Deux visions de la femme et de l'éducation des garçons

Pour suivre le raisonnement que je vais faire, il faut d'abord accepter le postulat suivant: "les hommes sont intrinsèquement des obsédés sexuels". Si vous n'êtes pas d'accord avec ce postulat, la suite du raisonnement ne tient pas bien. Donc je part du principe que vous l'avez accepté.

  1. Il existe un modèle de société, où la femme est en danger dès qu'elle est en présence d'hommes. Il faut donc protéger les femmes en les isolant des hommes en lesquels elles ne peuvent avoir confiance, ou alors les rendre aussi peut désirables que possible, pour contenir les pulsions sexuelles des hommes.
  2. Il existe un autre modèle de société, dans laquelle les jeunes mâles sont éduqués pour vivre avec leur pulsions sexuelles et les gérer, afin de permettre aux femmes de se balader tranquillement.

Dans la première, les hommes sont déresponsabilisés et ils transfèrent la gestion de leurs pulsions aux femmes. Ce sont à elles de se protéger. Ce sont les hommes qui imposent aux femmes ce qu'ils sont, et elle n'ont qu'à faire avec. On est bien dans un modèle de domination des hommes sur les femmes.

Dans la seconde, les hommes sont responsabilisés et gèrent eux même ce qu'ils sont. Dans ce modèle les femmes n'ont pas à subir ce que sont les hommes[1], mais juste vivre avec, comme avec n'importe quel autre individu (masculin ou féminin). C'est un modèle qui tend vers l'égalité, puisque l'on ne traite pas les hommes et les femmes différemment[2].

Cette confrontation de modèles de sociétés est bien sûr ce qui sous-tend la question du port du voile, nécessaire dans un modèle et aberrant dans l'autre. Aberrant car si l'on laisse se développer la logique de port du voile dans certains parties de la population, cela sous-entend que l'on y abandonne l'idée d'éducation des garçons, et donc que le reste de la population féminine est en danger[3].

En France et en Europe, nos société sont construites sur le principe de l'homme éduqué à gérer ses pulsions, avec le modèle du gentleman. Et donc le communautarisme[4] pose problème, car il n'est pas possible, que selon le quartier où l'on vit, sa couleur de peau, ou son niveau de revenu, il faille aux femmes, tantôt être responsable des pulsions des hommes, tantôt en être affranchies. C'est une remise en cause du modèle européen, dangereuse pour les femmes.

Notes

[1] Du moins beaucoup moins que dans l'autre modèle.

[2] Je sais, on n'y est pas encore pour le reste, mais pour ce point c'est ce vers quoi tendent les modèles de sociétés occidentales.

[3] Je pousse bien sûr mon raisonnement à l'extrême.

[4] Se rassembler et vivre différemment au sein de la société, avec des règles différentes de celles des autres communautés.

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