Ça devait marcher... mais ça marche pô !

Pôle-emplois et la numérisation

Pôle emplois a misé fortement sur la dématérialisation et donc son site web est incontournable pour les demandeurs d'emplois, soit sur leur ordinateur personnel, soit sur leur téléphone, soit dans les agences qui proposent des ordinateurs en accès libre.

Mais le site de pôle-emplois est en carafe depuis plusieurs semaines. Le système a explosé au début du mois, lorsque le nouveau système d'authentification n'a pas été capable d'encaisser la migration massive des utilisateurs de l'ancien système au nouveau.

En effet, depuis près d'un mois, le site web de pôle-emplois informe les utilisateurs du site qu'ils doivent changer leur manière de s'authentifier. Ceux qui se connectent régulièrement l'ont fait et ils doivent représenter une part importante des utilisateurs. Mais pour une portion d'autre que je ne saurais évaluer, le lundi 30 septembre, ça été la panique. En effet, à partir du 28, les demandeurs d'emplois doivent indiquer leur statut pour que soit débloquée le paiement des indemnités. Autant vous dire, que c'est vital pour beaucoup de gens. Et donc en plein weekend, beaucoup ont découvert qu'ils devaient modifier la manière de s'authentifier. Lundi c'était la panique dans les agences pôle-emplois, les gens ne pouvaient plus se connecter, ne pouvaient plus migrer leur compte et donc ne pouvaient plus déclarer leur situation, retardant d'autant le versement de leur indemnité chômage. Les agents de pôle-emplois ont passés une sale journée, condamnés par la technologie à se faire engueuler sans pouvoir faire grand chose.

Le système de migration a été mis en panne 4 jours le soir même pour permettre une probable intervention des techniciens. Dix jour après, le site de pôle-emplois n'a toujours pas retrouvé son fonctionnement normal.

Le réseau de bus de la métropole niçoise

L'idée est magnifique sur le papier: le tram ayant une capacité bien supérieure aux bus, il a été décidé de connecter tous les bus au tram, pour dessiner une espèce de peigne, ou le tram serait le manche circulant d'est en ouest et les bus les dents du peigne, du nord au sud.

Ce faisant, toutes les redondances de l'ancien système de bus disparaissent. Là où il y avait 2 ou 3 possibilités pour aller d'un point à l'autre, permettant de lisser les horaires et les densités, il ne reste qu'une solution passant par le tram, introduisant des changements supplémentaires et forcément des goulots d'étranglement sur certaines stations. Dans l’opération, certains ont gagné, d'autres perdu, les derniers étant ceux qui râles le plus fort, forcément. Il y a des ajustements en restaurant certaines lignes qui avaient été supprimées ou modifiées un peu trop vite.

Je m'interroge tout de même sur l'absence d'alternative au tram. Pour paralyser la totalité des utilisateurs des transports en commun de Nice, il suffit de bloquer le tram et tout le système s'effondre. Une manifestation, un accident, un sabotage, une grève et plus personne ne peut se rendre à son boulot ou son école.

Élections municipales obligent, les anciennes lignes de bus ont déjà été transformées en jardinière, avant même que le nouveau réseau de transport en commun soit complètement stabilisé.

Redondance

En fait, il me semble que les principaux enseignements de ces 2 anecdotes sont la gestion de la redondance et de la surcapacité. Pour qu'une installation soit fiable, elle doit être surdimensionnée pour proposer des redondances et des alternatives afin d'éviter les effets d'engorgement en cas d'altération d'une partie du système.

Par exemple, le site de pôle-emplois aurait du conserver les 2 systèmes d'authentification en parallèle beaucoup plus longtemps. Cela a un coût certain en terme d'infrastructure mais surtout au niveau du code qui doit accepter plusieurs version en même temps.

Pour le réseau de transport niçois, je me demande, si cela avait été possible, s'il n'aurait pas été intéressant de laisser cohabiter les anciens et nouveau système quelque temps, afin d'identifier les chemins préférentiels qu'empruntent les habitants. Je sais que c'est un peu utopique, mais c'est un moyen de proposer, par l'usage, aux utilisateurs de voter pour la meilleur solution de transport.

Dans les 2 cas c'est le coût qui empêche la mise en place de système en parallèle et redondants. Mais si on se place du point de vue des utilisateurs, quel est le coût ?

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Commentaires

1. Le dimanche 13 octobre 2019, 10:16 par Cedric Augustin

Petite illustration aujourd'hui

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