#Kdrama : l'impératrice Ki

Empress KiJe vais vous parler d'un #kdrama particulier dans lequel je me suis plongé pendant mon dernier pseudo-COVID[1], où j'étais vautré pendant plusieurs jours entre le canapé et le lit.

Attention, avant de rentré dans ce kdrama de 51 épisodes, il faut une préparation mentale adéquate. N'y allez pas sans, je vous le conseil.

Présentation

Cette série historique coréenne a comme les auteurs de #kdrama savent parfaitement le faire, des intrigues de cour bien tordues, des combats épiques, des costumes extraordinaires, des acteurs et actrices forcément beaux et belles. Jusque là c'est du classique du genre. Mais cette fois-ci, l'histoire se déroule non pas sous Joseon (la dynastie coréenne où se déroulent la plupart des kdrama historiques), mais avant (si j'ai bien compris c'est vers 1350), dans l'empire Yuan (le grand voisin qui deviendra la Chine) et le petit royaume de Goryeo (qui deviendra Joseon puis la Corée).

Comme les deux sociétés goryeo et mongoles ont les mêmes racines culturelles, on y retrouve une organisation sociale et hiérarchique très similaires[2]. Les costumes sont différents, mais pas tant que ça. Les intrigues de cours sont du même genre, mais avec une distribution du pouvoir différente de celles des intrigues sous Joseon, mais cela reste très proche. Les combats sont avec des sabres et des flèches, personne à cette époque n'a encore imaginé d'utiliser la poudre dans un truc portable pour envoyer un projectile.

Synopsis

Je ne divulgache rien puisque c'est le premier épisode qui nous le présente comme ça, dans le premier 1/4h. La personnage principale est une jeune femme, envoyée comme esclave en tribut par son pays Goryeo à l'empire Yuan quand elle était jeune fille et qui après s'être échappée, devient une redoutable guerrière qui finira par être impératrice du Yuan.

Il y a bien sûr un triangle amoureux insoluble (présenté tout de suite dans les 4 premières minutes). Je ne suis pas sûr que cela présente le moindre intérêt d'en dire plus, car avec les mots clés esclave, guerrière, impératrice et triangle amoureux, vous avez l'essentiel. On sait d'où elle part, où elle arrive, et avec qui. On se doute bien que le chemin ne sera pas le plus simple.

Pour apprécier cette histoire

Quelques rappels pour les non initiés avant de rentrer dans les 51 épisodes:

  1. Je vous conseille d'avoir déjà vu un kdrama en costume avant. Même si les choses sont expliquées, il faut être un peu habitué aux règles de la cours pour comprendre certaines allusions souvent soulignées grossièrement par le réalisateur, mais aussi les rôles des personnages secondaires ou les règles de fonctionnement de la cours. Dans mes préféré je vous conseille The King's Affection'' ou Hwarang'')
  2. Ce kdrama use et abuse des gros plans. Je pense même que les gros plans sont une demande de Netflix, pour un meilleur affichage sur smartphone. Vous pouvez donc regarder ce kdrama sur n'importe quel écran, c'est prévu pour. Chaque fois qu'il y a des grande vues d'ensemble, elles sont courtes et suivi de gros plans. C'est un peu dommage parfois, car ils ont fait des tournages en extérieurs qui ne sont pas vraiment mis en valeur.
  3. La qualité des sous-titre est très variable d'un épisode à l'autre, ce qui peut être un peu agaçant, surtout sur quelques épisodes, où ils ne restent pas assez longtemps à l'écran (autour du 40 dans l'intrigue du trésor).
  4. C'est un kdrama, donc on y retrouve toutes les horreurs cinématographiques du genre :
    • trop souvent, une lumière absolument irréaliste, allant jusqu'à mettre des bougies dans des grottes ou des pièces secrètes qu'ils viennent de découvrir.
    • maquillage et tenues toujours parfaites. Les scènes de bannissement des impératrices permettent de voir la beauté des actrices sans subterfuges ou alors discrets. Je ne suis pas une bonne référence, car j'aime les femmes peu ou pas maquillées.
    • des erreurs d'accessoiristes ou scénaristiques: la nourriture est entamée sur une scène et plus sur la suivante, il y a de l'or alors qu'il ne devrait y avoir que de la monnaie papier, on voit les nez de marche en allu d'un décor, il y a des stalactites dans un bâtiment,
    • des héros méga bad as qui terrassent leurs ennemis à 1 contre 10, qui tuent en effleurant du sabre, mais survivent à un coup de sabre dans le ventre et retournent au combats quelques jours après.
    • selon les besoins du scénario, la même distance est parcouru avec des temps de déplacement irréalistes ou incohérents. Même chose pour les changements de tenus qui sont quasi instantanés.
    • les méchants sont très méchants avec le rire sardonique qui va bien (pas la moindre chance qu'ils ou elles se repentent), les gentils et gentilles sont soit les meilleurs, soit idiots. Les rares cas compliqués sont bien sûr les héros, qui eux changent au cours de l'histoire (ok je suis un peu caricatural là, il y a quelques seconds rôles attachants qui évoluent aussi).
  5. Un épisode fait 1h, donc se dégager le temps. Je me suis fait un marathon de 24h[3]. Ça vide bien la tête mais on culpabilise un peu après.
  6. Les scénaristes veulent nous raconter une histoire, et ils mettent de gros panneaux pour que l'on suive le chemin qu'ils ont dessiné. Les cinéphiles diront que ces panneaux gâchent le paysage cinématographique. C'est très probable. Mais en se laissant porté sans chercher la petite bête, on a quand même une belle histoire et des émotions. Donc surtout, se laisser porter, comme les enfants à Disneyland : tout le monde sait que c'est du faux, mais c'est sympa.
J'aime/j'aime pas (j'essaie sans sploil)

Ma note: un 2/3 généreux Pour être plus précis, je dirais 6/10 pour première partie et 3/10 pour la 2ème.

Je suis un peu contrarié par la qualité très variable dans cette série. Le première partie jusqu'à l'épisode 37 est une longue succession de rebondissement, de changement de cadre, de lutes de pouvoir toutes les plus tordues les unes que les autres, avec de chouettes scènes et des acteurs qui évoluent. On a de quoi se régaler. A partir de l'épisode 38, on sent un changement de rythme et une qualité en baisse sur tous les plans : intrigue faible et de plus en plus irréaliste, plus du tout d'humour, romance quasi à l'arrêt, personnages secondaires qui n'ont plus rien à dire ou faire, jeu d'acteur appauvri...

Pour la suite je fait abstraction de la 2ème partie qui est nulle (en fait la série aurait pu s’arrêter à l'épisode 37).

  • Acteurs et actrices: j'ai trouvé le jeu d'acteur un peu faible. Le style veut que ce soit surjoué, mais ce n'est quand même pas tout le temps nécessaire. L'actrice principale est très bien dans les premiers épisodes quand on la voit évoluer dans différents univers. Ensuite son jeu se fige une fois qu'elle est (sploil)[4]. Je crains que ce ne soit la direction d'acteur qui veuille ça et c'est dommage. L'empereur est lui un piètre acteur, incapable de jouer l'idiot, l'ivrogne ou l'amoureux transis avant l'épisode 45. Le roi de Goryeo a lui aussi un jeu d'acteur très vite figé, alors que l'acteur semble super. Les rôles secondaires sont sympas au début, mais ne sortent plus de leur caricature et c'est un peu lassant (même rire, même réplique, même expression du visage sur 51 épisodes). Il y en a quelques uns excellents (le très vilain, l'eunuque chef, Taltal).
  • Image: comme dit précédemment, la série est filmée pour être vue sur petit écran, donc tout est filmé en gros plan et les arrières plan sont forcément flou. Donc à part les visages parfaits des héros et héroïnes, on ne profite pas vraiment des décors.
  • Musique: il y a constamment de la musique en fond, des violons pendant 10min des fois que l'on ai pas compris que c'est une scène avec une once de romance, de la musique à suspense qui n'en fini plus de faire crisser les dents, pour pas que l'on loupe la scène où il va se passer quelque chose 10 min plus tard. Bref c'est pas bon. La musique du générique de fin change parfois, sans que l'on puisse savoir pourquoi.
  • Combats: tous les combats sont les mêmes ou presque, il n'y a que la tenue des acteurs qui changent. C'est un peu dommage qu'il n'ai pas changé les angles de prise de vue, les techniques de combat (les bandit se battent exactement comme les militaires).
  • Romance: j'ai eu des larmes, un peu, mais niveau tendresse c'est pas ça. Interdiction de se toucher à cette époque, donc c'est frustrant. Il y a plus d'affection avec les enfants des autres qu'avec le conjoint dont ils sont supposés être raide dingue. J'ai trouvé les scénaristes durs avec nous.
  • Costumes: bon là par contre, on s'en met plein les mirettes. Je soupçonne que la moitié du budget du film y est passé.

Conclusion, on est clairement dans du kdrama premier prix au niveau scénario, image et jeu d'acteur. Les décors grandioses sont sous exploité (quelques images de synthèses aurait pu faire des trucs sympa). Il y a de bons acteurs et actrices parfois sous employées, quelques mauvais (malheureusement aussi dans les rôles principaux). Les costumes sont magnifiques.

Liens

Notes

[1] Je dis pseudo-COVID, car ça en avait tous les symptômes mais le test antigenique ne l'a pas détecté. Donc un truc genre COVID ou vilain rhume, qui met bien à plat et congestionne toute la sphère ORL au point de faire même disparaître encore une fois mon odorat.

[2] Probablement vrai car Goryeo est occupée par les mongoles, il y a donc du brassage culturel, ou alors du fait que les scénaristes soient coréens, je n'en sais rien

[3] J'ai fait ça le jour où je n'arrivais pas à me coucher à cause de mon nez qui coulait et obstruait ma respiration, m'obligeant à rester assis.

[4] concubine

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