H1N1, le courage des grandes bouches

Je trouve tout comme l'hérétique, indécent les concerts de certaines personnalités politiques autour de "l'échec" de la campagne de vaccination. Malgré une campagne médiatique exécrable (surtout au début) la question de cette vaccination de masse pouvait légitimement se poser (et se pose encore pour certaines populations à risque). On sait aujourd'hui que le H1N1 est similaire à la grippe saisonnière en terme de mortalité ou de symptômes, mais la chose n'était pas évidente en juillet dernier.

Comme je le mettais en commentaire dans le billet de Jef, ou dans mon précédent billet sur le sujet, j'espère juste que l'état saura retirer des enseignements et des solutions de cette campagne de vaccination. En effet nous venons de mettre en œuvre en grandeur réelle une campagne de réaction à une pandémie. Le virus H1N1 ne présente qu'une faible mortalité (0.01% de mémoire), du coup les risques de l'inefficacité de cette campagne de vaccination ne sont que financières, mais cette opération n'en est pas moins très instructive.

Si nous avions été exposé à un virus avec une plus grande mortalité, on voit que les procédures mises en œuvre auraient été totalement inadaptées. Deux mois pour vacciner moins de 10% de la population avec des moyens médiatiques conséquents, cela pose immanquablement la question de l'efficacité de la procédure. Nous en devisions l'autre jour avec mon épouse et elle me faisait remarquer qu'en cas de pandémie beaucoup plus mortelle, les questionnaires seraient surement réduits à la portion congrue, et la vaccination dans les écoles rendue quasi obligatoire. Bien entendu, dans ce cas les médecin de ville auraient été associés et leur petite querelle sur leur paiement de l'acte de vaccination ne se serait pas posée[1].

Bref tout ça pour dire que maintenant que les sous sont dépensés, autant en tirer le maximum d'enseignements[2].

Notes

[1] Peut être aurions nous assisté à un retour du sens civique chez ces derniers, bien en panne face aux intérêts pécuniers...

[2] Encore une histoire de verre à moitié plein ou à moitié vide, je crains que je ne soit trop optimiste en ce moment ;)

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Commentaires

1. Le vendredi 8 janvier 2010, 11:00 par ecolor21

D'accord avec Toi pour le haro des medias excessif sur le moindre évènement.
Seulement si peu de vaccinés (pourquoi) avec un milliard et demi, ajoutés aux dettes que nous avons déjà pour un principe de précaution poussé à l'extrême...c'est beaucoup trop. (-350millions)
D'autant que par exemple : de vrais prioritaires n'ont jamais reçu de bon de vaccination (parents de bébé né en octobre 2009) centre à 50 kms, pas le choix du vaccin sans adjuvant, etc.. combien de vaccins ont dû être jetés avec ce système ? laissons la médecine aux médecins.
pour info : une conséquence vécue de cette production "prioritaire" de vaccins grippe, rupture de stocks des vaccins "infanrix quinta" depuis 1 mois (3 injections à 1 mois d'intervalle) car toutes les chaines de labo fabriquent la commande de l'état...
minoritaires les bébés mais l'avenir de l'humanité quand même.! Je trouve cela inadmissible.
Les bébés peuvent mourir d'un autre virus mais pas de la grippe ?
Bon courage.
Bonne année. Colette pour la voix de nos Pitchouns

2. Le vendredi 8 janvier 2010, 12:40 par Cedric Augustin

Il va y avoir de quoi faire un bilan des dysfonctionnements... :-(

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