mercredi 5 avril 2023

ChatGPT: des enjeux sociétaux et pédagogiques considérables

Généré par DALL·E le 2023-04-04 - many minds connected with a luminous network.pngAu même titre que le moteur de recherche à été une révolution dans l'accès aux ressources d'internet, ou la connectivité permanente fournie par les smartphone dans notre relation aux savoirs, un outil comme ChatGPT et tous les dérivés qui sont en train d'émerger, va nous faire franchir une nouvelle étape dans notre relation à l'information.

En quelques semaines, tous les élèves et étudiants ont pris conscience du potentiel de cet outil dans leur travail scolaire. Voici pour moi les impacts immédiats sur ma pratique d'enseignant.

Accès internet permanent

J'ai choisi de laisser accès en permanence à mes élève un accès à internet, que ce soit sur les ordinateurs de la classe, sur leur tablette fourni par la Région ou sur leur smartphone (oui ils peuvent utiliser leur téléphone dans ma classe, tant que c'est en rapport avec le sujet du cours). Les élèves accèdent donc à internet même pendant que je fait cours pour parfois me corriger ou compléter mes propos. Autant vous dire qu'il vaut mieux être humble, si on veut conserver sa crédibilité

Du coup, il n'y a aucune barrière à l'utilisation de ChatGPT en classe. Les élèves s'en servent comme une ressource, comme ils le faisaient précédemment avec les moteurs de recherche, sauf que cet outil leur épargne l'étape de synthèse des résultats d'une recherche et c'est là que cela change la donne, car une bonne partie du job de l'enseignant consiste à transmettre aux élèves la capacité à synthétiser les savoirs et à les réinvestir. Si on supprime l'étape de synthèse, sera-t-il encore possible d'enseigner le reste ?

Les moteurs de recherche ont préparé le terrain

Les élèves utilisent mal les moteurs de recherche en classe, même après leur avoir fait un cours sur le sujet. Ils sont rares à extraire les mots clés d'un sujet et se contentent de recopier une question en langage naturel. De plus ils considère que les 2 premières réponses sont valides et n'utilisent que rarement leur esprit critique, qu'il ont par ailleurs, sur la pertinence des réponses. Il y a une confiance candide dans les réponses des moteurs de recherche qui est effrayante.

D’ailleurs, les moteurs de recherche l'ont bien compris et ont tous, depuis longtemps déjà, ajouté des IA pour "traduire" les questions des internautes. Il devient quasi impossible de faire une recherche par mots clé dans les grands moteurs de recherche généralistes, qui mélangent reformulation et algorithme de suggestion ou publicitaires, afin de pousser les réponses qu'ils jugent pertinentes. Mon cours sur les moteurs de recherche censé apprendre aux élève à utiliser la recherche avancée, qui date de 2 ans seulement, est déjà obsolète et ne fonctionne plus.

Les élèves (et donc les gens en général) ont pris l'habitude que leurs recherches dans les moteurs soit reformulées par des IA, qui sur les sujets simples, fournissent déjà des réponses synthétiques extraites des résultats de la recherche. Le petit encart à droite qui donne la réponse la plus probable, les premiers liens vers la publicité en rapport et les 2 premiers résultats de la recherche. Qui va chercher plus loin ?

Super moteur de recherche

ChatGPT est donc perçu tout naturellement comme une évolution des moteurs de recherche. Il n'extrait plus une réponse qui semble pertinente, il la fabrique. Il supprime le besoin de faire une synthèse des résultats d'une recherche, ce que les enseignants attendent des élèves, et fournis directement une synthèse. Une seule réponse qui est la digestion de ce qui se trouve sur le net.

La nature humaine étant ce qu'elle est, une seule réponse, c'est beaucoup moins d'effort, donc elle est adoptée, d'autant plus qu'elle est formulée en langage naturel, ce qui facilite son adoption. Faire travailler l'esprit de synthèse aux élèves et prendre du recul sur un sujet va devenir une gageure.

Quid de la pertinence ?

Sauf qu'au même titre que les réponses que l'on trouve sur internet ne sont pas forcément justes, rien, absolument rien ne garantie que les réponse de ChatGPT sont justes. C'est avant tout un outil conversationnel, c'est à dire qu'il utilise des algorithmes et des corrélations à partir de sa base de connaissance, pour construire des réponses structurées et cohérentes. Il excelle dans ce qui s'appuie sur l'existant, et peut proposer des corrélations intéressantes, mais sa logique peut être fausse et ses propos cohérents mais pas forcément vrais.

Droits d'auteur

Pas grand monde en cause, mais les IA posent des problèmes ardus en matière de droits d'auteur. Déjà que les élèves ont du mal à comprendre le concept, ce n'est pas avec ces nouveaux outils qui font du remix industriellement que l'on va les aider à comprendre.

A lire sur le sujet Wikimedia analyse les enjeux de droits d’auteur posés par ChatGPT et l'article publié par la fondation Wikimedia (en anglais) Wikilegal/Copyright Analysis of ChatGPT. Cela mérite un billet rien que sur le sujet.

Tendance

Je vois des élèves se désespérer que ChatGPT ne leur fournissent pas une réponse aux problèmes posés par le travail qu'ils ont à faire, et qui abandonnent au lieu de chercher à acquérir l'expertise requise pour résoudre le problème. Le copier/coller continue à faire des ravages, que ce soit de solutions trouvées grâce à un moteur de recherche, ou générée par une IA.

Encore trop d'élèves ne comprennent pas que les enseignants attendent qu'ils digèrent l'information, l'analyse, pour pouvoir l'utiliser dans d'autres contextes, et donc l'enrichir et la mettre en perspective, et pas simplement la restituent, ce que n'importe quel moteur de recherche ou IA peut faire.

Il me semble qu'il va y avoir un agrandissement du fossé entre ceux formés à l'analyse et ceux qui se contente d'analyses produites par d'autres (hier les média, demain les IA). La généralisation d'IA dans tous les secteurs va conduire à un appauvrissement des compétences analytiques et un risque majeur de manipulation. Car une fois que les humains délégueront la démarche analytique aux IA et auront perdus pour la plupart la capacité ou l’entraînement à les faire, l'altération des algorithmes pourra se faire de manière invisible.

Les aides pour trouver l'information, les aides à la décision, les suggestions liées aux habitudes... tous ces domaines dans lesquels les IA vont exceller, fonctionneront sans réel contrôle. Des hackers pourront altérer le fonctionnement de ces IA sans que cela ne soit visible. Aujourd'hui les démocraties sont en train d'être hackées par les gouvernement illibéraux en jouant avec les algorithmes des réseaux sociaux. Demain, ce sera encore plus facile, il suffira de changer les paramètres des IA dans lesquelles nous baignerons.

On fait quoi alors ?

L'avenir est à la redondance, avec des IA qui contrôlent des humains, des humains qui contrôlent des IA et des IA qui contrôlent des IA. Il faut aussi que les états soient en capacité de surveiller les usages des IA avec des obligation de transparence :

  • Tout ce qui provient des IA doit être identifié comme tel, avec un mécanisme de contournement. Par exemple une recherche enrichie par IA, devrait pouvoir être faite sans l'aide de l'IA.
  • Le processus d'accompagnement par une IA devrait pouvoir être décortiquer pour apprécier la pertinence de cet accompagnement, notamment pour tout ce qui est aide à la décision, afin de permettre une reprise en main manuelle sur tout ou partie du processus.
  • Il va falloir former massivement et en urgence les citoyens et les décideurs, pour qu'ils soient exigeants et ne se fasse pas manipuler.

En lisant ceci, je suppose que vous vous dites comme moi, que c'est très utopique. Mais vous, vous voyez quoi comme piste pour que ces outils deviennent plus un bénéfice qu'un risque ?

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mardi 4 avril 2023

Un podcast sur la parole à l'ère des réseaux sociaux à absolument écouter

Grand bien vous fasse !Je suis tombé un peu par hasard sur cette émission, que je n'écoute que de temps en temps, même si en général je l'apprécie. La brochette d'invités de cet épisode est juste exceptionnelle et la bienveillance de l'animateur Ali Rebeihi permet d'aborder ce sujet très violent:

Quand la parole devient une arme de destruction

J'ai adoré en fin d'émission le fait de souligner que la forme de communication utilisée par les réseaux sociaux ressemblait à de l'écrit mais s'apparentait plus à de l'oral, grâce, entre autre, aux émoticons et au principe des likes et du repartage, ce qui incite à l’immédiateté et à l'utilisation du registre de l'émotion. Le format ne permet donc pas la prise de recule et le temps long que permet normalement l'écrit.


Comme je fait de temps en temps, lorsque je tombe sur des vidéos, sons ou textes que je crains de voir disparaître alors qu'ils méritent à mon sens de perdurer, j'en fait une copie locale, mais préférez toujours l'original.

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jeudi 30 mars 2023

Mes derniers tweets et retweets

Ça fait un moment que je n'ai pas archivé sur ce blog mes tweets. La moulinette que je m'étais créé est sympa, mais elle inclue les média de Twitter ce qui permet à cette plateforme de faire du tracking. J'ai donc viré tous les média, c'est pourquoi vous avez un petit logo Twitter gris à la place. C'est moins joli, mais vous n'êtes plus pisté.

Les messages sont par ordre antéchronologique. Pour retrouver un tweet dans son contexte, cliquez sur l'image ou le lien Twitt.

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mercredi 29 mars 2023

J'ai posé quelques questions à ChatGPT sur l'impact des IA dans l'enseignement


Image générée par nightcafe.studio pour les mots clés "artificial intelligence school"

Et voilà, moi aussi je sombre dans la folie ChatGPT. Ce truc a de quoi rendre dingue.

Comme j'étais en train d'écrire un cours d'introduction sur l'intelligence artificielle pour mes élèves de seconde (j'en ferais un billet si j'arrive au bout), il fallait bien tester le bouzin à la mode. J'aurais pu faire comme mes élèves de BTS qui lui demandent de leur pisser leur code en C, ou chercher à lui poser des pièges comme certains font (et il tombe facilement dedans), mais il m'a semblé plus pertinent de l'utiliser pour ce pour quoi il est conçu, la conversation.

C'est un peu verbeux, mais c'est impressionnant pour une machine d'obtenir ce niveau de langage et cette capacité à synthétiser des informations (la version 4 fait encore mieux semble-t-il).

Mes questions sont dans les encarts, et le texte correspond aux réponses de ChatGPT version du 14 Mars (je crois que c'est la version 3.5).

Pour ceux qui ont la flemme de tout lire, je lui ai demandé de faire un résumer à la fin. Et pour les encore plus flemmards, j'ai utilisé une autre IA pour générer une vidéo de la synthèse avec une voix de synthèse qui lit le texte et qui a choisi toute seule les vidéos d'accompagnement du texte dans sa banque de vidéo en rapport avec le sujet (on peut faire mieux si on y passe du temps, mais ce n'est pas le but ici).

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lundi 6 mars 2023

La démocratie liquide

Malgré les populistes qui conflitualisent tous les sujets et bloquent tous les mécanismes démocratiques, il ne faudrait pas s’empêcher de cogiter sur le concepts même de démocratie, non pas comme ces abrutis qui veulent la détruire, mais au contraire pour la protéger.

Je suis tombé il y a quelques temps sur cet article qui est une traduction collaborative et qui traite de la démocratie liquide. Une approche qui n'est possible qu'avec l'utilisation des technologies du numérique. Il est probable que l'on ne puisse pas forcément l'appliquer pour l'élection présidentielle, mais pour des scrutins avec de plus petits collèges électoraux, ce pourrait être expérimenté.

Il me semble que le niveau municipal serait un bon niveau pour appliquer le concept de démocratie liquide. Pour le moment les citoyens ne sont pas prêt, mais avec de la pédagogie, pourquoi pas ?

https://framablog.org/2015/12/09/democratie-liquide/

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dimanche 26 février 2023

Upgrade Ubuntu de la 18.04 à la 22.04 qui plante

Demandez-moi au sujet du logiciel libre, c'est une histoire de libertéMon serveur perso à la maison fonctionnait sur Ubuntu en version 18.04 LTS qui commence à méchamment dater et surtout qui ne reçoit plus toutes les mises à jour, car les versions LTS ont une durée de vie de 5 ans max. Il était donc urgent de mettre à jour le système avec une version plus récente.

La mise à jour vers la version 20.04 LTS s'est assez bien passée. J'ai quelques services qui ont été suspendus, notamment mon serveur Redmine qui nécessite une mise à jour manuelle. Bref j'étais plutôt satisfait et je me suis dit que tant qu'à me prendre la tête à réinstaller quelques services cassés par la mise à jour, autant enchaîner tout de suite vers la version 22.04 LTS. Visiblement je n'aurait pas du le faire dans la foulée, car la montée de version a planté. Première erreur. Cela ne m'était arrivé qu'une fois par le passé de faire planter une monté de version, mais c'était de ma faute, car j'avais lancé la mise à jour sur un portable pas assez chargé, et il s'était arrêté en plein milieu faute de jus.

Lors de cette montée de version, je me suis retrouvé devant un écran avec une boite de connexion qui ne marchait pas et l'ordi qui ne faisait plus rien. J'ai donc bourriné, et j'ai rebooter l'ordi. Deuxième erreur. Au démarrage, paf, message d'erreur sur fond blanc. Ce n'était pas l’écran bleu de la mort de windows, mais le tout similaire blanc d'Ubuntu.

En suivant les conseils de ce site https://koen.vervloesem.eu/blog/fix... j'ai tenté le mode Recovery, mais visiblement mon Ubuntu ne voulait pas.

J'ai ouvert un terminal (Ctrl+Alt+F4) et je me suis logué. J'ai ensuite tenté la commande de réparation

apt --fix-broken install

Mais j'ai eut un nouveau message d'erreur m'indiquant qu'il fallait d'abord terminer la monté de version avec la commande

sudo dpkg --configure -a

La monté de version s'est terminée avec des erreurs. Lorsque j'ai démarré, Ubuntu normalement. Il n'est jamais arrivé jusqu'à l'interface d'identification. J'ai donc redémarré en mode Recovery, Ubuntu n'a jamais voulu démarré avec le noyaux Linux 5 et affichait un Kernel panic et l'impossibilité de monter la partition root. A ce moment là j'ai de grosses gouttes de sueur qui ont commencées à me perler au front.

Par contre avec le noyaux Linux 4, j'ai pu démarrer. L'essentiel de l'interface était fonctionnelle. J'ai relancé les 2 commandes au dessus ainsi que la suivante pour faire du ménage

sudo apt autoremove

Mais un gros "mais" s'est posé: pas de navigateur internet et aucune mise à jour qui fonctionnait. Un vilain message d'erreur au sujet du logiciel Redmine s'affichait systématiquement, dès que je voulait mettre à jour ou installer un logiciel. J'ai donc supprimé le package Redmine, en attendant de le réinstaller correctement avec une version compatible avec cette mise à jour

sudo apt-get remove redmine

Après avoir supprimé Redmine, toutes les commandes de mise à jour ont fonctionné. J'ai juste eu à lancer via l'interface graphique l'outil de mise à jour, et mon Ubuntu s'est réparé tout seul. Il restait un paquets de logiciels qui devaient se mettre à jour après la montée de version et qui se retrouvaient instables à cause du conflit provoqué par Redmine.

Après redémarrage, j'étais avec une belle version Ubuntu 22.04 LTS fonctionnant avec le noyau Linux 5.4, dont toutes les fonctionnalités de base fonctionnaient parfaitement (internet, bureautique, scanner, serveur d'impression, son et multimédia, serveur de messagerie, cloud...) et je n'ai plus qu'à intervenir sur les parties spécifiques que j'avais personnalisé (Redmine, certain services web qui empêchent Apache de redémarrer).

J'ai eu un petit soucis avec Firefox du fait du problème d'installation non aboutie. La nouvelle version de Firefox, fonctionne dans un snap (environnement complet et isolé, indépendant des bibliothèques installées dans le système). Donc lors de la mise à niveau, l'ancien profile de Firefox qui se trouve dans ~/.mozilla/firefox est recopié dans le nouveau dossier utilisé par le snap ~/snap/firefox/common/.mozilla/firefox et est supposé être utilisé comme profil par défaut. Sauf qu'avec les soucis rencontrés lors de la mise à niveau, Firefox a créé un profil vierge et a ignoré l'ancien profil recopié, perdant tous les favoris, mots de passe et historiques. Il m'a fallut juste renommer l'ancien profil recopié avec le nom du nouveau vierge dans le dossier du snap pour que tout redevienne normal. Ça agace mais c'est pas méchant.

En première impression, j'ai l'impression d'avoir gagner en réactivité sur les applications courantes (navigateur, bureautique), mais je n'ai pas encore tout exploré.

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jeudi 23 février 2023

K-drama: un classement de quelques séries

Voici en vrac quelques un des k-drama que j'ai vu dernièrement. Je vous ai mis une note sur 3 avec un petit icône et un petit commentaire pour chacun. J'ai bien sûr repris les k-drama dont j'ai parlé dans mon billet précédent J'ai découvert les k-drama:

  • My Shy BOSS (1/3): Un patron d'un grand groupe de relations publiques se cache au dernier étage de l'immeuble. Une comédienne pleine de vie abandonne son métier pour rentrer dans le groupe afin de venger sa sœur qui était au service de ce mystérieux patron et qui s'est donnée la mort quelques année avant. La série traite des secrets qui empoisonnent la vie et de la dépression qu'ils peuvent induire. La fiche sur Netflix
  • Love in the Moonlight (1/3) : Une jeune fille qui se fait passer habituellement pour un garçon pour ne pas avoir de problèmes, se retrouve par un concours de circonstances, eunuque à la cours de Joséon, et bien sûr le prince en tombe amoureux. Les premiers épisode sont terribles le temps que la série démarre et le scénario est improbable, mais il faut voir cette série presque comme une comédie burlesque La fiche sur Netflix
  • Moon embrassing the Sun (2/3): De la magie à la cours de Joséon, avec les destins du soleil (le roi) et la lune (la reine) qui ne parviennent pas à se retrouver, avec les classiques intrigues de cours. La fiche sur Netflix
  • Doctors (2/3) : Une élève à problème croise un enseignant atypique qui lui redonne le goût des études. Quelques années après, ils se recroisent de nouveau, elle est devenue une brillante chirurgienne et lui un a repris son métier initial de chirurgien. La fiche sur Netflix
  • Suspicious Partner (1/3) : Un procureur doit enquêter sur sa stagiaire et se retrouve sur la sellette. Plongée dans le domaine de la loi et de la corruption, mais avec des situations un peu tirées par les cheveux pour que les protagonistes arrivent à être ensembles. La fiche sur Netflix
  • Rookie Historian (2/3) : à Joséon, le rôle des historiens au sein de la cours, qui doivent archiver toute la vie de la cours. Cette série introduit des femmes dans cette mission habituellement tenue par des hommes. La fiche sur Netflix
  • Descendants of the sun (2/3): Comment un militaire qui tue des gens et une toubib qui les sauvent peuvent tomber amoureux ? Le scénario trouve la solution avec une mission humanitaire. On a un peu l'impression que c'est une série promotionnelle pour s'engager dans l'armée. La fiche sur Netflix
  • Because this is my first life (3/3): le thème est basique, pour des raisons financières, un homme brillant et taciturne et une femme sans logement ni travail deviennent colocataires. La série explore leur relation complexe qui se construit, avec délicatesse. C'est aussi une série sur la condition féminine dans une société machiste et patriarcale. La fiche sur Netflix
  • Revolutionary Love (1/3): le thème du travail précaire, des abus de pouvoir, des grands groupes versus les petites entreprises, les combines... L'acteur principal est énervant et le scénario est poussif, alors que le sujet et l'histoire aurait put être passionnants. La fiche sur Netflix
  • My Sassy Girl (1/3): à Joséon à la cours royale, une princesse insupportable croise la vie (et lui pourri) d'un brillant jeune intellectuel promis à un brillant avenir. Les premiers épisodes sont très laborieux et l'intrigue est confuse, mais on s'attache aux personnages. La fiche sur Netflix
  • Do Do Sol Sol La La Sol (2/3): une jeune fille issue d'un milieu favorisé voit son monde s'écrouler et doit s'en sortir grace à l'aide d'un taciturne jeune homme et le piano qu'elle avait pourtant décidé d'abandonner. Elle a un sourie craquant, et c'est l'histoire de la générosité qui paye en retour par du bonheur. Une série feel good. La fiche sur Netflix
  • Live up to your name (1/3): un médecin de Joseon se retrouve propulsé 400 ans plus tard de nos jours et croise une chirurgienne. Le jeu des acteurs est médiocre, et l'acteur principal est même agaçant. La comparaison des techniques médicale est par contre intéressante. La fiche sur Netflix
  • Hometown Cha-Cha-Cha (3/3): Une dentiste très citadine de la capitale débarque dans un village de pécheurs et décide de s'y installer, puis tombe amoureuse du beau gosse du coin. La fiche sur Netflix
  • The King's Affection (3/3): La sœur jumelle du prince héritier qui est supposée avoir été supprimée à sa naissance, se retrouve a devoir le remplacer suite à sa mort et cacher quelle est une femme. La fiche sur Netflix
  • Crash Landing on You (3/3): Une riche business-woman a un accident de parapente et atterrie en Corée du nord, où elle est arrêtée par un militaire nord coréen qui décide de la cacher et de l'aider à retourner au sud plutôt que de la dénoncer. La fiche sur Netflix
  • 100 Days My Prince (3/3): Un prince perd la mémoire et vit pendant 100 jours comme un paysan. Il tombe bien sûr amoureux de celle avec qui il habite qui s'avère ne pas être celle qu'elle prétend. La fiche sur Netflix
  • Business Proposal (2/3): Un riche héritier d'un empire industriel qui ne veut pas se marier, passe un contrat avec jeune femme pour qu'elle se fasse passer pour son crush auprès de sa famille pour avoir la paix. Bien sur elle va le devenir et les emmerdes et quiproquos se multiplient. La fiche sur Netflix

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dimanche 12 février 2023

C'est quoi le wokisme ?

Voici ci-dessous repris en intégralité un fil publié par Athéologien @Atheologien sur ce que pourrait être une définition du wokisme:

Je n'utilise jamais le terme "woke". C'est un mot piégé, et souvent instrumentalisé à des fins politiques malveillantes. Je préfère parler de "gauche illibérale"[1], ou "anti-universaliste".

Voici, à mon sens, les traits qui la caractérisent (à des degrés variables).

1. Au nom de la protection des dominés, rétablir des assignations identitaires ou catégorielles basées sur les attributs biologiques des êtres humains. Ex : "les hommes tuent", "x est racisé", "privilèges blancs"., etc.

2. Ériger le sentiment subjectif d'offense en tant qu'obstacle légitime à l'expression du discours (ou de l'art), indépendamment du caractère légal ou non de ce discours. Ex : s'opposer à la publication de caricatures acerbes ou de critiques véhémentes des religions.

3. Accorder aux personnes "concernées" par un sujet un droit d'exclusivité pour s'exprimer sur ce sujet, même s'il s'agit de propos d'ordre prescriptif ou normatif. Ex : "tu es blanc/un homme, tu ne peux pas t'exprimer sur la lutte contre le racisme/la misogynie".

4. En cas de sentiment d'offense ou de désaccord, privilégier la disqualification de l'interlocuteur plutôt que la réponse de fond ou la tentative de convaincre. Ex : Traiter de "facho", "transphobe", "dominant" pour écarter un propos, sans chercher à argumenter.

5. Ignorer totalement certains types de dominations au seul motif qu'elles ne s'appliquent qu'à une communauté et que sa dénonciation pourrait être "sitgmatisante". Ex : Qualifier "d'islamophobie" toute critique de la domination exercée par l'islam sur ses adeptes.

6. Faire systématiquement primer certains types de dominations (identitaires, raciales, genrées) sur la domination économique (en tant que clé de lecture). Et refuser de considérer cette dernière comme sous-jacente à d'autres dominations.

6bis. Chercher à expliquer les phénomènes de façon mono-factorielle, sous le seul angle des logiques de domination identitaire. Ignorer les autres facteurs ou les éléments de complexité qui peuvent être apportés au débat.

7. Aborder tous les faits historiques avec une lentille contemporaine, au risque de porter des jugements anachroniques ou d'ignorer la complexité et les nuances d'une situation historique et de son contexte.

Évidemment, ces différentes attitudes ne vont pas toujours toutes ensemble. Certaines personnes n'adopteront que certaines d'entre elles, et à des degrés plus ou moins prononcés. Comme toujours en matière d'idées, on se situe sur un spectre, et non dans des cases. Ces différentes attitudes forment une "tendance" qui est identifiable.

Les termes "gauche illibérale" ou "gauche anti-universaliste" peuvent fournir des points de repères pour s'y référer.

Ça ne veut pas dire que ces termes désignent une notion figée et homogène. A titre personnel, j'estime que chacune de ces attitudes est problématique, et doit être combattue. J'ai diverses raisons, dont je serai toujours heureux de débattre. Ca n'empêche pas que certaines de ces attitudes puissent partir de bonne intentions ou de causes justes.

Note

[1] Le terme illibéral, tel qu'ici employé, fait évidemment référence au libéralisme politique, et non économique.

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samedi 31 décembre 2022

Clée USB en lecture seule sous Linux

Pour le boulot, j'utilise une clée USB pour transporter mes cours et les productions des élèves. La pauvre clée USB passe donc d'un ordinateur fenêtre à l'autre dans la journée, et le soir venu sur mon ordinateur personnel sous Linux Ubuntu. Autant vous dire, qu'il vaut mieux qu'elle soit de bonne composition.

Dernièrement elle s'est mise en mode lecture seule sous Ubuntu, ce qui n'est pas très pratique pour y mettre mes productions.

Je suis tombé sur ces billets très didactique qui expliquent comment résoudre le problème:

Comme l'auteur, Mathieu DARTIGUES, j'ai décidé d'en gardé une trace ici pour retrouver l'astuce facilement.

  1. lister les montage de notre machine avec df -Th . Chez moi c'est /dev/sda
  2. réparer automagiquement le système de fichiers de la clé dosfck en utilisant la commande sudo dosfsck -a /dev/sda
  3. débrancher / rebrancher la clé, et c'est bon

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lundi 26 décembre 2022

Nouveau tag: Série et film

Comme en ce moment la politique ne me motive pas du tout et que je cause de séries, j'ai ajouté un nouveau tag sur le blog: Série et film.

En le créant, je me suis aperçu qu'il y avait pas mal de contenu dans ce blog qui peut être rattaché à ce tag, puisqu'en faisant une promenade rapide dans les archives, il y a déjà pas moins de 24 billets.

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samedi 3 décembre 2022

J'ai découvert les k-drama

Un des avantage de Netflix ou de Arte, c'est l'opportunité d'accéder à des productions de nombreux pays. Au début de notre abonnement à Netflix, nous avons regardé plutôt des séries américaines. Puis nous avons exploré les films ou séries allemandes, danoises, anglaises, espagnoles, turcs, australiennes... Bref nous sommes parti en voyage grâce aux productions cinématographiques ou télévisées, que nous n'aurions probablement pas recherché sans l'accessibilité que nous donne ces plateformes.

Bien sûr, il ne faut pas regarder les versions doublées, mais la VO sous-titrée pour apprécier le jeux des acteurs et surtout éviter l'espèce de lissage émotionnelle que comporte les doublage bas de gamme.

Dernièrement j'ai découvert les drama coréen ou k-drama. Honnêtement, je ne pense pas que j'aurais regardé ce type d’œuvre si je n'avais pas un abonnement Netflix. Maintenant que j'ai découvert, je suis un grand fan et carrément acro.

C'est quoi un k-drama ?

C'est un format romanesque qui semble avoir des règles d'écriture. Voici celles que j'ai identifiées:

  • C'est une histoire d'amour impossible. On sait dès le début que les protagonistes vont tomber amoureux l'un de l'autre, alors qu'ils semblent être incompatibles, en général pour un problème de classe sociale ou des familles antagonistes. Le plaisir n'est pas d'être surpris qu'ils finissent ensemble bien sûr, mais de découvrir le chemin qu'ils empruntent pour y arriver.
  • Il y a toujours du luxe à un moment ou l'autre, avec l'un ou l'autre des amants issu d'un milieu favorisé, ou qui s'y retrouve projeté. C'est la part de rêve bon marché de ces histoires.
  • Les héros suivent leur destin qui semble presque écrit d'avance. L'amour d'enfance devient l'amour d'adulte, le milieu social d'origine est difficile à quitter et s'il a été quitté, on y est toujours ramené. Je ne sais pas si c'est propre au k-drama ou si c'est un élément culturel coréen, mais c'est une grosse différence avec le modèle de société occidental, où l'on forge son destin et non on navigue dedans.
  • Même chose pour la famille, et l'autorité du père ou de la mère, le respect des anciens qui sont omniprésents, presque pesant. Je pense que c'est un élément clé de la société coréenne qui forcement se retrouve dans les films, pas forcément une spécificité des k-drama.
  • Dans un k-drama, il n'y a pas de sexe, tout juste des bisous (pas avant l'épisode 6) et beaucoup, beaucoup de larmes (on peu voir les scènes qui ont été tournées en fin de journée lorsque les yeux des acteurs sont rouge). Ça change des séries américaines ou espagnoles, où ils finissent au lit avant la fin du premier épisode. De même l'homosexualité est à peine évoquée. C'est une possibilité, mais comme c'est la romance qui compte, le sexe des amoureux n'a pas tant d'importance que ça.
  • Certains aspects de l'histoire sont expédiés grossièrement sans tenir compte du réalisme pour se concentrer sur l'intrigue romanesque principale. Même dans les meilleurs réalisations, il y a des raccourcis ou des incohérences (comment l'argent est trouvé, comment font-il pour se déplacer aussi vite d'un endroit à l'autre, comment se trouvent-ils à cet endroit par hasard...). Au début ça choque un peu et puis on s'y fait. C'est d'autant plus drôle lorsque les scénaristes s'en amusent en faisant réagir les personnages à ces incohérences ou en les mettant en abîme avec les personnage qui se moquent des incohérence d'un k-drama qu'ils sont en train de regarder à la télévision, dans lequel l'intrigue est grossièrement celle que l'on est en train de suivre.
  • En terme de réalisme, on a des décors toujours magnifiques, des fleurs même en hiver, toujours de la lumière, même la nuit en pleine forêt et des personnages principaux, beaux et belles comme des gravures de mode, toujours maquillés, même au réveil. Dans le pire des cas, il y a une mèche de cheveux qui s'échappe pour signifier que le personnage est décoiffé. On est là pour se rincer l’œil avec de belles personnes, donc les gentils sont beaux et les méchants sont soit moches, soit avec des comportement explicites de vilains: réunions clandestines, rire sardonique, regard en coin...
  • Les personnages secondaires se doivent d'être presque caricaturaux, car ils sont là pour faire émerger une caractéristique des héros et héroïnes. Il y a des acteurs époustouflants ou carrément nuls dans les rôles secondaires. C'est assez déroutant de voir cohabiter dans la même scène de grands acteurs et des gens qui récitent un texte.
  • Le placement de produit est un truc super amusant. Parfois les scénaristes le font discrètement, mais la plus part du temps c'est grossier: gros zoom sur la marque, une tirade d'un personnage qui sort de nul part pour venter un produit... Ça en est presque drôle.
  • La conclusion de l'histoire est forcément le "happy ending", car on s'est attaché à nos héros, on a frémis et souffert avec eux, on s'est insurgé des coups du sort qui les empêchent d'être ensemble. Au bout de 16 ou 20 épisodes, ça suffit, on veut se réjouir avec eux.

Quelques exemple de k-drama

Alors voilà quelques uns des k-drama que j'ai regardé dernièrement sur Netflix, et pourquoi je les ai aimé.

Hometown Cha-Cha-Cha

Une dentiste très citadine de la capitale débarque dans un village de pécheurs et décide de s'y installer, puis tombe amoureuse du beau gosse du coin. Dans cette série, les personnages secondaires sont merveilleux, on adore la grand mère, le musicien raté, le couple divorcé qui se tourne autour. On y découvre le fonctionnement de la collectivité et la solidarité, les trauma que l'on a tous en nous. Il y a forcément quelqu'un à qui s'identifier qui fait vibrer.


The King's Affection

La sœur jumelle du prince héritier qui est supposée avoir été supprimée à sa naissance, se retrouve a devoir le remplacer suite à sa mort et cacher quelle est une femme, qui bien sûr tombe amoureuse (on est dans un k-drama quand même).

On est à Joseon, au palais royal du temps des combats au sabre, des rois, reines, princes et princesses, et des intrigues de la cours, des ministres qui veulent le pouvoir, des eunuques et des servantes. C'est une magnifique plongée dans la Corée du moyen âge, avec un grand soin de l'image et des décors, et au passage beaucoup d'explications sur le fonctionnement de la cours (ce qui aide pour comprendre les autres k-drama qui se déroulent dans le même univers, mais partent du principe que l'on connaît tout ça).

L'homosexualité est évoquée, mais juste effleurée, puisqu'un homme qui aime de manière romanesque le prince, ça ne se fait pas, même si nous, nous savons que c'est une femme. D’ailleurs l'affiche officielle représente l'actrice comme un personnage femme et non comme le prince. Les scénaristes nous emmènent dans un écheveau d'intrigues et de rebondissement de plus en plus inextricables avec beaucoup de talent. Comment vont-il finir par pouvoir s'aimer ? Cette série a été récompensées et c'est mérité.

Crash Landing on You

Une riche business-woman a un accident de parapente et atterrie en Corée du nord, où elle est arrêtée par un militaire nord coréen qui décide de la cacher et de l'aider à retourner au sud plutôt que de la dénoncer.

J'ai adoré la manière dont est dépeint la société nord coréenne. Je ne sais pas si c'est vrai, mais c'est suffisamment réaliste pour l'apprécier. En terme d'amour impossible, c'est difficile de faire pire avec une barrière de barbelés et des missiles de chaque côté. C'est une belle métaphore de peuples qui pourraient s'aimer, mais de gouvernements incompatibles. Le placement de produits est juste improbable dans cette série.

Pour rajouter un petit plus, les héros de la série se sont mariés dans la vraie vie. C'est pas beau le cinéma !

100 Days My Prince

Un prince perd la mémoire et vit pendant 100 jours comme un paysan. Il tombe bien sûr amoureux de celle avec qui il habite qui s'avère ne pas être celle qu'elle prétend.

On ne cherchera pas la véracité du côté du prince dans cette comédie romantique divertissante, mais plutôt la manière de dépeindre la vie rurale et la barrière qui sépare les nobles des roturiers, qui construit toute la société médiévale. Les personnages sont attachants, même si est un peu surjoué, mais le style veut ça.


Business Proposal

Un riche héritier d'un empire industriel qui ne veut pas se marier, passe un contrat avec jeune femme pour qu'elle se fasse passer pour son crush auprès de sa famille pour avoir la paix. Bien sur elle va le devenir et les emmerdes et quiproquos se multiplient.

Les personnages sont caricaturaux à souhait, jusque dans les coiffures. De tous milieux, ils regardent le même k-drama qu'ils critiquent sans vergogne, sans s’apercevoir qu'il sont eux même les personnages de la même histoire. La mise en abîme est délicieuse. A regarder un fois que l'on est familiarisé avec le style, car ce n'est pas l'histoire qui est bonne mais la manière de la caricaturer en permanence.


J'en ai regardé d'autres, de moins bonne qualité. Surtout ne vous laissez pas affecté par la qualité du premier épisode. Dans certaines productions ont dirait que les acteurs ne savent pas jouer et apprennent le métier au fur et à mesure des épisodes, dans d'autres, les scénaristes ont commencé des pistes et laissent tomber. En général, ça commence à être bon à partir de 3ème ou 4ème épisode, soit parce que les choses se sont mises en place, soit parce que l'on s'est habitué aux personnages.

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mardi 29 novembre 2022

La politique ne m’intéresse plus des masses

Sur ce blog, j’ai choisi le prisme citoyen pour m’exprimer et donc forcément, la politique est abondamment présente dans mes propos. Sur Twitter c’est la même chose, l’espèce de ligne éditoriale que je me suis donné depuis des années est aussi avec un prisme citoyen.

Sauf qu’en ce moment, cet aspect-là de ma vie, de ma personnalité, ne m’intéresse plus beaucoup. Je continue à écouter ou lire, mais en fait je n’en ai pas grand-chose à faire. Les autres m’indiffèrent, moi qui suis pourtant si attaché habituellement à essayer de les comprendre. Les seuls pour qui j’ai de l’envie et de l’intérêt en ce moment sont ma famille et mes élèves.

Alors je me referme sur moi-même, sur mon travail, sur ma maison et ses habitants. C’est égoïste, mais c’est humain. Après m’être investi des années dans le collectif au travers de mes engagements politiques ou associatifs, j’ai envie de me concentrer sur mon nombril. Et c’est ce que je fais depuis plusieurs mois.

Je pense que je suis hélas dans l’air du temps. Après la pandémie et les confinements, il y a une tendance lourde des gens autours de moi, à se replier encore plus sur eux-mêmes. Cette forme d’égoïsme, croissante depuis quelques décennies semble avoir passé un nouveau cap avec la pandémie. Je la regarde se développer en moi avec tristesse, comme une maladie dégénérative contre laquelle il n’existe pas de remède, juste des freins à sa progression, et des soins de ses conséquences. Rien de bien réjouissant...

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lundi 31 octobre 2022

Deux visions de la femme et de l'éducation des garçons

Pour suivre le raisonnement que je vais faire, il faut d'abord accepter le postulat suivant: "les hommes sont intrinsèquement des obsédés sexuels". Si vous n'êtes pas d'accord avec ce postulat, la suite du raisonnement ne tient pas bien. Donc je part du principe que vous l'avez accepté.

  1. Il existe un modèle de société, où la femme est en danger dès qu'elle est en présence d'hommes. Il faut donc protéger les femmes en les isolant des hommes en lesquels elles ne peuvent avoir confiance, ou alors les rendre aussi peut désirables que possible, pour contenir les pulsions sexuelles des hommes.
  2. Il existe un autre modèle de société, dans laquelle les jeunes mâles sont éduqués pour vivre avec leur pulsions sexuelles et les gérer, afin de permettre aux femmes de se balader tranquillement.

Dans la première, les hommes sont déresponsabilisés et ils transfèrent la gestion de leurs pulsions aux femmes. Ce sont à elles de se protéger. Ce sont les hommes qui imposent aux femmes ce qu'ils sont, et elle n'ont qu'à faire avec. On est bien dans un modèle de domination des hommes sur les femmes.

Dans la seconde, les hommes sont responsabilisés et gèrent eux même ce qu'ils sont. Dans ce modèle les femmes n'ont pas à subir ce que sont les hommes[1], mais juste vivre avec, comme avec n'importe quel autre individu (masculin ou féminin). C'est un modèle qui tend vers l'égalité, puisque l'on ne traite pas les hommes et les femmes différemment[2].

Cette confrontation de modèles de sociétés est bien sûr ce qui sous-tend la question du port du voile, nécessaire dans un modèle et aberrant dans l'autre. Aberrant car si l'on laisse se développer la logique de port du voile dans certains parties de la population, cela sous-entend que l'on y abandonne l'idée d'éducation des garçons, et donc que le reste de la population féminine est en danger[3].

En France et en Europe, nos société sont construites sur le principe de l'homme éduqué à gérer ses pulsions, avec le modèle du gentleman. Et donc le communautarisme[4] pose problème, car il n'est pas possible, que selon le quartier où l'on vit, sa couleur de peau, ou son niveau de revenu, il faille aux femmes, tantôt être responsable des pulsions des hommes, tantôt en être affranchies. C'est une remise en cause du modèle européen, dangereuse pour les femmes.

Notes

[1] Du moins beaucoup moins que dans l'autre modèle.

[2] Je sais, on n'y est pas encore pour le reste, mais pour ce point c'est ce vers quoi tendent les modèles de sociétés occidentales.

[3] Je pousse bien sûr mon raisonnement à l'extrême.

[4] Se rassembler et vivre différemment au sein de la société, avec des règles différentes de celles des autres communautés.

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mardi 11 octobre 2022

Le propos et son démenti

Depuis longtemps je suis abonné à une alerte Google actualités sur les mots clé "François Bayrou", et je reçois donc toute les semaines une liste de liens vers des éléments que Google considère comme de l'actualité et qui contiennent ces mots clés. L'essentiel des sources sont des média officiels, mais il y a une part non négligeable de sites pas très fiables qui apparaissent dans ces résultats, surtout lorsque l'actualité est faible.

Mais cette semaine, tout le monde a parlé de François Bayrou, en reprenant exactement la même information: une interview à Radio J dans laquelle Bayrou a utilisé une phrase alambiquée dont il a le secret lorsqu'il ne veut pas donner une réponse claire[1].

« Je crois que la France va mal et je crois qu'elle pourrait aller très bien, précisait-il. Et donc je ferai tout ce que je peux dans toutes les échéances et toutes les fonctions nécessaires. »

Interrogée sur sa candidature, il déclarait également : « Ça peut tout à fait arriver mais ce n'est pas cela la question ». « Ce que je vois venir est, par sa gravité, tel que ça devrait mobiliser toutes les forces disponibles, toutes les intelligences disponibles et toutes les volontés disponibles. C'est de ce côté-là que je suis »

De ce gloubiboulga que l'on peu résumé par "il faudra se retrousser les manche et j'en serais", les journalistes on retenus "François Bayrou « prêt » à être candidat en 2027". Ils twistent un peu la réalité de son propos, histoire de créer de l'évènement, de la dissension dans la majorité. C'est de bonne guerre, il n'avait qu'à être plus clair dans son propos. Mais ce qui m'a interpellé c'est comment cette information apparaît dans mon fil d'actualité (cliquez sur la vignette pour la voir en grand):

Bayrou candidat en 2027
Bayrou candidat en 2027

Tous les canaux de communication ou presque abordent l'information sous le même angle, "il veut être candidat à la présidentielle". Or, ce que dit Bayrou, c'est qu'il veut participer. Convenons qu'un chef de partis membre de la majorité ne peut décemment pas dire autre chose. Bayrou a donc démenti dans un tweet. Un seul média en a tenu compte dans le titre de son article.

Cette petite anecdote illustre bien le fait que la recherche d'évènement pour approvisionner le contenu des média, met en avant les informations les plus polémiques et que les compléments, analyse ou démentis arrivent bien après, noyés dans l'information rapide et partiale. La majorité des lecteurs, se seront contentés du titre pour se construire une opinion, induit en erreur par la massification: si tout le monde dit la même chose, c'est que c'est la vérité... Qui lit encore les articles et les développements avec de la nuance ?

Note

[1] Source

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vendredi 7 octobre 2022

La réforme et le statu quo

La réforme[1] est forcément quelque chose de positif pour celui ou celle qui la porte, et négatif pour la majorité des personnes qui la subissent dans la mesure où l'humain est par défaut conservateur.

Du coup, les dirigeants politiques ou d'entreprise dépensent une énergie folle à transformer le concept de réforme en quelque chose de positif "il faut réformer ceci ou cela" alors que c'est par essence voué à l'échec.

L'être humain, bien que curieux, adore, chéri, sa sécurité qui provient de la connaissance de son milieu. Toute tentative de modification de son environnement introduit un sentiment d'insécurité: quand on déplace un meuble dans son logement, la nuit suivante, lorsque l'on va aux toilettes dans le noir, on se tape forcément l’orteil dedans en maudissant celui ou celle qui a changé de place le meuble. Est-ce à dire que la nouvelle place du meuble n'est pas meilleure ?

En fait, les oppositions, toutes les oppositions, n'ont pas besoin de faire grand chose pour s'opposer au gouvernement ou dirigeant qui veut réformer. Il suffit de défendre le statu quo pour être en phase avec la majorité. Mais cela n'apporte pas de solutions au problème que le projet de réforme veut résoudre. C'est juste politiquement confortable, mais strictement inutile pour l'intérêt général. C'est pourquoi j'admire le patron de la CFDT, Laurent Berger, qui ne défend quasiment jamais le statu quo et se rend toujours disponible pour négocier. C'est la position la plus inconfortable qui soit, mais aussi la plus constructive. En portant cette position, il imprime la démarche à toute l'organisation. Je ne sais pas si c'est lui qui imprime la position de la CFDT ou s'il est en phase avec, mais il en est le symbole.

Note

[1] Le mot réforme à l'origine signifie revenir aux sources, mais on est loin de ce sens aujourd'hui.

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samedi 17 septembre 2022

L'assignation et le racisme

Voici une explication parfaite en 5 minutes de vidéo de ce qu'est l'assignation, une manière par laquelle s'exprime le racisme que nous avons tous en nous:


Les mécanismes de l'assignation par Tania de Montaigne - 28 Minutes - ARTE

Noir, blanc, femme, homme, handicapé… Que signifie être assigné à une identité ? @demontaignetan décrypte ces mécanismes simplistes, souvent racistes, qui enferment les individus et les privent de leur singularité. Tweet original

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mardi 13 septembre 2022

La Russie, ce fauteur de trouble

Non content de déverser des milliers de trolls sur les réseaux sociaux, de saper la confiance des citoyens européens dans leurs institutions démocratiques, de financer les partis extrémistes, de faire la guerre à ses voisin, on apprend dans cet article que la Russie est aussi une plaque tournante de l'arnaque numérique.

74 % des fonds volés par des ransomwares sont allés à des portefeuilles affiliées à la Russie

C'est un voisin comme on aime...

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