Minorités et image globale

Le web est jeune, il a 20 ans et il entre dans l'age adulte. J'ai grandi avec lui et observé son évolution du web 1.0 comme on disait méprisant au web 2.0. Les enjeux économiques et la massification de l'usage ont complètement changés les moteurs de sa création.

En lisant l'article de nonovision, "Dans ce nouveau Web de masse, vous êtes plutôt hacker ou bien consommateur" j'ai pris conscience de ces 2 mondes qui cohabitent, les hacker et pseudo hacker qui produisent du contenu et sont viscéralement attaché à l'interopérabilité[1] et les consommateurs qui ne sont pas attaché à la finalité et à la pérennité.

On retrouve le même genre de minorité idéologiquement marquée dans la démarche bio, dans l'art, dans l'économie, dans les sports...

La caractéristique de toutes ces minorités c'est qu'elles marquent l'idée que l'on se fait de l'ensemble du secteur alors qu'elles ne représentent peut être que 1% de l'ensemble. Comme le dit Nonovision l'explosion des blogs, phénomène de mode, s'est fait en faisant croire que l'ensemble des personnes y participant se comporteraient comme la minorité. C'est la même chose pour la "consommation bio" qui se rêve généralisée. Les sportifs de haut niveau qui lorsqu'ils sont médiatisés, donnent envie à des milliers de gens de pratiquer le sport, et qui ne peuvent être accueilli que dans des structure qui ne conçoivent le sport que comme de la compétition, donc pour une minorité.

Toutes ces impostures conduisent à une représentation fausse de ce qu'est vraiment le web, vraiment la démarche bio, vraiment le sport... Elles sont entretenues par les médias qui ne se saisissent que des têtes qui émergent pour illustrer l'ensemble. Il faut des trais nets, des caractéristiques tranchées pour mieux illustrer la représentation qui en est faite et du coup, fausse complètement la perception.

Ah ces média, toujours fautifs...

Notes

[1] Gros mot pour dire que ce qui est sur le net doit pouvoir être utilisé quelque soit l'ordinateur ou le logiciel.

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Commentaires

1. Le mercredi 10 février 2010, 21:08 par as

Tu as la même chose - en sens inverse -avec les statistiques et surtout les "moyennes" qui ne représentent absolument personne.
10 personnes de 10 ans et 10 personnes de 70 ans - moyenne .... qui ne représente absolument rien et pourtant,pas d'articles, pas d'études sans moyennes.

2. Le mercredi 10 février 2010, 22:11 par Eric

En même temps, le mouvement hacker est lui aussi complexe: les gens qui développent des logiciels libres sont souvent en même temps salariés de grandes boîtes. Tout le monde obéit à plusieurs logiques à la fois. Au final, c'est quand même la loi du marché, de l'économie qui s'impose. A nous de passer entre les mailles du filet!

3. Le lundi 15 février 2010, 18:05 par JEAN DU TERROIR

A mon sens, le bio et le sport ne relèvent pas de la même démarche.
Dans les deux cas, l'approche "médicale est présente" mais, dans le cas du "bio", il y a en toute toute une démarche de "développement durable".
Très impliqué dans ce domaine, je peux vous assurer que j'y vois un remède social: retour au réel, développement du lien social, valorisation de la proximité, "écologisme" bien conçu.
Mes partenaires professionnels ou associatifs (AMAP) sont conscient de ce rôle, surtout dans une région à fort potentiel comme la nôtre!

4. Le mardi 16 février 2010, 23:52 par Cedric Augustin

@Jean : les démarches sont totalement différentes effectivement, mais je parle ici de l'image renvoyée par les média ou le marketing qui n'est pas représentative de l'ensemble. Pour le bio, il sufit de voir le marketing qui s'est engoufré dans le concept pour vendre à tout le monde du "durable", alors que la France importe l'essentiel de sa consommation bio, à grand renfort de transport. D'un point de vu "durable", les circuits courts sont beaucoup plus efficaces et importants à développer que le bio. Les circuits courts c'est de l'emplois non délocalisable, des économies de transport, de la saisonalité respectée.

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