• Je voterai contre les clans au pouvoir, les petits services et les pressions contre les élus qui perdent leurs subventions s'ils ne sont pas le petit doigt sur la couture[1].
  • Je voterais contre les dénis de démocratie qui consistent à faire voter un texte au parlement lorsqu'il a été rejeté lors d'un référendum, à faire passer un texte avec le 49.3 alors que l'on dispose d'une majorité[2], à faire voter un texte dans l'urgence en tripatouillant les amendements alors que ce texte engage l'avenir numérique de notre pays[3]
  • Je voterais contre l'opposition d'une France qui se lève tôt contre une France que ne le ferait pas, d'une France qui travaille contre une France qui fait exprès de ne pas avoir de travail.
  • Je voterai contre l'élitisme forcené à l'école ou dans les entreprises qui est promu en modèle de société sans même restaurer l'égalité comme préalable.
  • Je voterais contre la conservation des dérives de notre Vème République au bénéfice des puissants sans même faire semblant de restaurer quelques contre pouvoirs.

Puisque cette élection ne me permet pas de voter pour un projet de société, alors je voterai contre.

Vous ne voyez aucune allusion à un projet économique, car je ne suis pas en mesure d'apprécier les différences entre l'un et l'autre et surtout, l'expérience a montré que la gauche et la droite avaient quand il le fallait, des politiques pas si éloignées que ça sur les enjeux majeurs. En plus, les observateurs annoncent une embellie de la croissance pour cette année et la prochaine, ce qui veut dire que l'un comme l'autre auront un tout petit peu de marge de manœuvre avant de continuer à creuser le gouffre de la dette comme ils nous l'ont tous les deux promis.

Dimanche soir, j'aurais sûrement voté contre le vainqueur si l'on en croit les sondages. C'est finalement ce que j'aurais fait en votant blanc si ce vote était reconnu. Pour le vote d'adhésion, il faudra attendre les législatives.

Notes

[1] Typiquement ce que notre département vit au quotidien.

[2] Le CPE

[3] DADVSI et le comportement délirant d'un gouvernement qui s'essuie les pieds sur sa propre majorité.