Cette année, pas de voeux

Je suis extrêmement pessimiste en ce qui concerne notre vivre ensemble, notre collectivité, notre richesse collective... Certes individuellement, ça va passer pour la majorité d'entre nous, comme toujours, et les quelques qui resteront sur le carreau seront grosso-modo encore les mêmes, donc pas de raison de croire que ce changement de numéro d'année va changer quoique ce soit... Sauf que je nous sent glisser, perdre des choses fondamentales que je ne vois pas trop comment les retrouver ou par quoi elle seront remplacées.

  • La post vérité, savez vous ce que c'est ? C'est le mot de l'année 2016, la mécanique par laquelle le brexit ou la victoire de Trump sont arrivés: c'est quant des personnalités politiques ou en situation de pouvoir mentent grossièrement, en toute connaissance de cause, que cela devient viral dans les média traditionnels ou sociaux. Cela utilise le principe de la rumeur, en partant du principe que le démenti ou le fact-checking ne sera entendu par personne[1]. Avant réservé aux populistes, c'est maintenant employé par tous les politiques[2]. Dire la vérité ne rapporte plus aucune voix, cela en fait plutôt perdre.
  • Année électorale, longue année devant nous, en France mais aussi en Allemagne derrière avec une Europe qui risque de ne pas s'en remettre avant des années, déjà qu'elle est passablement malade. Je craint un raz de marré de l'extrême droite, notamment aux législatives avec un risque de cohabitation dès le mois de juin, bref une France ingouvernable et un gouvernement otage de ses extrémistes.
  • Projets environnementaux revus partout à la baisse après l'élection de Trump, déjà que les USA freinaient depuis longtemps des quatre fers, sans compter qu'il va falloir trouver des financements pour les politiques sécuritaires et protectionnistes que l'on nous promet.
  • Les extrémistes fanatiques ne sont pas prêt de nous foutre la paix dans leur quête de terreur. Ils ont cassé le vivre ensemble. Ils ont inoculé la suspicions au plus profond de notre société, avec son corollaire, la peur de l'autre. Comment reconstruire ça ?

Partout que je tourne la tête, je suis inquiet pour la collectivité, rien ne me rassure, alors comment voulez-vous que je vous souhaite une bonne année ? Moi, j'ai décidé de cultiver mon jardin, de m'occuper de mon nombril, il y a déjà quelques mois. Le mot d'ordre ça serait plutôt "démerdez-vous" plutôt que "bonne année", mais c'est tellement à l'encontre de mes valeurs, que je ne sais pas trop comment vous le dire, enfin si, mais vous aurez compris...

Notes

[1] Exemple avec Trump qui affirmait qu'Obama n'était pas né aux USA. Il a reconnu depuis que c'était une connerie.

[2] Fillon s'y essaye.

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