Vie associative et vie politique

Petit rappel sur le fonctionnement des baronnies UMP du département des Alpes Maritimes.

Comme tous les militants politiques qui s'investissent dans la chose publique, je fais naturellement parti d'une association[1]. L'année dernière, au renouvellement du bureau, j'ai démissionné de toutes mes responsabilités car je savais que je ne pourrais les assumer durant les campagnes électorales, mais je suis toujours membre du bureau et assiste à la plus part des réunions.

Mes ambitions électorales vont me conduire à affronter d'une manière ou d'une autre le maire lors des prochaines échéances municipales l'année prochaine. Comme l'association dont je fait parti est subventionnée par la mairie, son président commence a être inquiet. Les messages sont discrets mais insistant : il faudrait que je quitte le bureau de l'association pour l'année prochaine, il en va des bonnes relations entre l'association et la mairie.

La chose est dite.

Lorsque je suis arrivé à St Laurent, les vieux militants UDF m'avaient expliqué que le maire avait fait déboulonner tous les présidents d'associations qui ne lui étaient pas favorable ou qui étaient susceptibles de lui faire de l'ombre. La subvention municipale devient un outil de pouvoir politique sur le tissus associatif. Ca s'est fait à St Laurent du Var , mais aussi ailleurs dans le département, à Nice en particulier, où Peyrat ne s'est pas gêné pour supprimer les locaux, les autorisations ou les subventions des associations qui ne filaient pas droit[2].

Faire de la politique autrement. On en rêve en distribuant des tracts... on en rêve.

Notes

[1] Une seule association, je ne suis pas multicarte mais actif...

[2] Voir très à droite... pour ceux qui n'auraient pas compris.

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Commentaires

1. Le lundi 4 juin 2007, 12:23 par FB

Monsieur Peyrat prend un T, ce qui permet de nommer ses derniers supporters les Peyratistes, ou les Peyratais. Ou de les appeler comme on veut en fait.
Pour ce qui est de la gestion de la vie associative, la liberté de s'associer est un droit et une richesse. Un premier maillon de la démocratie, quand on dépasse le chainon 1 , le citoyen.
Si les associations sont courtisées par les édiles, et courtisées par les futurs élus, c'est bien qu'elles ont du pouvoir. Elles sont parfois des contre-pouvoirs. Elles défendent des intérêts, parfois entrant dans l'intérêt général,mais aussi parfois contraires ou différents des projets d'une commune , d'une majorité municipale.
La gestion des locaux associatifs et de services associatifs à une association l'IFAC, par appel d'offre ,est une bonne chose, à Nice. Cela existe depuis 5 ou 6années, je crois. Mais il y a d'autres cas, d'autres associations.
Je viens par exemple d'une association d'éducation populaire qui gérait depuis 50 ans un centre de vacances dans le moyen pays. Achetée pour l'association, la Villa était loué pour quelques francs symboliques puis quelques euros symboliques. Mais le local a été entretenu parfaitement, agrandi pendant 50 ans . Ces 20 dernières années le bureau de l'association a tout fait pour acheter le bien à la ville;, ce qui permettait de faire de nouveaux investissements et d'être indépendants. La Ville de Nice , ses fonctionnaires n'ont jamais voulu intégrer les plus values des travaux d'extension pour faire une offre honnête à l'association qui avait toujours bien sur le même objet social.
Les locaux ont donc étés rendus vides en ce début d'année,
L'association n'a plus de moyens de mettre en oeuvre son projet d'éducation populaire, de vivre ensemble.
l'indépendance a un prix, un côut même.

Correction faite sur le nom du monsieur.

2. Le lundi 4 juin 2007, 12:37 par lionel

Il ne faudrait pas croire que le monde des maires se divise en deux parties :
- les méchants (ceux qui sont d'un certain parti...) et qui, si on se lève contre eux, ils vont vous mettre des bâtons dans les roues
- les gentils (les autres...) et qui, si on se lève contre eux, et bien ils seront toujours aimables...

D'après moi c'est un peu simplificateur... Car des maires de tous les bords agissent dans les deux cas. En effet, des personnes qui se sont levées dans une association contre un maire (étiquette PS) ont vu les subventions fondre comme neige au soleil et pire... un morceau constructible, du membre de l'association, est passé inconstructible lors d'un changement de POS (alors que les parcelles voisines n'ont pas bougé)...

Donc des petits despotes existent dans tous (je dis bien tous) les parties. Il faudrait peut être faire une étude pour savoir en majorité, ils sont de quelle étiquette. Mais c'est sûr que si on dit que 60 % des maires sont des petits despotes et comme on est sur la côte d'Azur où 100 % (je crois) des grandes villes sont à droite, on peut dire que 60 % des maires de droite sont des despotes. Il faudrait voir dans le Nord où il y a plus de gauche... non ?

3. Le lundi 4 juin 2007, 13:55 par Cedric Augustin

@Lionel : commentaire pertinent. Cependant, je voudrais rajouter une chose: lorsqu'il existe une alternance ou une pluralité, un élu ne se permet pas de jouer au despote. Lorsqu'il n'a aucune chance de perdre son siège s'il a l'investiture du parti dominant pour être ré-élu, alors il n'y a plus de contre pouvoir susceptible d'éviter les dérives despotique (pour rester dans la même sémantique). Hélas c'est ce qui se passe dans les Alpes Maritimes...

4. Le lundi 4 juin 2007, 21:44 par georges

Intégrité,intégrité.
Je suis en grande partie ,bien sûr,d'accord avec toi Cédric,mais,il y a toujours un mais il y a des choses que l'on dit ,que l'on pense quand on est dans l'opposition et qui à mon avis prenne un autre éclairage quand on est en poste.Loin de moi l'idée de défendre le maire de St Laurent mais je pensais , est ce que je donnerais facilement des subventions à une association sachant que son président va se présenter contre moi à des prochaines élections?N'aurais-je pas en tête qu'une partie de ces subventions va servir à sa campagne?Je crois que souvent il faut se remettre en question et faire attention que le mieux est souvent l'ennemi du bien.On voit bien qu'au niveau municipale il n'y a aucun contre pouvoir,c'est un sujet sur lequel il faudrait réfléchir.Les subventions aux associations est une arme redoutable. Et comme le dit Lionnel ,noius sommes dans une région trés a droite ,comment cele se passe t-il dans des mairie de gauche ?
il faudroit comme un réferencement des associations et que par exemple ,le maire ne puisse supprimer des subventions qu'avec l'unanimité du conseil municipal.? PAR EXEMPLE.

5. Le lundi 4 juin 2007, 23:29 par Cedric Augustin

@Georges : gauche droite mêmes dérives s'il n'y a pas de contre pouvoir.

Une solution consisterait à budgétiser les subventions sur plusieurs années à l'avance avec des enveloppes de correction annuelle et la définition d'un cahier des charge aux associations pour l'utilisation de ces budgets. Tant que l'association respecte le cahier des charges, il n'est pas possible de remettre en cause la subvention. Cela autorise une "politique" associative en définissant des orientations, mais avec une visibilité et des règles du jeu définie à l'avance et non pas soumises à l'arbitraire du maire ou de quelques élus.

Il y a bien sûr d'autres solutions à explorer...

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