'ils se reproduisent. Si la mutation porte sur une partie correspondant au vaccin, celui-ci ne protège plus et le système immunitaire doit faire comme s'il n'y avait pas eut de vaccination.


En rouge les mutations, avec l'anticorps qui ne correspond plus.

Et lorsque l'on est malade ?

Puisque l'organisme est exposé au virus dans son intégralité, le système immunitaire peut créer plusieurs anticorps qui correspondent au virus.


En bleu, les anticorps pour plusieurs parties du virus.

Du coup, lorsque le virus mute, le système immunitaire dispose toujours d'anticorps pour marquer le virus avant qu'il ne devienne nocif.


En rouge les mutations.

En conclusion

Il est évident que choisir entre être malade et pas malade ne se pose pas. Cependant lorsque l'on parle d'une maladie peu dangereuse, comme la grippe (saisonnière ou H1N1) pour des gens en bonne santé, la question de la vaccination se pose. Sur le long terme, il n'est pas évident que la vaccination soit la meilleures solution en terme de santé publique (Edit : je parle bien sûr ici des virus faiblement pathogènes et qui mutent beaucoup comme la grippe, pour le reste, la vaccination est un gain INCOMMENSURABLE en matière de santé publique.). Le problème c'est que ce n'est pas le moment de faire ce genre d'évaluation car le gouvernement n'est pas réceptif à une remise en cause de son actuelle politique. On verra l'année prochaine quelles conclusions tirer de la campagne actuelle de vaccination, si tant est que le lobby pharmaceutique n'est pas trop puissant.

Partager Partager ce billet sur les réseaux sociaux

mardi 17 novembre 2009

Se faire vacciner contre le H1N1 ?

En ce moment à la maison il y a un débat sur la vaccination ou pas de mon fils qui a de l'asthme.

J'ai décidé pour ma part que je ne me vaccinerais pas, les arguments en faveur de CETTE vaccination me semblant insuffisants : je ne me fait jamais vacciné pour la grippe saisonnière et je ne vois toujours pas à ce jour la différence entre la grippe saisonnière et la grippe H1N1 d'un point de vue purement pratique.

Attention, je ne suis pas opposé à la vaccination en générale, j'en suis même un partisan[1]. Il me semble important cependant de faire la différence entre les virus saisonniers qui mutent tous les ans[2], et les virus que je qualifierais de stables (polyo, rougeole, tétanos...). En effet, les vaccins pour les virus stables ont prouvé leur efficacité en matière de santé publique.

Le problème se pose pour les virus saisonniers comme celui de la grippe[3]. Comme ce virus change tous le temps, on ne sait pas si l'on sera protégé d'une saison à l'autre, selon que la mémoire immunitaire de notre organisme correspond plus ou moins au virus de l'année en cours. Du coup, la grippe saisonnière est une extraordinaire pompe à fric pour les laboratoires pharmaceutiques. Je ne dirait pas que la pandémie de H1N1 est une manipulation des laboratoires, mais lorsque l'on écoute la prise de parole de la ministre polonaise de la santé (vidéo ci-dessous), la suspicion s'installe, et je ne suis pas loin de penser que c'est au moins une opportunité qu'ils ont savamment monté en épingle.

Pour revenir à mon fiston, la question se pose de la pertinence de la vaccination pour lui. Mon petit bonhomme n'a jamais été vacciné pour la grippe saisonnière, même si nous recevons des invitations à le faire tous les ans. Du coup je me demande pourquoi nous ferrions le pas cette année ? Mon rejet épidermique de la campagne contre la pandémie y est pour beaucoup je ne vous le cache pas. La communication ministérielle excessive qui veux nous infantiliser n'aide pas non plus à revenir à une approche pragmatique de la question.

Les propos de la ministre polonaise ne vont pas m'aider à trancher, entre une affaire de santé publique et une affaire de gros sous dont nous serions juste des figurants bien malgré nous.

Edit du 18/11/2009 : Pour contrebalancer ce billet assez négatif, lire le billet de l'hérétique.

Trouvé sur le blog d'Artemis : les tribulations de Bachelot

Notes

[1] Je me souvient de long débats durant mon service militaire avec un militant du droit à la non vaccination.

[2] Lorsqu'un virus mute, une partie de son code génétique change, et il n'est plus reconnu par le système immunitaire, du coup on repasse par toute la maladie alors que lorsque notre système immunitaire reconnait un virus, en général il le dégomme avant qu'il ne fasse du mal.

[3] Il n'y a pas de raison de penser que la variante H1N1 ne devienne pas une nouvelle variante saisonnière

Partager Partager ce billet sur les réseaux sociaux

lundi 29 juin 2009

De la volonté politique sur les étiquettes

Nous apprenons que prochainement, l'empreinte carbone d'un produit sera affichée sur l'emballage. On aura donc d'indiqué sur le paquet, un nombre de mg d'équivalent carbone, sensé nous faciliter le choix entre les produits qui nécessitent de consommer plus ou moins de carbone[1]

Le consommateur se dit chouette, je vais pouvoir comparer les différentes boîtes de céréales. Soit. Si le truc est fiable, ce qui n'est pas gagné vu ce que cela représente de complexité pour obtenir des calculs fiables, pourquoi pas. Ça aidera dans le choix de produits similaires, si tant est qu'il y ait du choix.Mais soyons positif, l'environnement est tendance en ce moment, restons dans l'air du temps en croyant que ces nombres peuvent apporter quelques chose[2].

Mais alors, comment se fait-il que pour les OGM[3] se soit si difficile d'afficher sur la boîte si le produit en contient ? Entre nous c'est beaucoup plus simple à mettre en œuvre que ces calcules approximatif d'équivalent carbone : il y en a ou pas. Dès qu'un élément dans la chaine de production comporte des OGM, toute la chaine en comporte? Il n'y a aucun calcul à faire, c'est binaire : Oui ou Non. Sauf que visiblement les intérêts en jeu n'ont rien à voir, car cela fait un paquet de temps que cela est réclamé par les associations de consommateurs et certaines filières agricoles.

C'est ce genre de trucs qui me désespère de la politique, quant les intérêts sont trop forts et que les politiques se couchent, sans plus aucun principe ni volonté de préserver l'intérêt général. Comment voulez-vous après que des bonnes idées ne paraissent pas ridicules.

Notes

[1] L'équivalent carbone correspond essentiellement à la dépense énergétique qui a été nécessaire pour que le produit arrive jusqu'au rayonnage, ou du moins jusqu'à la sortie de l'usine, incluant l'énergie de transport mais aussi de fabrication.

[2] Car tout le monde le sait bien, lorsqu'un consommateur regarde l'étiquette, ce n'est pas le prix qu'il regarde...

[3] OGM : organisme génétiquement modifié.

Partager Partager ce billet sur les réseaux sociaux

vendredi 8 mai 2009

Thermographie aérienne, ou comment voir les déperditions thermiques

Voilà un projet lancé l'année dernière, qui a été évoqué en conseil municipal, sans pour autant recevoir toute la publicité qu'il mérite[1]. L'aglo[2] a commandé une étude thermographique de son territoire, et cette étude est disponible en ligne.

Cela consiste à prendre des photos aériennes de nuit en hivers avec une caméra infrarouge. On obtient une carte avec en rouge les zones les plus chaudes, et par vois de conséquence, les moins bien isolées.

Il y a bien sûr un gros travail ensuite pour faire coïncider les mesures et les cartes des habitats. Le résultat est visible en suivant le lien http://thermo.nicecotedazur.org/. Je vous ai fait petit montage pour avoir une carte du village de St Laurent du Var (ben oui, c'est là que j'habite). Cliquez sur l'image pour voir en plus grand (550ko) :

Thermographie village St Laurent du Var

Ma maison est en jaune, donc isolation médiocre, malgré mes effort lors de la rénovation. On notera le résultat exceptionnel de la maison blanche ;)[3]

Notes

[1] Pour une fois que je fais des éloges ;)

[2] À l'époque c'était encore une communauté d'agglomération et pas encore la communauté urbaine.

[3] C'est le petit nom de mairie, le gros rectangle rouge à droite.

Partager Partager ce billet sur les réseaux sociaux

vendredi 22 août 2008

La physique de StarTrek

Dans la continuité de mon billet "Notre vision des extraterrestres", je vous invite à lire cet ensemble de 3 articles sur la physique de StarTrek[1]

Une autre approche de l'enseignement de la physique en faisant le lien entre l'univers romanesque de Gene Roddenberry[2] et celui de l'univers vu par Newton et Einstein.

Je me souvient toujours du jour où j'ai demandé à mon enseignante de fac de TP de chimie pourquoi ne faisait-on pas de la chimie amusante en TP. C'est vrai quoi, manipuler des produits de la vie quotidienne plutôt que des produits dont seule l'étiquette permet de savoir de quoi il s'agit, est tout de même plus amusant et instructif, et n'empêche absolument pas d'introduire les concepts théoriques même pointus. Réponse de l'enseignante : c'est au lycée que vous auriez du en faire ! Après on s'étonne que les étudiants n'arrivent pas à apprendre, si la formation ce n'est que des trucs barbants, ce n'est pas une sélection[3] par les compétences, mais sur la résistance à l'ennui !

Notes

[1] Pour ceux qui ne l'auraient pas encore compris, je suis un Trekker.

[2] L'auteur en plus des premiers épisodes de l'univers de StarTrek et des règles qui le régissent.

[3] J'utilise le mot sélection, car n'oublions pas que c'est quant même une des première tache de l'université, hélas, bien avant la transmission du savoir.

Partager Partager ce billet sur les réseaux sociaux

mercredi 21 mai 2008

Notre vision des extraterrestres

Les séries télévisées de science fiction qui prennent place dans l'espace ont de nombreux points communs. Que ce soit Star Trek, Farscape, Babylon 5, toutes partent de certains a priori qui s'auto-influencent et forgent notre imaginaire de ce que pourrait être une vie extraterrestre.


Source Startrek Voyager. Un Vulcain et un borg.

On retrouve en effet les points communs suivants :

  • Des formes humanoïdes : cette constante est bien sûr beaucoup plus simple à mettre en scène et facilite grandement l'interprétation par le téléspectateur des comportements des aliens. Elle a aussi une cause plus philosophique que l'on rencontre chez plusieurs auteurs, la théorie de la dissémination qui voudrait que toutes les espèces de la galaxie soient issues d'un patrimoine génétique commun disséminé par une espèce très avancé techniquement il y a quelques dizaines de millénaires. Cette théorie de la dissémination explique le format humanoïde généralisé, la possibilité de croisement entre espèces de planètes différentes et également des développements technologiques synchrones à quelques millénaires près.
  • Le langage est rarement une barrière. Tous comme James Bond qui parle toutes les langues, il y a toujours un système de traduction universel dans ces univers. Il serait impossible de mener une intrigue s'il fallait dans tous les épisodes trouver le moyen de se comprendre. C'est à rapprocher de notre incapacité à nous comprendre sur la même planète.
  • Absence de décalage horaire : aucune de ces séries ne s'embarrasse des différences d'heures entre l'horloge du bord et la planète sur laquelle atterrissent les vaisseaux ou leurs équipages.
  • La verticalité est tjs respectée, même dans l'espace. Il y a tjs un haut et un bas dans les visuels. Les combats ou les approches des navettes se font tjs sur le même plan. La gravité est toujours du même ordre de grandeur, quelque soient les planètes.
  • La faune et la flore sont biologiquement similaire à celle de la terre. C'est bien sûr cohérent avec la théorie de la dissémination.

L'amateur de science fiction se retrouve donc formaté dans un type de vision des univers extraterrestres non seulement très improbable, mais cela n'est pas grave, qui demande à un divertissement d'être réaliste, mais surtout toujours bâtit selon les mêmes logiques et les mêmes règles. Le risque de perdre le spectateur conduit à toujours revenir au même référentiel, appauvrissant l'imaginaire. On peut se demander si les télévisons accepteraient de faire une série avec un univers totalement sorti de nos référentiels ? Il est probable que non, car il faut que le téléspectateur puisse s'identifier aux personnages. Difficile en effet de comparer ses problèmes quotidiens, sentimentaux ou matériels, avec une espèce à 3 genres[1], végétale ou insectoïde comme l'on en croise dans bon nombre de romans de science fiction. Et pourtant, certain auteurs arrivent bien à nous captiver avec ces personnages. Est-ce donc qu'il n'y a qu'un seul type de modèle télévisuel ?

Notes

[1] Comme dans le roman Les Dieux eux-mêmes (titre original : The Gods Themselves) d'Isaac Asimov publié en 1972, où l'on découvre une société à plusieurs niveau de développement avec une procréation basée sur un mâle, une femelle et un porteur.

Partager Partager ce billet sur les réseaux sociaux

mardi 1 avril 2008

ADN : personne ne perçoit le glissement ?

Hier soir en devisant tranquillement avec mon épouse alors que nous débarrassions la table du dîner, elle m'interpella sur une information entendue à la radio dans la journée : "Est-ce que tu as entendu qu'ils parlent d'ADN pour cette histoire de banderole dans un stade de foot ?".

Non je n'avais pas entendu.

Ce matin, à nouveau, sur France Inter : "La police scientifique va faire des recherches d'empreintes et d'ADN sur les morceaux de la banderole retrouvée après le match."

Ne percevez-vous pas l'énormité de la chose. Une dépêche reprise en boucle par les médias sans autre commentaire. On parle ici d'une bande de connards qui ont proférés une insulte dans une tribune de stade. Juste une insulte dans un stade. Pas une baston ou une ratonade, pas un viol, pas l'usage d'une arme à feu... non, une insulte dans un stade.

Mais comment peut-on accepter un tel glissement sans même sourcilier[1]. Alors que l'utilisation des tests ADN a été annoncé il y a quelques années pour résoudre les crimes sexuels, petit à petit les fichiers sont étendus[2], l'usage se banalise et couvre de plus en plus de domaines[3]. On est parti des crimes les plus atroces pour faire entrer dans les esprits l'acceptation du fichage ADN. Hier réservé aux crimes sexuels, le fichage a été étendu à quasiment tous les délits. Aujourd'hui, on est fiché si l'on est un manifestant anti OGM ou un étranger basané ayant fait une demande de regroupement familiale. Et je ne parle pas des tests qui sont pratiqués si vous habitez un village dans lequel un crime non élucidé a eu lieu, ou maintenant, si vous avez été dans la même tribune qu'une bande d'abrutis.

Personne ne réagit au fait de solliciter la police scientifique pour rechercher cette bande d'imbéciles d'une tribune de stade. La débauche de moyens qui vont être dépensés n'interpelle personne. Un test ADN coûte de 150 à 400€, à multiplier par le nombre de supporters de la tribune. Ca fait chers l'insulte ! N'y aura-t-il donc aucune voix pour percevoir la disproportion entre une insulte, aussi grossière soit-elle, et la mise en œuvre de tests ADN sur tout une foule ?

Aucun journaliste ne tournera sa langue dans sa bouche avant d'annoncer le recours à des tests génétiques pour une broutille, car ça en est une en regard des conséquences du fichage génétique. Ca y est, c'est normal. Plus de tabous. Les tests ADN sont entrés dans les mœurs. La liberté, le droit à l'erreur, les approximations administratives ou judiciaires1, le droit à l'oublie2, rien de tout ceci n'est rappelé et mis en parallèle. La politique hormonale du chef de l'état anesthésie-t-elle tout esprit critique ?

Je crois vivre un cauchemar. Réveillez-moi !!

Précédents propos sur le même sujet :

Notes

[1] Rappelons le désastre humain de l'affaire d'Outreau.

[2] Chaque foi qu'un fichier existe, c'est un peu moins de droit à l'erreur qui nous est accordé.

[3] Lionel Jospin avait mis en place le Fichier National Automatisé des Empreintes Génétiques (FNAEG) pour recueillir l'ADN des délinquants sexuels jugés coupables. La loi du 18 mars 2003 sur la sécurité intérieure a étendu le prélèvement à l'intégralité des personnes ayant affaire à la police (coupables comme suspects) quel que soit le type de délit (vols à la tire, tags, manifestations...), à la seule exception des délits financiers. Un prélèvement ADN coûte 400 €, celui-ci est conservé quarante ans.

Partager Partager ce billet sur les réseaux sociaux

- page 1 de 2