Les contres-pouvoirs et le droit à l'erreur
Par Cedric Augustin le mercredi 12 février 2020, 22:38 - General - Lien permanent
Dans cette tribune, @NBelloubet plaide pour le droit à l'erreur, droit ici d'autant plus facile à lui accorder que ce n'est qu'un propos et non un acte. On ne peut pas reprocher tantôt d'user de la langue de bois en étant trop précautionneuse et ensuite lui reprocher une erreur de propos qui devrait être parfait tout le temps.
"Les écrits restent" et permettent de mieux traduire une pensée qu'un tweet ou une expression médiatique. @NBelloubet signe une tribune remarquable de clarté et d'engagement. "La laïcité est un bloc."
— Aurore Bergé (@auroreberge) February 8, 2020
Merci.https://t.co/sz2BA7GCCQ
C'est schizophrénique d'attendre des responsables qu'ils soient parfaits et proches en même temps. Les responsables politiques ou d'entreprise font des erreurs, c'est à ça que servent les contres-pouvoirs. Les contre-pouvoirs sont justement là pour permettre aux responsables de se corriger. Ici @NBelloubet dit une connerie, elle est alerté et elle rectifie. Elle a fait le job.
Quand LFI bloque la commission parlementaire sur les retraites avec 20 000 amendements bidons, cela supprime un contre pouvoir qu'est le parlement supposé permettre de rectifier le projet du gouvernement.
De même quand les médias diffusent un brouillon de projet avant même que ne commence les négociations et annonçant que ce serait le projet final, ils suppriment le contre-pouvoir des partenaires sociaux. L'instantanéité des réseaux sociaux, la recherche de buz et de scoop cour-circuitent les contre-pouvoirs et ignorent le droit à l'erreur, la recherche d'amélioration, le tâtonnement.
La société a des attentes binaire, il n'y a plus de gris clair ou gris foncé.