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lundi 29 novembre 2010

Restaurer des contre-pouvoirs pour envisager des pertes de souveraineté

Nous devons restaurer les contre-pouvoirs adaptés dans notre société avant de pouvoir envisager de transférer une partie de la souveraineté de notre nation à l'Europe.

Avoir un exécutif fort est nécessaire dans certains domaines et inutile dans d'autres. Par exemple la sécurité n'a pas besoin d'un exécutif fort pour fonctionner. En effet c'est le législateur qui défini les règles (les lois) et la justice qui les applique avec la police qui l'exécute. Un ministre ne change rien. Même chose pour la justice ou les collectivités locales. Si les mécanismes de contre-pouvoir et surtout de séparation des pouvoirs sont correctement mis en place, le système peut très bien fonctionner sans ministère.

En revanche les domaines comme l'armée, les relations internationales ont besoin d'un exécutif fort qui donne des orientations, s'appuyant sur un projet politique. Même chose pour la politique sociale (l'emploi) et l'éducation qui sont des domaines éminemment politiques car ils façonnent la société.

Se pose la question de l'économie. Je pense que cela rentre dans cadre de la supra nationalité, donc l'Europe et non l'état, qui est beaucoup trop étroit pour pouvoir agir. Je le classerai un peu comme la sécurité et la justice. Un cadre législatif défini les règles, et au sein de ces règles les acteurs sont libres d'agir (modèle libéral). Bien sûr le cadre légal est issu de choix politique et sociétaux, mais puisqu'ils ne peuvent se prendre qu'au niveau européen, ce n'est pas un exécutif national fort qui est nécessaire mais un législatif européen fort sur ces questions, afin qu'il soit susceptible d'apporter des réponses efficaces.

En acceptant dès à présent dans un projet de société une perte de souveraineté sur certains points, on ouvre la porte au fédéralisme européen, seul moyen de lutter contre les multinationales qui ont une puissance économique équivalente aux états. Ceci est le pré-requis au retour du politique comme acteur du façonnage de la société et non comme passeur de plat d'intérêt corporatiste ou clientèliste.

Entériner, pas seulement dans les faits, mais aussi dans le langage et dans les projets politiques, le transfert de certaines compétences vers l'entité Europe serait un changement du discourt de nos politiques qui nous changerait du populisme crasse de nos dirigeants. Ce serait aussi un moyen de faire adhérer les citoyens en mettant sur la table les choix de société et d'identité à défendre, justement en restaurant les contre-pouvoirs. Car les contre-pouvoirs sont tout l'inverse de l'homme providentiel[1] que la propagande sarkoziste essaie de nous vendre, comme un baril de lessive. :

  • Redonner à la justice sont indépendance en échange de garde fou, c'est restaurer la confiance dans un système très sérieusement mis à mal ces derniers temps par l'interventionnisme de l'entourage du président.
  • Achever la réforme de la représentation syndicale, non pas pour affaiblir les centrales syndicales comme cela à été fait , mais pour en faire des acteurs responsable et des interlocuteurs incontournables.
  • Proposer une évolution réelle et sincère de notre constitution pour que le parlement soit en capacité de s'opposer au gouvernement et non être remplis de député godillots.
  • ...

Bien sur, je perçoit toute l'incongruité du titre de ce billet au moment où certain rêvent de sortir de l'Euro[2], un autre se croit maitre du monde parce qu'il préside le G20, et enfin que le populisme est érigé en projet politique, quitte à raconter n'importe quoi pourvu que ça plaise à ses électeurs[3]. Il faut juste voir un peu plus loin, un tout petit peu plus...

Notes

[1] Si je suis militant pour soutenir Bayrou, ce n'est pas qu'il est l'homme providentiel, c'est qu'il propose justement de restaurer les contre-pouvoirs sans raconter de bobards aux citoyens.

[2] Nicolas du Pont Aignat qui s'est trouvé un cheval de bataille bien populiste, mais bien ridicule.

[3] Comme la montré la position de la gauche française dans les média sur le projet de réforme des retraites.

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mercredi 4 novembre 2009

L'identité du Sarkozisme

Faisant écho au billet de Jules Et si on lançait un débat sur l’identité de l’UMP ?, il me semble important de séparer le sarkozysme de l'UMP. En effet je suis assez d'accord avec Xerbias pour dire qu'il y a plusieurs droites qui se retrouvent dans l'UMP, organisation essentiellement électorale, et plus trop idéologique. En revanche, le sarkozysme existe en tant qu'idéologie que certains nomment capitalisme corporatiste :

  • Ce n'est pas du libéralisme, puisqu'il n'y a aucun effort pour que règle du jeu soit équitable et que la concurrence est faussée au service des corporations et des amis du président.
  • Ce n'est certainement pas du Gaulisme puisque l'état est mis au service du clan.
  • Pas non plus démocrate, puisque les contre pouvoir sont effacés.
  • Assurément pas laïc au vu des propos du président sur le la prédominance du curé sur l'instit, ou les financement religieu qui viennent d'être légalisés.

Donc l'UMP a peut être quelques résidus idéologiques qui n'ont pas encore été écrabouillés par le sarkozisme médiatique, mais il me semble important de les analyser séparément. Car dès que Nicolas Sarkozy ne sera plus chef de l'état, il est fort probable que son courant de pensée ne sera plus majoritaire, idéologiquement parlant, au sein de l'UMP.

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mardi 25 août 2009

La valeur travail

Il m'arrive, à peu près une fois par an, que je me chamaille amicalement sur la notion de valeur du travail avec mon oncle, cadre de l'UMP en région parisienne, lorsque l'on se retrouve lors d'un repas de famille. En effet, il me ressort la propagande UMPiste sur les fainéants qu'il faut mettre au boulot, les fonctionnaires qui se la coulent douce parce qu'il n'y a pas de concurrence, les syndicats qui ruinent l'économie française, les pauvres patrons qui risquent chaque jour leur chemise...

Ceux qui ont l'habitude de me lire savent que mon cheval de bataille politique c'est les contre pouvoir. Dans le travail, cette notion est fondamentale, et comme dans beaucoup d'autres domaines de notre société, mis à mal.

Le principe de base

L'employeur, par essence, dispose d'un droit de vie et de mort professionnel sur son employé. Il lui donne le travail ou lui retire, ce qui conditionne la rémunération[1]. Face à ce pouvoir despotique de l'employeur, il n'y a que 2 contre-pouvoirs :

  1. Le besoin qu'a l'employeur de l'employé. Plus un employeur à besoin d'un employé et plus il le traitera bien.
  2. Les conventions collectives et le droit du travail, qui limitent et encadrent les droits et obligations des employeurs[2]

C'est de cet équilibre bien dosé que dépend la paix sociale.

Le chômage, arme de déstabilisation

En période de pleine emplois, les employeurs sont obligés de séduire leur salariés car ces derniers peuvent aller voir ailleurs si l'herbe est plus verte. Pour travailler dans le domaine informatique, je peux témoigner qu'au moment de la bulle internet en 98, les employeurs donnaient facilement des primes pour que leurs salariés ne démissionnent pas. En 2001, après l'explosion de de cette même bulle, les mêmes employeurs ne s'encombraient pas de formule de politesse pour supprimer primes, tickets restaurant et autres avantageuses mutuelles, les salariés, trop contents d'avoir du travail, en oubliaient même de demander une revalorisation de leur salaire.

Lorsque le chômage est élevé, le premier contre pouvoir à disposition des employés n'existe plus. Cela est d'autant plus vrai pour les emplois peu qualifiés qui deviennent de plus en plus précaires. Un des corolaire sournois du chômage élevé est la disparition de l'investissement des entreprise dans leurs personnels : la formation n'est plus une priorité, le recrutement étant plus simple et moins couteux.

L'employé n'est plus une personne et encore moins un partenaire, mais un maillon interchangeable l'employeur disposant de tout le choix possible du fait du chômage. Salut les maillons.

Droit du travail, dernier rempart

Dans notre république, il y a le mot égalité au fronton des mairies. Une des mission du droit du travail est d'assurer, ou du moins de tendre vers une certaine égalité dans le travail. Toute peine mérite salaire, et de préférence pour la même peine, le même salaire.

C'est donc du ressort de l'état de garantir, via les droits du travail, l'égalité des salariés. Assurer l'égalité des autres acteurs de l'économie (entrepreneurs, artisans, entreprises, collectivités locales...) fait aussi partie de la mission de l'état, et notamment de son représentant, le président de la république. Cette égalité est d'ailleur la condition sine qua non du fonctionnement d'une société libérale[3].

Or, le modèle de société qui est défendu par la présidence Srkz est au contraire basé sur l'accroissement des inégalités. Il y a donc là un problème entre la mission de chef de l'état, fédérateur, garant des institution et représentant de tous les français, et la présidence Srkz qui est clanique, au service d'une minorité, qui oppose les classes et démantèle les garde fou républicains comme par exemple le droit du travail.

Inégalité soutenable

En changeant les règles sur le travail dominical, c'est un coin qui est enfoncé dans l'égalité. L'exception devient la règle, le préfet l'ordonnateur des disparités au lieu d'être celui en charge de contribuer à les réduire.

Ce coin sera assurément enfoncé, comme tout les coins. Il sera enfoncé par petites touches, juste à la limite du soutenable. La perte de loisir, la perte de sens, la perte de lien familiale, la perte de pouvoir d'achat se feront petit à petit, un bout chez l'un, un autre chez le voisin. Et tous nous serons perdant. Quant nous serons tous touché, se sera trop tard. Le processus aura été initié puis développé par petites touches, juste en dessous du seuil de réaction, comme la grenouille dans la casserole d'eau froide dont on élève la température doucement jusqu'à ce que ses terminaisons nerveuses ne sentent plus qu'elle s'ébouillante.

Travaillez plus qu'il disait

Saviez-vous que lorsque l'on fait un sondage sur ce qui a de la valeur au yeux des gens, le travail est bien plus important en France qu'aux États-Unis ou au Royaume Unis qui nous sont pourtant montrés en exemple par notre très, très chers président. Le profit n'est pas une valeur typiquement française, alors que le travail si. N'en déplaise à mon oncle, malgré ses syndicats corporatistes et à bout de souffle, ses 35h, ses fonctionnaires... la France est un pays qui a une idée de la valeur du travail, une idée que bafoue cette présidence.

Sur le sujet : Le dimanche est un "marqueur temps" essentiel de notre société, primordial pour la famille, estime le sociologue Jean Viard

Notes

[1] Ce qui par essence illustre l'insanité de la promesse de Srkz "travailler plus pour gagner plus", le boss étant décisionnaire, c'est donc particulièrement inégalitaire.

[2] Des employés aussi, mais là n'est pas le propos.

[3] Je parle bien ici de libérale et non de capitaliste et encore moins du modèle sarkoziste, le corporatisme.

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mercredi 6 mai 2009

Abus de pouvoir : dénonciation en règle du Sarkozisme

Je suis en train de lire ce bouquin de François Bayrou, qui se présente comme une mise en cohérence de tout une série de faisceaux de sentiments et certitudes dans les desseins de Nicolas Sarkozy et ceux qui ont intérêt à le soutenir. On a tous plus ou moins perçu qu'il y a quelque chose derrière, la difficulté est d'avoir une vue d'ensemble qui est ici proposé par Bayrou.

Jeudi 07 mai on en cause au Café démocrate à Nice. Je tacherais de faire le lien avec un autre ouvrage qui dénonce certaines dérives du capitalisme "corporatiste", dérives qui font tristement écho à certains des points soulevés dans le livre de Bayrou.

À suivre...

Abus de pouvoir, le livre de Francois Bayrou

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vendredi 5 décembre 2008

La politique ne se résume pas à un axe gauche droite

Retour sur un article auquel j'avais fait souvent référence en 2007 : Pour un espace politique bidimensionnel

L'on parle souvent d'un échiquier politique, qui par essence est à 2 dimensions, alors que dans la pratique, les actions et les personnalités politiques sont toujours appréciés et commentées selon une ligne de lecture gauche droite, très réductrice.

Bien sûr en tant que militant du MoDem, cet écrasement de l'échiquier politique pose un réel problème d'identité, notamment lorsqu'il faut la défendre. Dans un bouquin que je lisait récemment, l'auteur passe énormément de temps à définir la droite[1] et ses subtilités entre la droite capitaliste, libérale, néo-libérale, néo-capitaliste, corporatiste, conservatrice, chrétienne, sociale, gauliste...

La même chose se passe lorsque l'on parle de la gauche, sociale, libérale, conservatrice, communiste, révolutionnaire, écologique, radicale...

Les positionnements de ces différents groupes de pensée sont circonstanciels la plus part du temps. Selon la question posée, l'axe gauche droite n'a plus de pertinence. Sur le graphique ci dessus on voit bien que le productivisme est une organisation de la société partagée par la droite corporatiste et la gauche communiste, et qu'elle est rejeté par la droite libérale et la gauche écologique, sans pour autant que ce soit pour les même raisons.

Et l'on peut poser des questions sur l'organisation de notre société selon une pléthore d'autres critères ou la notion de gauche droite n'aide pas à classer ces groupes :

  • La religion/laïcité de la société : finalité, moyen, nécessité ?
  • Organisation pyramidale ou en réseau de la société ? Aucun parti aujourd'hui ne répond à cette question explicitement, mais la doctrine libérale est la plus facilement adaptable, tout comme le principe de décroissance qui propose une organisation régionale.
  • La place de l'éducation ? Identité, investissement, service, diverse ou unifiée...
  • L'énergie ? Nationale (européenne) ou internationale (privée).
  • Finance libre ou contrôlée ? Avec une finalité ou sans ?
  • Rôle des taxes et impôts ? Outils de régulation (politique), de financement (uniquement budgétaire), d'investissement.
  • Limite des liberté individuelles ?
  • Armée ? Défense ou prévention ? Humanitaire ou militaire ? Professionnelle ou conscription ? Nucléaire ou conventionnelle ?
  • ...

Et la liste est très loin d'être exhaustive, mais on voit bien que la notion de gauche/droite est extrêmement réductrice, et qu'il faut absolument arriver à en sortir dans les réflexions sur notre société. Il y a un impératif devoirs de ne pas laisser les média nous enfermer sur cette ligne à une seule dimension là où notre société est multidimensionnelle.

Notes

[1] Je ne parle pas de la droite extrême, mais bien de la droite dite de gouvernement.

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dimanche 30 décembre 2007

Establishment

Je me suis surpris à utiliser ce mot dans un message, il est venue tout naturellement pour désigner un groupe de personne qui au sein du MoDem s'organise pour prendre ou garder le pouvoir.

Je suis tout de même aller vérifier la définition et pour être sincère, je ne pensais pas que le mot soit porteur d'un tel caractère péjoratif. Voici la définition que l'on trouve sur wikipédia :

L'Establishment (écrit généralement avec une majuscule le personnalisant) est une expression péjorative désignant une minorité sociale exerçant un fort contrôle sur l'ensemble de la société, en fonctionnant sur la base de pouvoirs établis.

Il s'agit de décideurs ou inspirateurs économiques, politiques, culturels etc. qui pilotent (ou sont considérés piloter) de concert, dans leur propre intérêt et selon leurs propres conceptions, les principales organisations publiques et privées d'un pays. Ils laissent peu de pouvoirs de contrôle aux électeurs, consommateurs, actionnaires, etc.

Mais c'est en fait la liste de mots connexes qui fait froid dans le dos : Gouvernance, Collusion, Nomenklatura, ENA, clique, élitisme, totalitarisme, complexe militaro-industriel, république bananière, corporatisme, aréopage, oligarchie.

Brrrr et dire qu'il manque juste "marchands de canon patrons de presse" et l'on a l'impression que l'on parle de notre président.

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