Cet article est sujet à caution car ce n'est qu'une compilation de "on dit", bribes et rumeur. Merci de ne pas le prendre pour argent comptant.

L'état des finances du MoDem

Le Mouvement Démocrate s'est constitué dans l'urgence juste après l'élection présidentielle 2007. Des statuts provisoires, copié-collé de ceux de l'UDF ont été déposés pour permettre de percevoir les subventions de l'état, subventions calculées sur le nombre de voix faites lors des élections législatives et le nombre de parlementaires. Sauf qu'il semblerait que ces statuts auraient été déposés trop tard, et que c'est donc l'UDF qui est le récipiendaire des subventions et non le MoDem.

Le MoDem dispose donc uniquement pour le moment des adhésions de ses membres, ce qui est déjà pas mal, chiffre estimé par certains à 1,2 million, ou d'autres à 1,5 million d'euro (45000 x 33€). Cet argent étant destiné à rembourser les 80 candidats du MoDem n'ayant pas fait 5% aux législatives[1], il n'en resterait pas grand chose (source)

Les finances de l'UDF

L'UDF dispose de subventions lié aux élus et aux scores fait lors de la précédente législature, mais aussi grâce à l'afflux de près de 10 000 nouveaux adhérents entre janvier et mai en plus 15 à 20000 adhérents qui renouvellent chaque année leur cotisation[2]. L'UDF possède également ses locaux au 133 rue de l'université à Paris. C'est donc une jolie dote qui pourrait être amenée dans le berceau du MoDem. D'autant plus intéressante si il est avéré que c'est l'UDF qui encaisse les subvention de la législature à venir.

L'UDF survivra

On comprend alors que ces histoires d'argent pousse à conserver l'UDF. Il est en effet probable que l'entité juridique UDF perdure au delà de la constitution du Mouvement Démocrate. Il faudra lui trouver un statut particulier, sans adhérent ou presque, comme récipiendaire des subventions et comme gardien de la marque UDF [3]. Une entité juridique qui n'aurait plus d'existence politique, incluse dans le MoDem. Les juristes vont adorer pondre un truc de ce genre, avec les regards braqués sur eux des gens du nouveau centre et de l'UMP à la recherche de la moindre faille pour récupérer le pactole.

La confédération

Mais il n'y a pas que l'argent me diront certains. Il est vrai, il y a aussi la marque UDF qui est une valeur sûr électorale pour un type d'électorat conservateur ou âgé. Les maires, les conseillers municipaux, les cantonniers conseillers généraux, déjà élus sous cette étiquette sont demandeur de la conserver. Ces élus font pression pour une organisation confédérale du MoDem et donc une conservation de l'entité politique UDF.

La réponse est évidente pour les militants et pour François Bayrou[4] : pas de confédération. Mais c'est pas gagné. Car comment justifier d'un bout du parti qui reste et de l'autre qui serait interdit ? Quel sera le comportement face au candidats qui utiliseront l'identité UDF ou Cap21 en lieu et place de celle du Mouvement Démocrate[5]?

Notes

[1] Proposition de François Bayrou annoncée à Seignosse.

[2] A l'UDF on peut être adhérent si on n'a pas renouvelé sa cotisation, car le statut compte pour 2 ans, mais il faut être à jour de cotisation pour voter. Ce qui fait que le nombre d'adhérents est entre 30 et 35 000.

[3] Pour ne pas que la marque UDF puisse être utilisée par d'autre.

[4] Et pour moi, je précise, dès fois qu'il y en aient qui croient que je veuille défendre le modèle confédéral au sein du MoDem.

[5] Comme l'a fait Thierry Benoit lors de sa campagne législative.